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gauche israelienne

La “cancel-culture” est-elle une invention juive ? La gauche israélienne et la politique du ressentiment (I)

April 25 2024, 08:15am

Posted by Pierre Lurçat

Manifestation anti-Nétanyahou

Manifestation anti-Nétanyahou

 

Après l’attaque sans précédent de l’Iran contre le territoire israélien et alors que le front Nord se réchauffe, comment comprendre que la “gauche” israélienne (qui n’a évidemment peu à voir aujourd’hui avec les idéaux de la gauche authentique, ses chefs appartenant tous – d’Ehoud Barak à Yaïr Lapid – à ce qu’on appelait jadis en France la “gauche caviar”) ne trouve rien de mieux à faire que de mettre les rues du pays à feu et à sang pour réclamer, comme elle ne cesse de le faire depuis plusieurs années, le départ de “Bibi”? Comment expliquer que cette même gauche, aux moments les plus dramatiques de notre histoire – et jusque dans le ghetto de Varsovie – ait préféré ses intérêts partisans à l’intérêt supérieur de la nation juive ?

 

En réalité, comme l’avait déjà observé Shmuel Trigano il y a plus de vingt ans, l’identité profonde de la gauche israélienne et juive est une identité du ressentiment. En effet, expliquait-il, “Le camp de la paix a toujours un “mauvais Israël” contre lequel s’affirmer, une exclusion d’autrui à travers laquelle il s’identifie lui-même. Son identité est fondamentalement une identité du ressentiment”[1]. Ce ressentiment, nous l’avons vu à l’œuvre depuis plus d’un siècle dans l’histoire d’Israël. Quand les portes de l’émigration ont été fermées par l’Angleterre devant les Juifs fuyant le nazisme dans les années 1930, le Yishouv dirigé par la gauche sioniste a interdit aux membres du Betar de recevoir les précieux “certificats”, les condamnant ainsi à une mort certaine.

 

Avant cela, elle leur avait fermé le marché du travail, la Histadrout exigeant de chaque travailleur juif qu’il détienne le “carnet rouge” (pinkas adom) attestant de son appartenance au “camp des travailleurs”... A la même époque, David Ben Gourion maniait l’insulte envers son principal rival, Zeev Jabotinsky, qu’il qualifiait de “Vladimir Hitler”. Plus tard, Ben Gourion ne désignait jamais Menahem Begin par son nom, s’adressant à lui à la Knesset uniquement comme “le voisin du député Bader”... Ce dernier exemple est particulièrement significatif. Il montre en effet que la “cancel culture” actuelle n’a rien inventé.

 

Depuis l’assassinat d’Arlosoroff (le 16 juin 1933) et jusqu’à nos jours, la gauche sioniste s’est servie de la violence et des accusations de violence à des fins politiques – pour asseoir et maintenir son hégémonie (l’affaire Arlosoroff est survenue alors que le mouvement sioniste révisionniste était à son apogée) – et elle a constamment accusé ses adversaires, en recourant à la “reductio ad hitlerum[2], c'est-à-dire en accusant ses adversaires politiques d'être des “nazis”

 

La reductio a hitlerum, dont sont aujourd’hui victimes Israël et ses défenseurs sur la scène publique internationale, est ainsi dans une large mesure une invention de cette gauche juive – sioniste et non sioniste – qui n’a reculé devant aucun procédé, recourant au mensonge et à la calomnie pour “annuler” ses adversaires. Ils ont “annulé” Jabotinsky et Begin, réécrit l'histoire du mouvement sioniste pour effacer la part de ceux qui ne pensaient pas comme eux – sionistes révisionnistes, sionistes religieux, mizrahim ou ‘haredim – et aujourd'hui ils voudraient annuler Netanyahou et la volonté de la majorité des Israéliens…

 

Ironie de l’histoire, ceux-là même qui ont trouvé des boucs émissaires dans leur propre camp, en accusant de tous les maux leurs adversaires politiques, se trouvent aujourd’hui trahis par leurs anciens “camarades” progressistes, devenus les ennemis jurés d’Israël, et qui sont en train de rendre judenrein les grandes universités, aux Etats-Unis et ailleurs… (à suivre)

P. Lurçat

 

NB. Mon livre Les mythes fondateurs de l’antisionisme contemporain vient d’être réédité aux éditions B.O.D. et peut désormais être commandé dans toutes les librairies.

