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Prochaine formation à l'examen d'agent immobilier à Tel-Aviv en juin 2018

April 26 2018, 13:16pm

Formation à l’examen d’agent immobilier israélien

Session juin 2018 Tel-Aviv 

 

La prochaine formation à l'examen d'agent immobilier aura lieu du 12 au 19 juin 2018 à Tel-Aviv, en vue de l’examen d’agent immobilier israélien qui se tiendra le 23 juillet 2018. Au terme de la formation et après avoir réussi l’examen, vous pourrez obtenir la carte professionnelle permettant d’exercer la profession d’agent immobilier (metave’h) en Israël, dans une agence ou à votre compte.

J’ai mis en place cette formation depuis 2006 en Israël, et j’ai préparé plusieurs centaines d’Olim francophones (avec un taux de réussite dépassant 75%) à l’examen organisé par le ministère israélien de la Justice, seul habilité à délivrer la carte professionnelle. Important : il n’est pas nécessaire d’être israélien pour travailler comme agent immobilier en Israël !

Niveau d'hébreu exigé

Cet examen est un examen théorique portant sur le droit israélien, qui a lieu 4 fois par an en Israël. Il s’agit d’un QCM (questionnaire à choix multiple), ce qui signifie qu’il n’est pas indispensable de savoir écrire en hébreu.

Les cours auront lieu pendant une semaine à Tel-Aviv (dans le quartier de Ramat Israël).

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter par email pierre.lurcat@gmail.com ou par téléphone au 06 80 83 26 44  (France) ou 050 286 51 43 (Israël).

 

                                                Pierre Lurçat, avocat au barreau israélien

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A propos du Yom Hazikaron “alternatif”: La cécité morale et intellectuelle de la gauche israélienne par Pierre Lurçat

April 22 2018, 07:21am

Posted by Pierre Lurçat

A propos du Yom Hazikaron “alternatif”: La cécité morale et intellectuelle de la gauche israélienne par Pierre Lurçat

Comme des millions d’Israéliens, j’ai fêté la semaine dernière l’anniversaire de notre petit-grand Etat, proclamé il y a 70 ans sur notre terre retrouvée, par la grâce de Dieu et grâce à l’héroïsme et au sacrifice de nos soldats. Comme le dit un adage qui a récemment circulé sur les réseaux sociaux, “Nous avons deux journées du souvenir des morts en Israël : une qui nous rappelle le prix à payer pour avoir un Etat, et l’autre pour nous rappeler le prix à payer pour ne pas en avoir”. Ces deux journées sont, évidemment, la Journée du Souvenir des soldats (Yom Hazikaron) et le Jour de la Shoah (Yom HaShoah). La semaine qui va du Yom HaShoah au Yom Hazikaron et au Yom Ha’atsmaout est sans doute la semaine la plus chargée d’émotion pour le peuple d’Israël.

 

J’ai passé la soirée du Yom Hazikaron sur la place Rabin à Tel-Aviv, où se déroule le traditionnel “Sharim ba-Kikar”, rituel laïque qui fait suite aux cérémonies d’ouverture de cette journée sacrée devant le Kottel, le mur occidental du Temple, en présence des familles endeuillées. La jeunesse du public, varié et nombreux, qui emplissait la place Rabin, venu écouter les chansons et évoquer le souvenir des soldats tombés pendant les guerres d’Israël, atteste que le caractère fédérateur de cette journée demeure intact et que les jeunes israéliens restent, aujourd’hui comme hier, tout aussi patriotes et engagés pour la défense de notre Etat, y compris à Tel-Aviv, qu’on se plaît à décrire parfois comme une “bulle” en dehors du pays.


Or, c’est précisément ce rituel sacré et ce caractère fédérateur qui ont été cette année remis en question par la tentative d’instaurer une cérémonie ‘alternative’, réunissant des familles endeuillées israéliennes et palestiniennes. Comme l’expliquait vendredi après-midi Yehoram Gaon, dans son émission hebdomadaire sur Galei Tsahal, les promoteurs de cette initiative ont perdu le sens le plus élémentaire du bien et du mal. Comment peut-on en effet mettre sur le même plan nos soldats, tombés pour la défense d’Israël, et des terroristes palestiniens tombés en attaquant des Israéliens, civils ou militaires?

 

Une illustration de cette cécité morale et intellectuelle d’une frange radicale de la gauche israélienne nous est donnée par la lecture du journal Ha’aretz, dans lequel l’éditorial daté du vendredi 20 avril 2018, 5 Iyar 5778 (date du Jour de l’Indépendance,dont la célébration a été avancée d’un jour cette année en raison du shabbat), intitulé “Le jour de leur catastrophe”, explique que les festivités du Jour de l’Indépendance excluent un cinquième des citoyens de l’Etat et que, “tant qu’un Etat palestinien ne verra pas le jour, la Nakba et le deuil palestinien ne prendront pas fin”. Le journal des élites israéliennes post-sionistes * a depuis longtemps, on le sait, adopté le narratif de nos ennemis, celui de la Nakba (“catastrophe”).

