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Conférence Dialogia à Tel-Aviv : Où va la démocratie ?

February 26 2020, 13:59pm

Posted by Pierre Lurçat

Je participerai à la conférence organisée par Dialogia le 15 mars prochain à Tel Aviv :

Dialogia a le plaisir de vous inviter
à sa prochaine conférence
à Tel Aviv le 15 mars 2020

 

De 18.00 à 22.00 à Zoa House, Beit Tzionei America, Ibn Gvirol 26, Tel Aviv

La démocratie est couramment invoquée dans le débat public, souvent en vertu d'arguments contradictoires. Il n'est pas sûr que ceux qui la convoquent pour légitimer leur parti-pris en aient la même définition mais ce qui est sûr c'est que la démocratie telle qu'elle est vécue n'est plus ce qu'elle était il y a 50 ans. Si l'équilibre des pouvoirs lui-même est ébranlé par les nouvelles technologies, c'est surtout la société qui s'est éloignée du régime démocratique, censé la porter. Le domaine sociétal, le domaine des fondements, sont concernés, comme celui de la redéfinition de la famille, du sexe, de l'identité, du citoyen, du vivant, de la Terre, de la légitimité... Les droits du citoyen ont été relégués dans les marges au nom des droits de l'homme. Mais quel homme ? Est-on toujours en « démocratie » ? En son nom, ne nous dirigeons-nous pas vers sa fin, ou à tout le moins sa mutation inquiétante ? Et cette dérive ne nous dit rien d'une autre crise, cette fois-ci politique, qui frappe le régime démocratique lui-même et dans laquelle le peuple, le demos, se voit ravalé au "populisme" et la majorité parlementaire au "fascisme".

https://dialogia.co.il/wp-content/uploads/2020/02/Programme-confe%CC%81rence-FR-Ou-va-la-d%C3%A9mocratie-Dialogia.pdf

PROGRAMME DE LA CONFERENCE

17h45-18h00 : Accueil - 18h00-18h15 : Shmuel Trigano, Une crise mondiale, une introduction - 18h15-18h45 : Shmuel Trigano, L’éclipse du citoyen - 18h45-19h15 : Haïm Navon : Pourquoi la politique des identités estelle un danger pour l’identité * - 19h15-19h45 : Rachel Israël, « Malaise dans la Culture » : de l’essai de Freud à l’actualité sociétale 19h45-20h15 : COCKTAIL -

20h15-20h45 : Gadi Taub, Politique d’immigration et montée du libéralisme anti-démocrate * - 20h45-21h15 : Mordekhai Nisan, La démocratie israélienne – idéologie, citoyenneté et guerre * - 21h15-21h45 : Pierre Lurçat, Le pouvoir judiciaire contre le peuple : Comment la Cour suprême est devenue le premier pouvoir en Israël 21h45-22h00 : Débat et Conclusion

 

Conférence Dialogia à Tel-Aviv : Où va la démocratie ?

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« Aujourd’hui j’écris avec la plume, demain j’écrirai avec mon sang» : Le sionisme révolutionnaire d’Avraham Stern

February 20 2020, 14:21pm

Le petit musée de la rue Stern à Tel-Aviv est un bâtiment modeste, un petit immeuble dans le quartier de Florentine que rien ne destinait à abriter la mémoire d’un des plus grands héros juifs de la Renaissance nationale d’Israël : le fondateur et chef du Lehi, Avraham ( Yaïr ) Stern.

C’est là, il y a 78 ans jour pour jour, dans sa petite chambre au mobilier spartiate, que Stern a été lâchement assassiné d’une balle dans le dos par des policiers anglais, qui avaient lancé une impitoyable chasse à l’homme contre celui qui était devenu « l’ennemi public numéro 1 » de la Puissance mandataire occupant Eretz-Israël [Terre d’Israël].

Dans le petit appartement de la rue Stern, dont le mobilier est resté intact à sa place, on peut voir le lit où Yaïr a passé ses dernières nuits, la table où il a rédigé ses ultimes lettres à sa mère et à sa femme, Roni, et l’armoire où il s’est caché en entendant les coups frappés à la porte. La femme courageuse qui l’hébergeait, Tova Savoraï, s’est vainement interposée entre lui et les policiers anglais, pour tenter de protéger Yaïr contre les balles de ses assassins.

« Aujourd’hui, j’écris avec la plume, demain j’écrirai avec mon sang ». Ces mots prémonitoires figurent dans le poème Soldats anonymes, rédigé par Yaïr et devenu l’hymne de l’Irgoun, puis celle du Lehi après la scission entre les deux mouvements de lutte nationale, le premier ayant fait le choix stratégique de ne pas poursuivre le combat contre l’occupant anglais après le début de la Deuxième Guerre mondiale.