 

 

 

 

 

[1] S. Trigano, L’ébranlement d’Israël, Seuil 2002.

[2] Bien avant que l’expression ne soit forgée par Leo Strauss au début des années 1950.

 

 

[1] S. Trigano, L’ébranlement d’Israël, Seuil 2002.

"Le voisin du député Bader" : Menahem Begin

"Le voisin du député Bader" : Menahem Begin

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Réponse à Eva Illouz, Bruno Karsenti et Ilan Greilsammer : Dénonciation et diabolisation dans le discours de la gauche juive

November 27 2022, 11:30am

Posted by Pierre Lurçat

La scène de l'attentat d'Ariel

La scène de l'attentat d'Ariel

 

Le 15 novembre dernier, alors qu’Israël pleurait les trois victimes de l’attentat d’Ariel, trois universitaires juifs publiaient des articles virulents contre le futur gouvernement de l’État juif, dénonçant le « nationalisme », le « populisme » et le « fascisme juif ». Au-delà du simple débat intellectuel et politique, la concomitance entre ces deux événements nous amène à interroger un phénomène ancien – et pour ainsi dire consubstantiel à l’histoire juive – celui de la dénonciation, de la diabolisation et des accusations fratricides, pour tenter d’en cerner les motivations profondes.

 

Dans les colonnes du journal Le Monde (dont la dérive anti-israélienne a souvent été analysée depuis des lustres), le politologue israélien Ilan Greilsammer dénonce les « 14 députés nauséabonds de l’extrême-droite »[1]. De son côté, la sociologue franco-israélienne Eva Illouz écrit : « Nétanyahou est un populiste de droite ‘’conventionnel’’, similaire à Modi, à Orban ou à Trump. Itamar Ben Gvir, le chef de Sionisme religieux, se situe, lui, au-delà du populisme. Il représente ce que l’on est bien obligé d’appeler, à contrecœur, un ‘’fascisme juif’’ » et elle affirme au passage, comme s’il s’agissait d’une évidence, que « les Palestiniens subissent le joug d’un régime cruel ».  Quant à l’universitaire Bruno Karsenti, il explique dans les colonnes de la revue en ligne K pourquoi le résultat des élections signifie un tournant majeur et le dévoiement, ou carrément la « fin du sionisme… » et appelle à « comprendre à nouveau le sionisme depuis la diaspora »[2].

 

On peut bien entendu considérer que ces trois analyses relèvent d’un débat légitime. Mais cela ne nous dispense pas de nous interroger sur les motivations profondes qui amènent des intellectuels juifs à se désolidariser publiquement d’Israël, en expliquant à la face du monde qu’ils « ne font pas partie » de ces autres Juifs qui ont élu le « gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël »...(L’expression, déjà employée lors de précédentes élections, est notamment reprise par Bruno Karsenti dans l’article précité).  On peut aisément critiquer leur analyse sur le plan strictement factuel, en montrant par exemple que le concept de « fascisme juif » est largement erroné et procède d’une simplification abusive, celle que Léo Strauss avait il y a déjà longtemps analysée sous le vocable de « reductio ad hitlerum »[3].

 

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Leo Strauss

 

Mais notre propos est ici différent : il vise à déceler chez ces trois intellectuels, par-delà la différence possible des parcours individuels, une même attitude profonde, qui remonte très loin dans l’histoire juive. Pour la comprendre, nous citerons un quatrième exemple ; celui du professeur Asa Kasher. Le spécialiste d’éthique, auteur du « Code éthique de Tsahal », a expliqué au lendemain des dernières élections, dans un post très remarqué sur Twitter, que le peuple qui a porté B. Nétanyahou au pouvoir n’était « pas le sien », en dénonçant au passage les « mutations » que représentaient à ses yeux le sionisme religieux et le monde ‘harédi (juif orthodoxe). Ce dernier terme a fait scandale en Israël, au point que Kasher a vainement tenté de se justifier, sans modifier fondamentalement son discours.