 

Un très beau film réalisé au lendemain de la Deuxième Guerre du Liban décrivait la manière dont quatre mères israéliennes vivaient et partageaient leur deuil, après la mort tragique de leurs fils, membres de l’équipage du même tank, détruit par une roquette du Hezbollah alors qu’il portait secours à un autre tank. Le thème central du film était le lien tissé entre ces quatre femmes très différentes, représentant quatre secteurs de la société israélienne (une habitante religieuse d’une localité de Judée-Samarie, une femme de l’intelligentsia de gauche, une immigrante de l’ex-URSS…). L’armée est depuis ses débuts, un des endroits où se créent des liens entre les Israéliens de toutes origines (y compris les soldats druzes, bédouins et membres des autres minorités), liens indéfectibles qui durent souvent toute la vie et parfois au-delà, entre les familles endeuillées liées par la mort de leurs fils.

Uri Grossman z.l.

 

Un des quatre soldats tombés dans ce tank était Uri Grossman, fils de l’écrivain David Grossman. J’ai écrit dans ces colonnes le respect que j’éprouve pour David Grossman en tant que père endeuillé, membre de la “Mishpa’hat ha-shehol”, cette “famille des endeuillés” pour qui le deuil ne prend pas fin à l’issue du Yom Hazikaron, car il dure toute l’année. J’ai d’autant plus de tristesse à lire le discours de David Grossman, prononcé le Jour du Souvenir des soldats lors de la cérémonie alternative dont il a été un des principaux protagonistes, discours dans lequel il décrie le gouvernement (ce même gouvernement qui vient de lui décerner le Prix d’Israël) et parle de la “réalité d’apartheid qui existe dans les territoires occupés…”.

 

Le plus triste, dans ce discours comme dans les innombrables éditoriaux et articles qu’on peut lire jour après jour dans Ha’aretz **, c’est de voir que les tenants de cette idéologie, de plus en plus minoritaire mais toujours influente, se sont eux-mêmes exclus du consensus israélien. Ils ont eux-mêmes scié la branche qui les rattache au tronc commun de notre existence dans ce petit-grand pays, en prétendant partager le deuil de nos ennemis au lieu de pleurer, avec tout Israël, nos soldats tombés pour notre Indépendance.

 

Comme l’écrit Israël Harel, ils “critiquent toutes les belles choses qui ont été accomplies ici depuis le début du retour à Sion à l’époque moderne”. Au-delà de toutes les dissensions et divergences politiques, légitimes, c’est sans doute le plus grand reproche qu’on peut faire aux tenants de cette idéologie.. A l’instar des explorateurs dans le récit biblique, ils ne voient que les défauts et les dangers inhérents à notre existence nationale, oubliant combien notre Etat est miraculeux et combien notre peuple est beau.

 

* Je renvoie à ce sujet au chapitre de mon livre La trahison des clercs d’Israël consacré à Ha’aretz).

** Le même Ha'aretz dans lequel on a pu lire un article affirmant que Myriam Peretz avait reçu le Prix d'Israël "pour la seule raison qu'elle a perdu ses fils"... Il n'y a aucune limite dans l'ignominie.

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Yom ha Zikaron - la "famille des endeuillés"

April 17 2018, 07:50am

Posted by Pierre Lurçat

Yom ha Zikaron - la "famille des endeuillés"

"Michpa'hat ha-Chekhol" – avant d'expliquer cette expression tellement caractéristique de la réalité israélienne, attardons-nous sur le mot "chekhol". Il désigne la perte des enfants et apparaît pour la premièe fois dans la Torah, au Livre de Béréchit, dans la parachat Toledot. Quand Rebecca enjoint à son fils Jacob d'échapper à la vengeance d'Esau – juste après l'épisode de la bénédiction 'dérobée' par Jacob à son frère aîné – Rebecca justifie ainsi son conseil : "Pourquoi m'exposer à vous perdre tous deux à la fois ?" (למה אשכל גם שניכם יום אחד?).

 

Le verbe ש.כ.ל signifie donc perdre ses enfants, et il a pris une signification plus précise, en Israël : celle de perdre ses fils – et par extension, des membres de sa famille – à la guerre (et dans les attentats). On parle ainsi de "michpa'hot chakoulot" et de "horim chakoulim" pour désigner les familles et les parents de soldats tombés dans les guerres d'Israël ou victimes du terrorisme arabe.