Yaïr n’avait pourtant, comme la plupart des pères fondateurs de l’Etat juif, aucune prédisposition pour la violence et aucun goût pour la guerre et le sang.

Il était avant tout un homme épris de liberté et un esprit assoiffé de connaissance. Il avait, comme on peut le voir dans le musée de la rue Stern, entamé de brillantes études à l’université hébraïque de Jérusalem, avant de les poursuivre à Florence, passionné de lettres classiques.

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Avraham (« Yair ») Stern (1907-1942)

C’est la nécessité de la guerre et l’ombre grandissante de la Shoah qui le convainquirent de s’enrôler dans les rangs des « Combattants pour la liberté d’Israël » (nom de l’organisation dont il fut le fondateur et le premier dirigeant – dont l’acronyme forme le mot Lehi).

« Tu m’es consacrée, ô ma patrie », écrit-il dans un poème fameux : c’est pour cette raison qu’il fit attendre l’élue de son cœur, Rona, qui devint sa femme et la mère de son unique fils, refusant tout d’abord de l’épouser, car il savait parfaitement que leur bonheur conjugal serait éphémère…

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Yair et Rona

Au-delà de son combat pour la liberté et de son sacrifice, Yaïr Stern a aussi légué aux générations suivantes son testament politique, sous forme des « Dix-huit principes de la Renaissance », qui constituent, plus encore qu’un manifeste, un véritable programme politique visionnaire et prophétique.

La plupart de ces principes sont aujourd’hui devenus réalité : souveraineté juive rétablie, importance de la force militaire, renaissance de l’hébreu, rassemblement des exilés… Mais sur d’autres points essentiels, la vision d’Avraham Stern demeure encore inaccomplie, et notamment sur un point essentiel : la reconstruction du Temple de Jérusalem.

Stern, comme d’autres pères fondateurs et dirigeants sionistes, croyait en effet que le nouvel Etat juif devait avoir pour centre spirituel la ville de Jérusalem, autour du Temple rebâti.

Sur ce point, et sur d’autres, son héritage demeure inachevé, et il reste comme un impératif lancé dans le feu et le sang de la révolte, aux habitants de l’Etat reconstruit, pour qu’ils parachèvent et accomplissent l’idéal du « soldat anonyme », tombé pour que vive notre peuple.

Aré at mekoudeshet li Moledet…
Aré at mekoudeshet li Moledet…

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De Philip Roth à George Steiner, en passant par Mme Maisel : Le bonheur perdu des Juifs en Amérique

February 14 2020, 15:05pm

Les livres aussi font parfois leur alyah, comme je l’avais compris à l’âge de 18 ans, en trouvant dans une librairie de Tel Aviv de vieilles éditions de Nietzsche, sauvées in extremis avec leurs propriétaires, venus d’Allemagne dans les années 1930. Dans la bibliothèque de mon père, dont j’ai récemment fait “monter” en Israël quelques cartons de livres, j’ai ainsi retrouvé un livre de Georges Steiner, Errata, mélange de souvenirs d’enfance et de critique littéraire, plein de talent et d’un charme un peu désuet. Je n’ai guère pratiqué Steiner, disparu la semaine dernière et célébré par beaucoup comme le “dernier Européen”. (Que le dernier Européen - titre qui convenait mieux à Stefan Zweig - soit un Juif me fait penser à la vieille blague sur le “dernier communiste” qui devait être, pour une raison qui m’échappe, un instituteur breton).

 

Georges Steiner : le dernier Européen?

 

Le peu que je sais de lui, je le dois à mon ami Eliezer Cherki, qui m’a souvent cité les propos éclairants de Steiner sur la culture européenne et sa responsabilité dans le nazisme, tirés de son livre le plus connu, Dans le château de Barbe-Bleue. Mais comme souvent, s’agissant des intellectuels juifs du vingtième siècle, on préfère retenir de lui le moins juste : l’éloge de la diaspora, la négation du sionisme et le refus d’un Etat juif “doté de canons” (refus qu’il partage avec Einstein, Buber et tant d’autres). L’Europe n’est jamais aussi à l’aise avec les Juifs que lorsqu’ils se complaisent dans l’adoration de l’exil.
 