 

Si le propos de Kasher est révélateur, c’est parce qu’il résume de manière lapidaire et limpide la posture commune à ces intellectuels juifs. Ceux-ci prétendent en effet faire sécession, au à tout le moins se « distancier » ou se « désolidariser » d’une partie importante de leur peuple, au nom d’une conception bien particulière de l’éthique, de la politique ou de la place d’Israël parmi les Nations. Ils affirment ainsi – conformément au modèle bien connu du Juif assimilé – avoir plus en commun avec les « valeurs universelles » qu’avec le « particularisme juif », tel qu’il s’est exprimé dans le vote des Israéliens, qu’ils assimilent à un phénomène entièrement négatif (« réaction », « illibéralisme », « nationalisme identitaire » pour Karsenti, « nationalisme religieux » pour Eva Illouz).

 

« Nous ne sommes pas comme ces Juifs-là ».

 

Mais cette posture commune ne se contente pas d’exprimer un désaccord, ou un dissentiment. Elle le fait en prenant à parti le reste du monde, comme si l’enjeu était de dire au monde entier : « Nous ne sommes pas comme ces Juifs-là ». Il s’agit donc de dénoncer publiquement le reste des Juifs (qu’il s’agisse d’un parti politique, d’un gouvernement, voire de l’Etat d’Israël tout entier[4]) en faisant allégeance à des « valeurs universelles » dont ces autres Juifs seraient exclus… Cette argumentation n’est pas seulement intellectuelle. Elle procède, comme l’avait bien vu Shmuel Trigano, d’une tentation permanente de la gauche juive, dans l’histoire récente d’Israël, de se positionner contre un « mauvais Israël » (celui des harédim, des sionistes-religieux, des sépharades, etc.[5])

 

Paradoxalement, ces représentants de la gauche juive retournent très souvent l’accusation de séparatisme contre ceux qu’ils critiquent, en se posant eux-mêmes en victimes d’une exclusion hypothétique, comme le fait Bruno Karsenti, en critiquant la Loi Israël Etat-nation du peuple Juif de 2018, qu’il accuse de « replier l’État juif sur le peuple juif entendu comme le peuple des vrais juifs qui se rassemblent sur cette terre expressément et exclusivement juive ». Ce faisant, il reprend à son compte la vieille accusation (portée notamment par Hannah Arendt au moment du procès Eichmann) d’utiliser la « loi religieuse » juive pour définir l’identité israélienne : « Majoritaires sur leur terre, les juifs y sont hégémoniques ; et hégémoniques, ils sont fondés à l’être exclusivement, au détriment de minorités, qui, en tant que minoritaires, n’ont pas voix au chapitre. Cela vaut au premier chef, évidemment, pour les Palestiniens. Mais cela vaut aussi pour quiconque s’écarte du critère d’identité dont on détient la définition, avec une assurance que seule confère la loi religieuse ».

 

Plus profondément encore, cette posture intellectuelle procède de l’attitude de mise à distance de celui qui doit porter la faute, pour permettre aux autres (les « bons Juifs ») de rester persona grata dans la société environnante… On aura reconnu dans ce mécanisme celui du bouc émissaire. Le regretté Rafael Draï avait analysé de manière magistrale ce phénomène, précisément au lendemain de l’assassinat du rabbin Meir Kahana aux Etats-Unis, en se demandant publiquement si le rabbin Kahana n’avait pas été transformé en « bouc émissaire » par l’ensemble de l’establishment juif… La dénonciation actuelle du « fascisme juif » confirme son diagnostic. Il n’y a en réalité dans cette attitude rien de nouveau sous le soleil de Sion… C’est en définitive l’histoire de Joseph et de ses frères qui se rejoue indéfiniment, à toutes les époques.