 

L'expression "michpa'hat ha-Chekhol" – littéralement, la famille du "chekhol", est difficilement traduisible en français. Il s'agit à proprement parler de la "famille de ceux qui ont perdu des fils". Cette réalité difficile à expliquer apparaît au grand jour le Yom Hazikaron – le jour du Souvenir des soldats tombés au champ d'honneur – quand Israël tout entier se recueille et partage la douleur des familles endeuillées. Ce jour-là, il peut nous sembler que la "famille du Chekhol" englobe tous les citoyens d'Israël (pas seulement juifs, car les soldats tombés dans les guerres d'Israël sont aussi druzes, bédouins, chrétiens...).

 

Mais quand s'achève le Yom Hazikaron et que nous entrons dans la fête du Yom Ha'atsmaout, les familles endeuillées restent, elles, plongées dans le "Chekhol". C'est d'ailleurs la différence entre le Chekhol et le deuil ordinaire (Evel, אבל). Ce dernier s'estompe avec le temps, car la mort fait partie de la vie, tandis que le Chekhol, lui, ne s'estompe jamais totalement. Il est comme une blessure qui ne cicatrise pas, comme une amputation, et la douleur, comme en témoignent les parents et les proches, ne fait que grandir avec le temps. Que le souvenir de nos soldats et des victimes du terrorisme – tombés pour que notre pays vive – soit béni ! 

Pierre Lurçat
 

 

Mon cher de la mort précoce

Comme tous les morts jeunes

Et comme tous les héros

Tu nous dépasses

 

Ta vie a coulé vers l’éternité

Et tombe, cascade

éparpillée.

 

Alors, il faut que je vive

Encore pour toi?

Dis-le moi, il le faut?

 

(Poème écrit par Rossane Soskice-Lurçat en souvenir de son fils Victor, tombé pendant la Deuxième Guerre mondiale).

 

Yom ha Zikaron - la "famille des endeuillés"

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1948-2018 : Quelle indépendance pour Israël ?, par PierreLurçat

April 15 2018, 17:45pm

Posted by Pierre Lurçat

1948-2018 : Quelle indépendance pour Israël ?, par PierreLurçat

Dans un livre érudit paru en 1988 aux Etats-Unis, l'historien David Biale affirmait que la vision sioniste classique de l'histoire juive – selon laquelle la création de l'Etat d'Israël aurait permis au peuple Juif de reprendre en main son destin après avoir été privé de son indépendance nationale lors de la destruction du Second Temple – était trop schématique pour correspondre totalement à la réalité historique. En réalité, montrait Biale, la longue histoire du peuple Juif en diaspora n'avait jamais été celle d'une totale impuissance, de même que la brève histoire d'Israël depuis son indépendance retrouvée en 1948, n'est pas celle d'un Etat et d'un peuple entièrement souverain et seul maître de son destin.

 

Et de fait, notre histoire récente en tant que nation n'est pas tant celle d'une indépendance retrouvée, que d'une indépendance sans cesse contestée, menacée et à conquérir... Au lendemain même de la proclamation de l'Etat juif, ses voisins arabes ont immédiatement cherché à étouffer dans l'œuf le jeune Etat et à parachever le projet hitlérien, auquel ils avaient pour la plupart d'entre eux activement collaboré. Ce n'est que par miracle – que les Juifs les plus incroyants n'ont pas manqué de souligner alors – que l'armée hétéroclite d'Israël, constituée en large partie de soldats qui n'avaient jamais manié un fusil, parvint à triompher, au prix de lourdes pertes, des forces coalisées de cinq pays mieux armées et plus aguerries.

La tentative d'annihilation avortée en 1948 fut renouvelée en 1967 et en 1973, et ce n'est qu'après leurs défaites consécutives lors de la guerre des Six Jours et lors de la guerre du Kippour que les Arabes comprirent qu'ils n'auraient pas le dessus sur les champs de bataille, et qu'ils commencèrent à chercher d'autres moyens – diplomatiques, politiques et économiques – pour parvenir au même objectif. Face au bloc arabo-musulman, soutenu pendant longtemps par l'Union soviétique, puis par les "non-alignés" et aujourd'hui par une large coalition internationale qui inclut de nombreux pays du tiers monde et certains pays européens, Israël a cherché à établir des alliances, tantôt avec des pays occidentaux – jadis la France, bien avant l'embargo et la déclaration perfide du général De Gaulle, plus tard les Etats-Unis – tantôt avec d'autres pays, comme l'Inde, la Turquie ou l'Ethiopie dans les années 1950 et 1960, avec lesquels il partageait des intérêts stratégiques ou des ennemis communs.

 

Depuis la fin des années 1970 – et la signature du traité de paix avec l'Egypte – et surtout depuis le "processus d'Oslo", la diplomatie traditionnelle d'Israël a fait la place à une nouvelle politique étrangère, fondée presque exclusivement sur la recherche obsessive et quasi-maladive de la "paix à tout prix", politique étrangère qui a certes apporté quelques fruits – comme le traité de paix avec la Jordanie et l'établissement de relations diplomatiques avec quelques pays arabo-musulmans, mais qui s'est globalement traduite par un échec monumental. L'enthousiasme excessif des premières années d'Oslo, quand les journalistes et les hommes politiques rêvaient tout haut de "manger du houmous à Damas", a certes été remplacé par une attitude plus circonspecte, mais les prémices d'Oslo n'ont jamais été officiellement abandonnées ou critiquées comme elles auraient dû l'être depuis longtemps.

