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De l’affaire Klinberg à l’affaire Gonen Segev : Ces Israéliens qui ont trahi leur pays, par Pierre Lurçat et Philippe Karsenty

June 27 2018, 07:32am

Posted by Pierre Lurçat et Philippe Karsenty

En Israël, l’affaire Gonen Segev, qui a éclaté la semaine dernière, a fait l’effet d’une bombe médiatique. Cet ancien ministre de l’Energie du gouvernement Rabin en 1995, qui avait déjà défrayé la chronique lors de plusieurs affaires de fraude et de trafic de drogue, vient d’être arrêté par le Shin-Beth, le service de sécurité intérieure israélien, et inculpé d’espionnage en faveur de l’Iran. Segev n’est certes pas le premier Israélien accusé d’espionnage en faveur d’un pays ennemi. Mais il est sans doute, de tous les espions qui ont trahi Israël, le plus cupide.

 

Ce n’est pas la première fois qu’Israël connaît de retentissantes affaires d’espionnage. Parmi les plus fameuses, citons l’affaire Mordehaï Vanunu, enlevé à Rome par un commando du Mossad et condamné à 18 ans de prison pour avoir dévoilé des secrets nucléaires, ou celle de Marcus Klinberg, condamné à 20 ans de réclusion pour espionnage au profit de l’Union soviétique.

 

 

Dans les années 1950, l’espionnage en faveur de l’URSS était suffisamment répandu en Israël pour que le légendaire patron du Mossad, Isser Harel, en fasse une des priorités de son service de contre-espionnage. C’est sous sa direction, selon certaines sources, que le Mossad mit la main sur le fameux “rapport Khrouchtchev” exposant les crimes de Staline, qui marqua le début de la déstalinisation. Le rapport, obtenu par le journaliste polonais Wiktor Grajewski, fut ensuite transmis à la CIA et publié dans les colonnes du New York Times.

 

Klinberg a espionné pendant 30 ans en faveur de l’URSS, transmettant notamment des secrets militaires sur les armes chimiques et biologiques qui ont abouti entre les mains de la Syrie, le principal ennemi d’Israël à l’époque. Condamné à 20 ans de prison en 1983, il a été libéré en 1998 et a fini ses jours en France, où il demeurait chez sa fille, Sylvia Klinberg. L’histoire de l’espion du KGB Marcus Klinberg a en effet une dimension française : son petit-fils, Ian Brossat, est conseiller de Paris, maire-adjoint d’Anne Hidalgo en charge du logement et future tête de liste du Parti Communiste Français aux élections européennes de 2019. Il a publié récemment une biographie de son sulfureux grand-père, pour lequel il ne tarit pas d’éloges, intitulée L’espion et l’enfant.

 

 

Dans l’affaire Gonen Segev, par contre, il n’est point question d’affinités idéologiques, mais d’appât du gain et de cupidité. L’ancien ministre de l’Energie est entré en contact avec l’ambassade iranienne au Nigéria en 2012, où il s’était installé après avoir purgé une peine de cinq ans de prison pour avoir fait entrer en Israël plusieurs milliers de comprimés d’Ecstasy cachés dans des boîtes de chocolat, ce qui lui a valu le surnom de “Monsieur M&Ms”. Selon les informations qui ont filtré dans la presse israélienne, Segev a transmis aux Iraniens des renseignements sur des sites sensibles en Israël, et s’est même rendu à deux reprises en Iran pour rencontrer ses officiers traitants.

 

Au-delà même de ces révélations fracassantes, l’affaire Segev ravive en Israël de vieilles blessures mal cicatrisées. L’ancien ministre de l’Energie dans le gouvernement Rabin, entre 1995 et 1996, était en effet un des deux députés qui ont rendu possible le vote des accords d’Oslo, très controversés en Israël à l’époque. Membre du parti de droite Tsomet, fondé par l’ancien chef d’état-major Rafaël Eitan, Segev avait fait défection avec son colistier, Alex Goldfarb, pour soutenir le gouvernement Rabin-Pérès à un moment crucial, en échange de la promesse d’un portefeuille ministériel.

 

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Segev avec Itshak Rabin

 

Aux yeux de beaucoup d’Israéliens, Segev n’est pas seulement un traître à son pays. Il incarne une forme de corruption politique que certains rendent responsables de beaucoup des problèmes sécuritaires auxquels leur pays est aujourd’hui confronté. Comme l’écrit Martin Sherman, ancien conseiller du Premier ministre Itshak Shamir : “Sans Segev, il n'y aurait pas eu les accords d'Oslo, et sans Oslo il n'y aurait pas eu de deuxième Intifada, il n'y aurait pas eu de désengagement de Gaza, pas de prise du pouvoir du Hamas à Gaza, pas de tunnels de la terreur, pas d'arsenal de roquettes redoutables visant les villes israéliennes et les villes éloignées de Gaza”.