Pierre Lurçat

 

 

[1] Sur la métaphore “olfactive” dans l’analyse politique et la diabolisation en général, je renvoie à l’ouvrage éclairant de Pierre-André Taguieff, Du diable en politique, CNRS éditions 2014

[2] Notons que cette revue qui se présente comme un lieu de débat interne au judaïsme bénéfice du soutien de nombreuses fondations, notamment la Fondation Heinrich Böll, celle pour la mémoire de la Shoah, et le Ministère français de la Culture

[3] L’expression est employée par Strauss dans son livre Droit naturel et histoire, Paris, Plon, 1954. Sur le concept de “reductio ad hitlerum” et ses usages contemporains, voir notamment le livre de P. A. Taguieff cité ci-dessus. Taguieff est un des premiers à avoir repris ce concept et à l’avoir utilisé pour analyser le phénomène de la diabolisation, dès les années 1980.

[4] Observons que dans le discours antisioniste, le discours passe très rapidement de la dénonciation d’un parti ou d’un gouvernement israélien “fasciste”, à celle du “fascisme juif”, du “suprémacisme juif” ou du “judaïsme raciste”. Sur ce phénomène d’élargissement de la cible, je renvoie à mon livre Les mythes fondateurs de l’antisionisme contemporain, éditions L’éléphant 2021.

[5] Cf. S. Trigano, L’ébranlement d’Israël, Seuil 2002. 

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La négation du mal et l’angélisme meurtrier de la gauche, Pierre Lurçat

August 19 2018, 15:53pm

Posted by Pierre Lurçat

“La plus belle des ruses du diable est de vous persuader qu’il n’existe pas”

Baudelaire, Le Spleen de Paris

La citation placée en exergue (1) m’est revenue en mémoire, en lisant sur Internet l’histoire terrible de ce couple d’Américains jeunes et naïfs, partis au Tadjikistan en vélo, qui ont fini assassinés par des hommes de l’Etat islamique, morts parce qu’ils croyaient que le mal n’existe pas (comme ils l’ont écrit sur leur blog). Le mal est un concept imaginaire que nous avons inventé pour faire face à la complexité des valeurs, des croyances et des perspectives différentes des nôtres….. En général, les humains sont gentils”, expliquaient ces modernes Candides. L’histoire tragique de ce jeune couple américain n’est pas un simple fait divers : elle illustre l’angélisme d’une partie non négligeable de la gauche en Occident, angélisme qui s’avère souvent meurtrier face à des ennemis sanguinaires qui incarnent le mal aujourd’hui, tout comme il le fut hier, face à Hitler et ses alliés.

Le couple d'Américains victimes de l'Etat islamique et de leur angélisme

 

Nous croyons souvent être immunisés, en tant que Juifs, contre la naïveté et l’angélisme, après la Shoah et alors que le “devoir de mémoire” est devenu un nouveau commandement universellement partagé, en apparence, au sein du monde démocratique. Pourtant, l’histoire récente, en Israël et ailleurs, nous montre que nous ne sommes nullement à l’abri de cet angélisme meurtrier. Le supplément hebdomadaire du quotidien israélien Makor Rishon le rappelle utilement, dans un numéro spécial publié ce vendredi à l’occasion du 25e anniversaire des accords d’Oslo, sous le titre évocateur : “Du champagne et du sang”.

 

Le champagne, c’est celui des célébrations officielles qui ont accompagné le “processus de paix” pendant les semaines d’euphorie qui ont précédé et accompagné la signature de ces accords, censés amener la paix et la tranquillité aux Israéliens. Le sang, c’est celui des milliers de victimes innocentes du terrorisme palestinien, dont le nombre a été décuplé après l’intronisation d’Arafat en “partenaire de paix” et son arrivée triomphale à Gaza.