Non seulement les Arabes n'ont jamais renoncé à leur volonté de détruire Israël, mais ils ont réussi à porter la guerre à l'intérieur même d'Israël – lors des trois Intifadas, de la Deuxième Guerre du Liban et de la guerre larvée avec Gaza depuis le retrait désastreux ordonné par Ariel Sharon – et à transformer les villes d'Israël en cibles pour leurs missiles, au Nord d'Israël en 2006 et au Sud depuis la destruction du Goush Katif – et demain dans tout le centre du pays, si le projet de création d'un Etat palestinien en Judée Samarie devait voir le jour. Mais, plus grave encore, nos ennemis ont surtout réussi à convaincre une grande partie des élites et de l'establishment politique, médiatique et intellectuel d'Israël que notre présence sur cette terre n'était pas justifiée et que nous devions à tout prix "partager" et renoncer au cœur historique de notre patrie en reconnaissant les droits du "peuple Palestinien"...

 

Un des aspects les plus préoccupants de l'évolution de la situation politique d'Israël est en effet celui de l'intervention grandissante, et presque envahissante, de pays étrangers dans la politique israélienne, au moyen d'ONG, d'organismes plus ou moins secrets et d'associations œuvrant au grand jour, qui tentent – souvent avec succès – d'influer sur les décisions politiques et sur les processus démocratiques. Certains de ces mécanismes ont été récemment mis à jour avec le scandale du New Israël Fund, dont les menées subversives ont été exposées par plusieurs journalistes et par le groupement sioniste "Im Tirtsou". En résumé, il s'agit d'imposer à Israël une politique opposée à celle choisie par ses électeurs, au moyen d'associations subversives financées par l'Union européenne et par plusieurs pays étrangers. Cette tactique est apparue notamment lors du rapport Goldstone, dont les accusations étaient largement fondées sur le travail de sape d'associations israéliennes comme Chalom Archav, qui reçoivent des millions d'euros de pays étrangers *.

Dans ces circonstances, il est urgent que la Knesset adopte des lois appropriées pour combattre ce phénomène et protéger notre indépendance et notre souveraineté nationale, en mettant hors de nuire ces organisations qui sapent les fondements mêmes de notre démocratie et de notre Etat. L'Indépendance d'Israël est certes une immense avancée et notre situation en tant que nation est incomparablement meilleure qu'elle ne l'était avant 1948, tant en Occident que dans le reste du monde. Mais c'est aussi une avancée fragile et qu'il convient de défendre à tout prix, contre nos ennemis de l'extérieur comme à l'intérieur. Hag Atsmaout Samé'ah !

 

* Voir notre article "Les origines israéliennes du rapport Goldstone", Ashdod Aujourd'hui, janvier 2010.

 

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1987-2018 : Le Hamas, un mouvement islamiste apocalyptique, par Pierre Lurçat

April 10 2018, 10:51am

Posted by Pierre Lurçat

1987-2018 : Le Hamas, un mouvement islamiste apocalyptique, par Pierre Lurçat
Trente ans après sa création, le Hamas palestinien demeure très mal connu en Occident. Alors qu’il est évoqué presque quotidiennement par les médias, il fait l’objet d’un nombre très réduit d’ouvrages sérieux et demeure un sujet mystérieux pour le public occidental.
Le présent article aborde un aspect essentiel et peu souvent étudié du mouvement islamiste palestinien.
 

L’erreur la plus répandue lorsque l’on parle des mouvements islamistes contemporains, et notamment du Hamas, consiste à les envisager à l’aide des concepts et des manières de penser propres à l’Occident. La plupart des analyses occidentales du phénomène islamiste ont souvent tendance à sous-estimer, voire à occulter un aspect fondamental, que l’on retrouve dans toutes les différentes mouvances et organisations islamistes : celui des croyances religieuses musulmanes, et plus précisément de l’eschatologie musulmane.

C’est ainsi qu’un islamologue français réputé, auteur d’ouvrages importants sur l’islamisme contemporain, peut expliquer la révolution islamique iranienne de 1979 par "l’alliance de la bourgeoisie pieuse et de la jeunesse urbaine pauvre ", et que de nombreux journalistes continuent à décrire les auteurs - palestiniens et autres - des attentats-suicides comme des "désespérés" et des laissés pour compte, alors même que toutes les recherches entreprises sur le sujet démontrent que cette grille de lecture sociologique ou marxisante ne correspond pas à la réalité.

