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soldats de tsahal

Le secret de la force de Tsahal : Le renforcement de la conscience juive, P. Lurçat

July 15 2024, 17:33pm

Posted by Pierre Lurçat / Israël Magazine

Le secret de la force de Tsahal : Le renforcement de la conscience juive, P. Lurçat

Tsahal, qui est officiellement une institution apolitique, est en réalité l’objet de conflits politiques récurrents depuis 1948. Le renforcement de la tendance sioniste-religieuse au sein de l’armée – dont l’apparition des écoles militaires religieuses est à la fois la conséquence et le moteur – a depuis longtemps suscité la crainte et l’opposition de ceux qui refusent de voir se renforcer le caractère juif de l’État. En 2008 déjà, le journal Ha’aretz avait lancé une campagne virulente contre l’aumônier militaire, le général de brigade Avihaï Rontski, après que celui-ci ait créé au sein de l’armée un département du rabbinat au nom évocateur : “Une conscience juive pour une armée victorieuse”.

 

Le rabbin Rontski, dont j’avais à l’époque dressé le portrait dans les colonnes d’Israël Magazine, était devenu la véritable “bête noire” de Ha’aretz et des cercles progressistes israéliens. Si je rappelle cet épisode aujourd’hui, c’est parce que Rontski a été un précurseur. Les nombreux anciens élèves de Bnei David qui combattant actuellement à Gaza et au Nord et les officiers supérieurs issus de ses rangs sont la preuve que le combat pour renforcer la conscience juive au sein de l’armée a porté ses fruits.

 

Comme le rappelait récemment le rabbin Moshé Hauer, dans la revue américaine Jewish Action, une des particularités de l’école militaire Bnei David est la place qu’y occupe, au sein du cursus de ses élèves, l’étude de la foi juive, la Emounah. En effet, explique-t-il, “au lieu d’aborder des questions théologiques comme l’existence de Dieu ou les fondements de la croyance juive, le programme se focalise sur les questions du « pourquoi ». Pourquoi Dieu a-t-il créé le monde et pour quelle mission a-t-il choisi de créer l’homme ?

 

La “Emounah” – la foi juive au sens particulier de croyance dans l’intervention divine dans l’histoire humaine – est en fait un des éléments de l’esprit combattif exceptionnel que les soldats de Tsahal, et notamment ceux issus des écoles militaires sionistes religieuses, ont manifesté depuis le début de la guerre. S’ils ne sont pas encore parvenus au sommet de la hiérarchie de l’armée, les soldats passés par Bnei David remplissent d’ores et déjà un rôle important dans le renforcement de Tsahal.

 

Il y a encore quelques années, les médias israéliens pouvaient faire état des “craintes” suscitées par le renforcement du courant sioniste-religieux au sein de l’armée et crier au scandale lorsqu’Ofer Winter, alors commandant de brigade, menait ses troupes au combat au cri de “Shema Israël”! Aujourd’hui, cette polémique semble totalement incongrue et dépassée. Le peuple d’Israël, dans son immense majorité, a compris que le judaïsme ne représente pas un danger pour l’armée, mais bien le cœur et le secret de sa force.

P. Lurçat

(Extrait d'un article paru dans Israël Magazine (c)

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“Giborim vé-Giborot” : l’héroïsme inclusif des soldat(e)s israélien(ne)s

December 20 2023, 14:46pm

Posted by Pierre Lurçat

“Giborim vé-Giborot” : l’héroïsme inclusif des soldat(e)s israélien(ne)s

1.

 

Ilana Dayan est sans doute une des journalistes les plus connues d’Israël, pour le meilleur et (parfois) pour le pire. Le pire, c’est la tendance – qu’elle partage avec bien d’autres journalistes – à faire passer ses opinions à travers ses reportages, et à imposer un certain “narratif”, pour employer un terme très en vogue. Ainsi, comme l’expliquait justement Gadi Taub cette semaine, Dayan met toujours en avant le vécu personnel (et parfois intime) de ses interviewés, au détriment du vécu collectif d’Israël en tant que peuple. Interrogeant une mère d’un soldat tombé à Gaza, elle revenait sans cesse, de manière presque indécente, sur la question de sa douleur personnelle, alors que la mère insistait au contraire pour dire sa fierté que son fils soit tombé pour que vive notre pays.

 

Le même parti-pris idéologique est apparu dans sa récente émission Ouvda, où Ilana Dayan interroge un jeune officier supérieur combattant à Gaza. Lorsqu’il parle de “remplir notre mission” et de “tout faire pour la victoire”, elle s’entête à l’interroger sur sa “peur de mourir” et sur son “vécu personnel”... De toute évidence, les médias israéliens ont encore du chemin à faire pour se mettre à la page de l’après 7 octobre. Beaucoup d’entre eux ont encore gardé les réflexes et les partis-pris qu’ils avaient jusqu’au 6 octobre. Ils continuent de parler la langue du “je”, alors que le peuple d’Israël a résolument adopté celle du “nous”.

 

2.

 

Dans la même émission Ouvda, Dayan reprenait l’officier lorsqu’il parlait des “femmes des combattants”, qui sont elles aussi un élément essentiel de la force et de la résilience d’Israël. “Il y a aussi des femmes combattantes, et ce sont leurs maris qui sont à l’arrière…” disait en substance la journaliste. Force est de constater qu’elle a sur ce point entièrement raison. Cette guerre a dévoilé – plus encore que les précédentes – la place grandissante qu’occupent les soldates combattantes, en première ligne, au cœur même de Gaza, où elles remplissent des tâches très variées et souvent aussi exposées que celles de leurs camarades de sexe masculin.

 

Parmi les nombreux exemples offerts par la guerre actuelle, citons ceux des femmes tankistes, des infirmières embarquées dans les régiments blindés, ou encore des (tristement) célèbres “Tatspitaniot” (observatrices) qui, sans être combattantes, ont été les premières à prévenir de l’attaque du 7 octobre et qui avaient aussi tenté d’alerter leurs supérieurs des préparatifs du Hamas, en vain… A cet égard, la réalité sur le terrain a, comme souvent, dépassé et rendu caduques tous les débats idéologiques et politiques de l’avant-guerre.

 

3.

 

Jabotinsky, qui était un féministe avant l’heure, a écrit qu’il n’existait “aucune fonction que les femmes ne puissent remplir aussi bien, sinon mieux, que les hommes”. La réalité de l’armée israélienne lui donne aujourd’hui raison, sur ce sujet comme sur beaucoup d’autres. Les femmes combattantes sont devenues une réalité incontournable, et le débat d’avant le 7 octobre sur l’opportunité d’intégrer des femmes dans toutes les unités, comme le réclament plusieurs soldates depuis des années, est un débat qui appartient largement au passé, comme celui sur l’enrôlement des soldats ‘harédim.

 

Lorsqu’on écrira l’histoire de l’héroïsme des soldats de Tsahal au cours de la guerre qui ne fait que commencer, un chapitre glorieux sera consacré aux femmes combattantes. Oui, il ne faut plus parler désormais de “nos valeureux soldats” et des “femmes héroïques” qui les soutiennent à l’arrière, mais bien de nos “valeureux soldats et valeureuses soldates et de leurs conjoints à l’arrière”. Ad Hanitsahon!

P. Lurçat

 

 

 

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Essayiste, Spécialiste de Jabotinsky

CENT ANS APRES "LE MUR DE FER" DE JABOTINSKY

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LIEN ZOOM

 

https://lilmod.zoom.us/j/89257672438?pwd=VmZ1dmROaEpzTGhrK2doUGhJZ2YzUT09

 

 

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