 

L’attentat de la pizzeria Sbaro à Jérusalem, 2001

 

Dans ce supplément spécial, Haggaï Segal rappelle que le principal architecte des accords, Shimon Pérès, avait prononcé devant la Knesset un discours au ton bien différent de l’angélisme qu’il a adopté à l’époque d’Oslo. Cela se passait en 1979, alors que Yasser Arafat venait d’être accueilli à Vienne par le chancelier autrichien Bruno Kreisky, premier chef d’Etat occidental à reconnaître l’OLP comme “représentant officiel du peuple palestinien”. Le Premier ministre Menahem Begin s’exprima avec virulence devant la Knesset, rappelant les attentats meurtriers commis par l’OLP à Kyriat Shemona et ailleurs, et citant longuement la Charte de l’OLP. Après Begin, ce fut au tour du chef de l’opposition d’alors Shimon Pérès, de prendre la parole. Lui aussi s’en prit à l’OLP et à ceux qui prétendaient vouloir négocier avec son chef, concluant son discours par ces mots : “Il est clair à nos yeux que les loups ne changent pas lorsqu’on les caresse”. Alors pourquoi a-t-il fini par caresser les loups de l’OLP?


 

“Les loups ne changent pas lorsqu’on les caresse”


 

L’idéologie pacifiste qui a triomphé à l’époque des accords d’Oslo a des racines anciennes (2), qui remontent à l’époque du Mandat britannique, quand une poignée d’intellectuels juifs allemands réunis autour de Martin Buber créèrent le Brith Shalom, ancêtre lointain de Chalom Archav. Ceux-ci professaient le même pacifisme angélique et la même idéologie de “la paix à tout prix”, coupée des réalités de la région et du monde qui entoure Israël. Cette idéologie n’a pas disparu avec l’échec des accords d’Oslo : elle est encore bien vivante aujourd’hui. On en donnera pour preuve les lignes suivantes, écrites par l’éditorialiste Shalom Yerushalmi :

 

Nétanyahou est obligé d’entretenir chez chaque citoyen (israélien) une profonde crainte pour sa vie et sa sécurité… C’est la raison de son entêtement concernant la Loi sur la Nation, qu’il va transformer en étendard lors des prochaines élections… Dans quelques années, quand il ne sera plus là, nous pourrons nous demander pourquoi nous avons vécu si longtemps dans la crainte de l’Iran, du Hezbollah et de tous les autres ennemis inventés par Nétanyahou. (Makor Rishon, 17/8/2018). Ainsi, aux yeux d’une partie importante de la gauche israélienne, le danger n’est pas la bombe iranienne, ou les missiles du Hezbollah pointés sur Israël… Le seul danger véritable, c’est Nétanyahou et la Loi sur la Nation...

 

Hannah Arendt : “le mal n’est jamais radical”


 

Il y a plus de soixante ans, en pleine polémique sur le procès Eichmann, Hannah Arendt tentait d’expliquer à son vieil ami Gershom Scholem son idée de la “banalité du mal” :“À l’heure actuelle, mon avis est que le mal n’est jamais “radical”, qu’il est seulement extrême, et qu’il ne possède ni profondeur ni dimension démoniaque” (3). Cette conception philosophique d’un mal qui n’est ni radical ni démoniaque, développée par celle qui est largement devenue l’icône juive de l’intelligentsia contemporaine, depuis plusieurs décennies, n’est sans doute pas étrangère aux errements politiques de la gauche actuelle, en Israël comme ailleurs.

Pierre Lurçat

 

Notes

(1) Cette réflexion de Baudelaire est citée par l’écrivain et philosophe Denis de Rougemont, dans son beau livre La part du diable, écrit en pleine guerre, alors qu’il était réfugié aux Etats-Unis.

(2) Je renvoie à ce sujet à mon livre La trahison des clerc d’Israël, La Maison d’Edition.

(3) Cité par Mireille-Irène Brudny, “La polémique Scholem/Arendt ou le rapport à la tradition”. Raisons politiques, vol. no 7, no. 3, 2002, pp. 181-198.

 

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