Il est impossible de comprendre les succès remportés par le Hamas et la persistance de l’islamisme - dont de nombreux observateurs occidentaux annoncent régulièrement l’essoufflement ou même la prochaine disparition - si l’on fait abstraction des croyances des acteurs des mouvements islamistes ou si l’on en diminue l’importance, en les considérant comme des balivernes moyenâgeuses dénuées de signification concrète.

Il faut écouter ce que disent les islamistes et accorder du poids à leur discours, si l’on veut tenter de comprendre leurs motivations et leurs stratégies. Il est significatif à cet égard de constater que les médias occidentaux, qui parlent régulièrement des événements du Proche-Orient et de la rivalité entre le Hamas et le Fatah, ne mentionnent presque jamais la Charte du mouvement islamiste.

 

Que veut le Hamas?

Une analyse courante du mouvement islamiste palestinien consiste à en faire un clone du Fatah, dont il ne différerait que par l’habillage religieux donné à son combat contre Israël. Selon cette conception, répandue dans les chancelleries occidentales, il suffirait d’attendre patiemment pour que le Hamas modère ses ambitions et accepte d’entrer dans le jeu des négociations afin de parvenir à une coexistence avec Israël.

Le préambule de la Charte du Hamas affirme pourtant de manière claire la centralité du "combat contre les Juifs", qui doit être mené "jusqu’à ce que [les] ennemis soient vaincus et que la victoire d’Allah soit établie". Pour saisir la conception de l’islam qui est celle du Hamas, il faut accepter de mettre de côté l’idée occidentale de la religion, conçue comme une sphère bien délimitée de l’existence. L’histoire de l’Occident chrétien est en effet celle d’une relégation toujours plus poussée de la part du religieux dans l’existence. C’est pourquoi il est difficile pour un occidental de se représenter la manière dont un Musulman non occidentalisé peut concevoir l’islam.

 

L’eschatologie, au coeur du conflit entre l’islam et l’Occident

Un des aspects essentiels - et méconnus - de l’islamisme contemporain est celui des croyances eschatologiques. La dimension eschatologique de l’islam a souvent été minimisée, parfois pour des raisons polémiques, le christianisme se présentant comme la seule religion tournée vers l’au-delà, en rejetant l’islam dans le domaine des seules préoccupations terrestres.

Cette dimension oubliée est fondamentale dans la résurgence actuelle d’un islam conquérant, car elle traverse tous les clivages du monde musulman - entre sunnisme et chiisme, entre islam traditionnel et islamisme contemporain - et permet de comprendre de très nombreux aspects du réveil de l’islam.

Comme l’explique un historien français, "l’eschatologie représente un des traits fondamentaux de la religion musulmane. L’imminence de la fin des temps et du Jugement dernier est l’un des thèmes coraniques les plus anciens et les plus constants, qui parcourt l’ensemble du texte sacré de l’islam". Mohammed étant le dernier prophète (le "sceau de la prophétie"), sa venue inaugure la dernière période de l’histoire universelle, c’est-à-dire la période eschatologique.

Dans son recueil de Hadith intitulé "Les grands signes de la fin du monde depuis la mission du prophète jusqu’au retour de Jésus", Abdallah al-Hajjaj cite une parole du prophète, affirmant en levant sa main que sa mission et l’Heure dernière étaient rapprochées comme son majeur de son index. Cette croyance à l’imminence de la fin des temps est un aspect fondamental du réveil de l’islam dans le monde actuel, sous ses formes pacifiques et guerrières.

L’islam chiite est parfois présenté comme étant le seul à accorder une importance aux considérations eschatologiques. Il est vrai que le thème du retour de l’Imam caché, élément central des croyances de l’islam chiite, se prête facilement aux interprétations eschatologiques. Depuis la révolution islamique iranienne, en 1979, les aspirations eschatologiques occupent le devant de la scène au sein du monde musulman chiite. La croyance en l’imminence du Jugement dernier permet d’expliquer tant les comportements suicidaires, qui se sont multipliés depuis les années 1980, lors de la guerre Iran-Irak, que l’attitude actuelle des dirigeants iraniens.

 

La dimension eschatologique du mouvement islamiste sunnite

Mais l’eschatologie est tout autant présente dans l’islam sunnite, et elle joue un rôle central dans le développement des mouvements islamistes sunnites. Toutes les composantes de la mouvance islamiste contemporaine, depuis les Frères musulmans jusqu’au Hamas et à la nébuleuse Al-Qaida, partagent en effet l’espoir de voir le Califat islamique reconstitué et considèrent le "renouveau de l’islam" comme le signe manifeste de la véracité des prophéties concernant la victoire finale de l’islam et sa propagation dans le monde entier.