Dans Errata, Steiner évoque ses études à l’université de Chicago, écrivant : “Seul un Philip Roth pourrait mettre en mots l’électricité, l’éclat de chaque jour à l’Université de Chicago à la fin des années quarante”. Hélas, Philip Roth n’est plus là et il a sans doute accueilli Steiner dans le monde de Vérité, pour évoquer leurs souvenirs communs de l’Amérique des années quarante… L’œuvre littéraire, inégale, de Roth comporte certains très grands livres. Un des plus beaux à mes yeux est Nemesis, évocation de l’Amérique des années 1940 et 1950, vue par les yeux d’un adolescent qui se souvient de la vague de poliomyélite qui frappa la petite ville de Newark et sa population juive. Malgré la souffrance, la maladie et la mort, thèmes centraux de ce livre profond et fort, on en sort avec l’impression que les Juifs étaient heureux en Amérique.


 


 

Quel est donc le secret de ce bonheur, largement disparu aujourd’hui, qu’on retrouve aussi dans certains films de Woody Allen et dans la série très réussie, The Marvelous Mrs Maisel, qui se déroule elle aussi dans l’Amérique des années 1950? S’il fallait le définir en deux mots, je dirais que les Juifs étaient heureux en Amérique, tant qu’ils ont pu croire en faire partie. Non que l’antisémitisme ait jamais été absent - au contraire, il les a accompagnés là-bas, comme partout ailleurs. Mais cela ne les empêchait pas de se sentir - avec raison, dans une large mesure - comme une partie intégrante de la culture de l’Amérique et de son tissu social. Dans ce pays d’émigration, fondé sur un mythe où la Bible jouait un rôle majeur, les Juifs n’avaient pas besoin de s’assimiler, comme dans les pays de la Vieille Europe, où l’assimilation (et parfois la conversion) étaient le “billet d’entrée” dans la société, selon le mot de Heine.

 

S’ils s’assimilaient, ce n’était pas par nécessité, mais plutôt par la force des choses, par leur talent et leur volonté de vivre pleinement comme Juifs et Américains, et non par dépit et par souhait de devenir Américains à part entière en gommant leurs origines. Le yiddish, l’humour juif et la culture juive au sens large faisaient partie de la culture américaine, au point que des mots comme Bobe, Zayde, Kvetch, Shmock et tant d’autres, ont pu faire partie du langage courant et qu’ils n’étaient sans doute plus perçus comme des mots d’origine étrangère. (Que l’on pense, par comparaison, aux expressions d’origine juive intégrées à la langue française, presque toutes péjoratives ou insultantes, comme “monter une kabbale”, “le sabbat des sorcières”, “manger en Juif”, etc.)

 


 

Le bonheur perdu des Juifs américains, comme on le voit bien dans la série The Marvelous Mrs Maisel - qui est superbement incarnée par l’actrice Rachel Brosnahan - tenait au fait qu’ils pouvaient rester Juifs et être de bons Américains, sans devoir aucunement choisir entre les deux  identités. Et le grand paradoxe de l’Amérique aujourd’hui, est que les Juifs y sont de moins en moins chez eux, alors même qu’elle est dirigée par le président le plus pro-Juif et pro-israélien qu’elle ait jamais connu… (Contrairement au récit mensonger d’une certaine gauche américaine et juive, qui voudrait faire croire que Donald Trump est responsable de la montée de l’antisémitisme). Une large partie du plaisir qu’on éprouve en lisant Roth, en voyant l’adaptation au cinéma de ses livres (Indignation et Pastorale américaine) ou en regardant Miss Maisel, est due au sentiment qu’ils représentent un paradis perdu, comme les comédies de Lubitsch ou de Capra. Cette Amérique-là est perdue pour les Juifs, qui peuvent encore se bercer d’illusions sur leur avenir dans l’exil doré du “Goldene Medine”. Ils y resteront sans doute encore longtemps, mais la magie de cette Amérique, elle, ne reviendra pas.

Pierre Lurçat

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Donald Trump, bienfaiteur du peuple Juif, par Pierre Lurçat

February 11 2020, 15:49pm

Posted by Pierre Lurçat

NB Je remets en ligne cet article au lendemain des élections présidentielles américaines. Quel que soit le résultat final, D. Trump est déjà entré dans l'Histoire.

 

Comme l’écrivait la semaine dernière Caroline Glick (1), le plan Trump a mis fin au cauchemar d’Oslo et au paradigme mensonger, qui a régné sur la politique étrangère américaine (et dans une large mesure, sur la politique intérieure israélienne) pendant 27 ans. Ce paradigme mensonger et meurtrier vient d’être officiellement rejeté par la plus grande nation du monde, écrit encore Glick, ajoutant que “le plan Trump est comme l’image inversée d’Oslo. A présent, c’est aux Palestiniens de faire la preuve de leur engagement envers la paix”. J’ajoute que, selon toute évidence et connaissant les antécédents de leurs dirigeants, ceux-ci vont rejeter ce plan, tout comme les précédents, et Israël sera pleinement justifié à étendre - avec 53 ans de retard - sa pleine souveraineté sur l’ensemble de la Judée et de la Samarie.