On peut citer à titre d’exemple cette fatwa du cheikh Qaradawi, idéologue important du mouvement islamiste et organisateur de l’islam européen  :

On posa au prophète Mahomet la question suivante : ’Quelle ville sera conquise en premier, Constantinople ou Romiyya?’ Il répondit : ’La ville d’Héraklès sera conquise en premier’, c’est-à-dire Constantinople... Romiyya est aujourd’hui la ville appelée ’Rome’, capitale italienne. La ville d’Héraklès fut conquise en 1453 par Mohammed Ben Morad, jeune Ottoman de 23 ans connu sous le nom de Mohammed le Conquérant. L’autre ville, Romiyya, reste à conquérir, et nous espérons et croyons qu’elle le sera.

Cela signifie que l’islam retournera en Europe en conquérant et en vainqueur, après en avoir été expulsé deux fois : une fois d’Andalousie, au Sud, l’autre fois à l’Est, après qu’il eut frappé aux portes d’Athènes...

Il est facile bien entendu d’écarter du revers de la main cette prophétie relative à la conquête de Rome, en la considérant comme n’étant pas plus digne de foi que celles de Nostradamus. Mais cela serait une grave erreur d’appréciation. L’essentiel n’est pas en effet d’apporter foi aux prophéties de Mohammed, rapportées dans les Hadith, mais de prendre conscience de l’importance que les Musulmans eux-mêmes leur accordent.

Ce sont en effet les croyances des acteurs des mouvements islamistes qui permettent de comprendre leurs motivations et leurs aspirations : l’organisation des Frères musulmans est ainsi persuadée - depuis sa création en 1928 - qu’elle incarne le renouveau de l’islam, et que son rôle est de faire flotter l’étendard de l’islam sur les cinq continents. Présenter les Frères musulmans comme l’incarnation d’un "islamisme modéré" revient donc à faire mentir les convictions les plus ancrées de leurs membres...

La Charte du Hamas, un document à forte connotation apocalyptique

La même erreur de perspective se retrouve dans l’analyse des objectifs du Hamas, que l’on présente régulièrement comme étant en voie de "modération" et sur le point de reconnaître le droit à l’existence d’Israël. Un des passages clés de la Charte du Hamas, qui éclaire la vision du monde du mouvement islamiste palestinien, est le Hadith cité dans l’article 7 :

L’Heure ne viendra pas avant que les Musulmans ne combattent les Juifs et les tuent ; jusqu’à ce que les Juifs se cachent derrière des rochers et des arbres, et ceux-ci appelleront : O Musulman, il y a un Juif qui se cache derrière moi, viens et tue-le !

Ce Hadith, cité sur d’innombrables sites Internet musulmans, signifie que le "combat contre les juifs" constitue pour le Hamas un impératif non seulement politique, mais eschatologique. L’affrontement avec les Juifs n’est pas seulement le moyen de récupérer la terre de Palestine, qui constitue un Waqf musulman inaliénable, mais il est la condition sine qua non à la venue de la Fin des temps.

Les observateurs occidentaux, souvent ignorants de la vision du monde islamiste en général, et de leurs croyances eschatologiques en particulier, sont enclins à croire que l’islamisme n’est qu’un extrémisme de façade, et qu’il suffit qu’il soit confronté au pouvoir pour qu’il devienne plus "réaliste" et pragmatique... Un exemple récent de cette erreur d’appréciation nous a été fourni par l’interprétation abusive donnée d’une interview du chef du bureau politique du Hamas, Khaled Mashal. Il aura suffi que le dirigeant du Hamas prononce quelques mots soigneusement calculés, dans une interview à l’agence Reuters , pour que les médias du monde entier se mettent à en tirer des conclusions hâtives et abusives, sur la "reconnaissance d’Israël par le Hamas".

Une analyse succincte de l’idéologie et des principes qui guident l’action du mouvement islamiste palestinien montre cependant qu’il ne saurait être question pour le Hamas de reconnaître le droit d’Israël sur la terre comprise entre la Méditerranée et le Jourdain, ni de renoncer à la lutte armée. Au-delà des discours destinés aux oreilles occidentales - toujours à l’affût de signes d’une "évolution" et d’un "assouplissement" du Hamas – celui-ci reste fidèle à sa raison d’être et à son idéologie, qui est exprimée dans sa Charte.

 

Un antisémitisme apocalyptique et rédempteur

Le Hamas demeure un mouvement islamiste radical, dont l’idéologie exprime une vision du monde marquée par les thèmes de l’eschatologie musulmane, dans lesquels les Juifs occupent une place centrale. Sa vision apocalyptique de l’affrontement ultime avec Israël exclut toute possibilité de coexistence ou de modération, et elle est identique à celle des mouvements djihadistes les plus radicaux.

Loin d’être un épiphénomène, l’antisémitisme du Hamas constitue le coeur de sa doctrine politico-religieuse. La haine des Juifs exprimée dans la Charte du Hamas et véhiculée dans les discours de ses dirigeants n’est pas un simple antijudaïsme religieux ou un antisémitisme importé d’origine européenne : il s’agit d’un antisémitisme apocalyptique et rédempteur, pour reprendre la qualification de Pierre-André Taguieff qui compare la judéophobie islamiste radicale - pour laquelle « le monde musulman ne peut être sauvé que par l’extermination des Juifs » - à l’antisémitisme raciste hitlérien.

Il est troublant de voir que l’Occident, loin de condamner le discours apocalyptique du Hamas, l’encourage, comme le faisait remarquer récemment le professeur Richard Landes. Cette attitude s’explique sans doute par le fait que la conviction exprimée par les dirigeants du Hamas, de la disparition prochaine d’Israël, est partagée par certains diplomates et dirigeants européens.

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Rencontre avec des Israéliens extraordinaires : Le grand rabbin de Tsahal Avi'haï Rontski z.l.

April 5 2018, 08:54am

Posted by Pierre Lurçat

Rencontre avec des Israéliens extraordinaires : Le grand rabbin de Tsahal Avi'haï Rontski z.l.

Le rav Avi'haï Rontski, décédé cette semaine à l'âge de 66 ans, était une figure marquante du sionisme religieux. Il était aussi un combattant qui a beaucoup fait pour renforcer l'armée israélienne en lui insufflant un esprit juif ancré dans la Tradition, ce qui lui a valu l'hostilité du journal Ha'aretz et des organisations du New Israel Fund, contre lesquelles il a mené une lutte sans relâche. Portrait par Pierre Lurçat

Parmi les images fortes et émouvantes de la guerre contre le Hamas à Gaza, en janvier 2009, beaucoup d'Israéliens gardent en mémoire celles du grand rabbin de Tsahal, le général de brigade Avi'hai Rontski, bénissant les soldats, juste avant qu'ils entrent en territoire ennemi. A cette occasion, les téléspectateurs ont découvert le visage du "Ravtsar" [aumônier militaire en chef, en abrégé], visage qui tranche avec l'image traditionnelle des aumôniers militaires de Tsahal. Rontski a en effet un profil très différent de celui de ses prédécesseurs : combattant, portant presque toujours son arme, il est aussi un habitant d'une implantation (Itamar) et, surtout, un 'hozer bitéchouva', c.-à-d. un Juif revenu à la pratique religieuse... Ce profil bien particulier, on s'en doute, ne plaît pas à tout le monde, au point que le grand rabbin de Tsahal est devenu depuis quelques mois la "bête noire" du journal des élites israéliennes, Ha'aretz, qui mène une véritable campagne contre lui...

 

Rav Rontski (Photo Dover Tsahal).jpgLe rabbin Avi'hai Rontski, âgé de 54 ans, a grandi dans une famille non pratiquante et a étudié à l'internat militaire de Haïfa. Il a débuté son service militaire dans les commandos marins (la fameuse "Shayetet"), avant de rejoindre une autre unité d'élite, l'unité Shaked. Il a pris part à la guerre de Kippour, qui a été pour lui – comme pour beaucoup d'Israéliens – un moment traumatisant et un tournant. Dans une interview au journal de l'armée, Bama'hané, il a raconté qu'il avait compris après la guerre que les valeurs dans lesquelles il avait grandi étaient en faillite. Ce fut le début de son retour au judaïsme, qu'il a effectué conjointement avec sa femme, une soldate de son unité. En 1984, tous deux font partie des fondateurs de la localité juive d'Itamar, en Samarie, et c'est là qu'ils élèveront leurs six enfants.

 

 

 "Une conscience juive pour une armée victorieuse"

 

Le rabbin Rontski a été nommé au poste d'aumônier militaire en chef de Tsahal en 2006, mais c'est pendant la guerre contre le Hamas à Gaza qu'il est apparu sur le devant de la scène publique. Contrairement à ses prédécesseurs, il s'est efforcé de développer l'activité de la "rabbanout tsvayit" [l'aumônerie militaire] au-delà des secteurs traditionnels que sont la cacheroute, ou les problèmes rencontrés par les soldats religieux au sein de Tsahal. Aux yeux du rabbin Rontski, en effet, le rôle d'un rabbin de Tsahal va bien au-delà de ces questions, aussi importantes soient-elles. Sa conception peut se résumer par l'expression"une conscience juive pour une armée victorieuse", nom du nouveau département qu'il a créé au sein du rabbinat de l'armée. Comme il l'expliquait dans une interview, il y a quelques mois, l'aumônier militaire en chef envoie chaque semaine à tous les officiers de Tsahal un commentaire sur la paracha [lecture hebdomadaire de la Torah], abordée sous l'angle militaire. A ses yeux, il est tout aussi important pour les officiers d'étudier la Torah que de s'entraîner physiquement...