 

Plus précisément, Israël a reçu du président Donald Trump ce qu’aucun président américain n’a jamais donné - ou même laissé espérer - à aucun dirigeant de l’Etat juif depuis 1948 : la reconnaissance du droit du peuple Juif sur sa patrie ancestrale, qui ne se trouve pas - n’en déplaise aux dirigeants français et aux diplomates du quai d’Orsay (et à leurs homologues en Occident et dans le monde arabe), dans l’étroite bande côtière reconnue par la communauté internationale, mais bien à Jérusalem réunifiée, à Hébron, à Sichem et dans toute l’étendue de la rive Ouest du Jourdain, c’est-à-dire la Judée et la Samarie.


 

Donald Trump et Binyamin Nétanyahou

 

Alors que certains commentateurs s’obstinent à prétendre que Trump n’est pas l’ami d’Israël, et que son plan ne va rien régler et apporter de nouvelles guerres (ou une “troisième Intifada”, déjà annoncée à d’innombrables reprises par des commentateurs abusés par la guerre psychologique palestinienne), l’évidence est aujourd’hui indéniable. Donald Trump est bien, comme l’a souvent répété B. Nétanyahou au cours des derniers mois, le meilleur ami qu’Israël a jamais eu à la Maison blanche. Cela n’a en soi rien de très étonnant, si l’on veut bien prendre un peu de recul et de hauteur par rapport aux événements dramatiques des dernières semaines. Les amis véritables d’Israël ont joué, depuis 1948 et bien avant, un rôle essentiel dans le Retour du peuple Juif sur sa terre et dans la fondation et le renforcement de son État. 

 

Dans le quartier de Jérusalem où j’ai le privilège de vivre, de nombreuses rues rappellent les noms de ces amis véritables, dont certains sont injustement oubliés du grand public. Wyndham Deedes, John Patterson, Lloyd George, Masaryk, Wedgwood… Je voudrais évoquer ici deux d'entre eux. Patterson, soldat intrépide et chasseur de lions, commanda la Légion juive, première armée à avoir combattu sous un drapeau juif à l’époque moderne. Il était proche du professeur Bentsion Nétanyahou, et c’est en son honneur que ce dernier nomma son deuxième fils Yoni. 

 

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Les soldats de la Légion juive, Yom Kippour 5678. Jabotinsky est au premier rang

 

Voici le portrait que dresse de lui Jabotinsky dans ses mémoires : “C’était un homme de grande taille, mince, élancé, aux yeux intelligents et rieurs et je compris immédiatement son accent anglais, la “magie irlandaise” et avec cela, une qualité caractéristique d’un protestant fils de protestants : ce chrétien se sentait chez lui dans le monde de la Bible hébraïque. Ehoud et Ifta’h, Gideon et Shimshon, David et Avner - à ses yeux étaient vivants, ils étaient des amis personnels, presque ses camarades et ses voisins du club de cavalerie de la rue Piccadilly. Je m’en réjouis, l’illusion biblique permet parfois de masquer l’absence de beauté de l’existence galoutique…” (2)

 

Patterson

 

Quant à Lloyd George, il avait été, selon le témoignage du petit-fils de Balfour, comme ce dernier “bercé dans son enfance par les chants du roi David et les récits bibliques, et il avait étudié l’Ancien Testament. De ce fait, il lui paraissait naturel et légitime que les Juifs retournent vivre en Terre sainte, et que les chrétiens les soutiennent dans cette entreprise", selon le témoignage de Lord Roderick Balfour, arrière-petit-fils du frère d’Arthur Balfour, Gerald William Balfour. (3)

 

Donald Trump s’inscrit dans cette lignée de bienfaiteurs du peuple Juif et de son Etat. Le fait que beaucoup de gens, qui se croient intelligents en niant l’évidence, professent aujourd’hui à son encontre un mépris injustifié (4) ne change rien au jugement que l’Histoire portera sur lui. Car Trump est déjà entré dans l’histoire du peuple Juif et dans l’Histoire tout court, aux côtés de Lord Balfour, de John Patterson et de tant d’autres amis de Sion et d’Israël.

 


 

Notes

(1) http://carolineglick.com/the-oslo-blood-libel-is-over/

(2) Extrait de l’Histoire de ma vie de Jabotinsky.

(3) https://www.jpost.com/Edition-Francaise/Moyen-Orient/La-d%C3%A9claration-Balfour-toujours-sur-le-banc-des-accus%C3%A9s-513397

(4) Noter dans ce contexte, le dernier numéro du Point, qui marque un léger infléchissement du "Trump-bashing" dans la presse française.

https://www.lepoint.fr/versions-numeriques/

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