 

tanktef.jpgOr c'est précisément sur ce point que l'activité du rabbin Rontski a suscité une vive opposition. Bien avant la guerre à Gaza, à l'automne 2008, le journal Ha'aretz a ainsi publié plusieurs articles consacrés à l'aumônerie militaire, en reprochant au rabbin Rontski de "ramener Tsahal vers la religion" et d'empiéter sur le domaine d'activité de la branche éducative (et laïque) de l'armée. Mais, bien plus que d'un simple conflit de compétence et d'autorité, il s'agit en fait d'un conflit fondamental, qui porte sur les valeurs qu'il convient d'inculquer aux soldats de Tsahal et sur l'identité de l'armée de défense d'Israël, et de l'Etat tout entier. Il n'est pas anodin que ce soit précisément le journal Ha'aretz, organe de presse et porte-parole des élites laïques de gauche, qui ait pris pour cible le grand rabbin de Tsahal, lui consacrant de nombreux articles – toujours négatifs – et n'hésitant pas à faire sa "Une" sur des questions de société liées à l'armée, comme par exemple la place des femmes au sein de l'armée.

 

Tsahal, armée juive ou armée laïque ?

 

Rav Rontski (Photo Dover Tsahal)-2.jpgMais c'est après l'opération "Plomb fondu" à Gaza, en janvier 2009, que les choses ont pris de l'ampleur et que la campagne médiatique contre le rabbin Rontski a redoublé d'intensité. Le 2 juillet 2009, le journal Ha'aretz publiait en première page la photo du rabbin Rontski, avec ce titre en "Une" : "Selon l'aumônier militaire en chef, les filles ne doivent pas servir dans Tsahal". Ce titre à sensation se fondait sur des propos anodins, tenus par le rabbin dans un cercle fermé, soulignant que selon la hala'ha [loi juive], le service militaire était réservé aux hommes. Or ce point de vue est celui de tous les rabbins, et l'affirmation de l'aumônier militaire n'avait rien d'extraordinaire. D'autant plus que le rabbin Rontski est connu pour son ouverture d'esprit et pour l'aide qu'il apporte aux soldates religieuses qui servent dans Tsahal. Mais cette citation, sortie de son contexte, n'était en fait qu'un prétexte pour relancer la polémique contre le grand rabbin. Dans leur article, les journalistes de Ha'aretz citaient, parmi les autres propos "scandaleux" du rabbin Rontski, cet extrait d'une brochure diffusée par l'aumônerie militaire : "La Torah interdit de renoncer à un millimètre de la terre d'Israël".

 

Quelques jours plus tard, cet argument était repris par plusieurs associations d'extrême-gauche, parmi lesquelles "Yesh Din" et "Chovrim Chtika" ("Brisons le silence"), qui reprochaient au rabbin Rontski d'avoir diffusé pendant l'opération militaire à Gaza "des documents de propagande nationaliste et politique extrémiste"... Dans une lettre adressée au ministre de la Défense, l'avocat Michael Sfard, représentant plusieurs groupuscules ultra-pacifistes, dont "Yesh Din" et Chalom Archav, réclamait ni plus ni moins que la destitution immédiate du rabbin en chef de Tsahal, revendication reprise dans un éditorial de Ha'aretz... Il est important de souligner que toutes ces organisations d'extrême-gauche sont largement financées par le New Israel Fund, dont le budget considérable provient de l'Union européenne. On comprend alors pourquoi ces organisations, et le journal Ha'aretz, ont choisi pour cible le rabbin Rontski. Celui-ci symbolise en effet à leurs yeux l'emprise grandissante du secteur sioniste religieux au sein de l'armée, qui se traduit par l'augmentation du nombre des officiers portant la kippacrochetée, constatée lors de l'Opération "Plomb durci".

 

Plus généralement, la campagne menée contre le rabbin Rontski par Ha'aretz et plusieurs organisations d'extrême-gauche, financées par l'Union européenne, constitue en fait une tentative visant à empêcher le renforcement de la prise de conscience juive au sein de Tsahal, et la montée en puissance du courant sioniste-religieux. Tous les acteurs de cette campagne n'ont pas exactement les mêmes motivations. Pour Ha'aretz et les élites laïques qu'il représente, il s'agit essentiellement de protéger leur position dominante dans la société israélienne, menacée par les nouvelles élites – notamment religieuses - qui émergent au cours de la dernière décennie. Pour "Yesh Din", "Chovrim chtika" et les autres groupuscules d'extrême-gauche financés par l'Union européenne, il s'agit d'affaiblir Israël pour le contraindre à faire des concessions à ses ennemis. Ce sont d'ailleurs les mêmes acteurs qui attaquent le rabbin Rontski – symbole de la montée en puissance du courant sioniste-religieux – et qui diffusent des fausses accusations de "crimes de guerre" soi-disant commis par Tsahal à Gaza.

(Extrait de mon livre La trahison des clercs d'Israël, La Maison d'Edition, 2016).

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