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La fin du grand mensonge palestinien? Mahmoud Abbas, l’antisémitisme et l’invention du peuple palestinien, par Pierre Lurçat

May 4 2018, 09:11am

Posted by Pierre Lurçat

La fin du grand mensonge palestinien?  Mahmoud Abbas, l’antisémitisme et l’invention du peuple palestinien, par Pierre Lurçat

Il faut lire attentivement le discours de Mahmoud Abbas, prononcé le 1er mai devant le Conseil national palestinien à Ramallah, que l’institut MEMRI vient de traduire intégralement. Il est intéressant et révélateur à plusieurs titres, et le plus intéressant n’est pas forcément ce qui a attiré l’attention des médias et les condamnations de l’UE et de plusieurs pays occidentaux, ceux-là mêmes qui ont depuis longtemps présenté Abbas comme un “modéré” et comme le seul “partenaire” possible du “processus de paix” israélo-palestinien.

 

1. Le Hamas et les “manifestants pacifiques”.

 

Sur le sujet de la “marche du retour” organisée par le Hamas à la frontière de Gaza, Abbas montre en quelques mots l’inanité de l’opposition souvent établie entre les “radicaux” du Hamas et les “pragmatiques” du Fatah et de l’Autorité palestinienne. "J’ai entendu que les frères de la direction du Hamas à Gaza parlent d’une résistance pacifique et populaire. C’est une bonne chose. De fait, ce qui arrive à la frontière de [Gaza], dans le cadre du Soulèvement du Retour, est une résistance pacifique et populaire”.

 

Abbas et les “frères” du Hamas

 

Non seulement Abbas soutient la “résistance pacifique” du Hamas, mais il qualifie les dirigeants du Hamas à Gaza de “frères”... Le plus intéressant est toutefois la suite de son propos : "Mais je demande honnêtement que vous éloignez les enfants un peu plus loin de la portée des balles. Tenez les enfants à distance. Nous ne voulons pas devenir un peuple de personnes mutilées”.

 

Ainsi, le président de l’AP expose crûment le grand mensonge des “manifestants pacifiques” et ce qui fait le coeur de la propagande palestinienne : l’utilisation des enfants comme chair à canon et la volonté du Hamas de susciter le plus grand nombre de victimes civiles dans sa propre population, à des fins de propagande, pour exposer Israël aux critiques occidentales…

 

2. Les Juifs, l’argent et l’antisémitisme marxiste

 

Le point du discours d’Abbas qui a fait couler le plus d’encre et suscité les condamnations internationales est celui relatif à l’antisémitisme, qu’il attribue à la fonction remplie par les juifs dans l’économie. En réalité, Abbas se montre à cet égard un élève fidèle de la pensée marxiste, à laquelle il a été abreuvé lors de son séjour à l’université Patrice Lumumba de Moscou, dans les années 1980 ( C’est lors de ce séjour à Moscou qu’Abbas a rédigé sa thèse négationniste intitulée “Les relations secrètes entre le nazisme et le mouvement sioniste”, dont il reprend certains éléments dans son discours de Ramallah).

 

 

C’était Karl Marx. [Il a dit que] la raison de la haine des juifs n’était pas leur religion, mais leur fonction dans la société. C’est une question différente. Ainsi la question juive, qui était prévalente dans tous les pays européens… le [sentiment] antijuif n’était pas dû à leur religion, mais à leur fonction dans la société, qui avait à voir avec l’usure, les banques, etc.Rappelons la phrase tristement fameuse de Marx, dans La question juive, dont Abbas reprend à son compte la thèse antisémite : “Quel est le fond profane du judaïsme ? Le besoin pratique, l’utilité personnelle. Quel est le culte profane du Juif? Le trafic. Quel est son dieu profane? L’argent”.

 

Mais le plus intéressant et révélateur dans le discours d’Abbas n’est pas là. Dans la foulée de son attaque contre les Juifs usuriers, il explique très sérieusement que la preuve (de la cause “objective” de la haine contre les juifs) est le fait qu’ils n’ont jamais subi la moindre haine dans les pays musulmans... “La meilleure preuve de cela est qu’il y avait des juifs dans les pays arabes, alors comment expliquer qu’il n’y a jamais eu un seul incident contre les juifs, uniquement du fait qu’ils étaient juifs? Vous pensez que j’exagère? Je vous mets au défi de trouver un seul incident contre les juifs, dû au seul fait qu’ils étaient juifs, dans un quelconque pays arabe”.

 

Abbas, le KGB et l’invention du peuple palestinien

 

Aux yeux de Mahmoud Abbas, qui reprend ainsi une vieille antienne de la propagande arabe, l’antisémitisme n’existe pas dans les pays arabes (d’ailleurs, les Arabes sont sémites, selon un fameux sophisme). Il rejoint ainsi la fameuse affirmation, pièce centrale de l’édifice idéologique anti-sioniste, qui veut que le monde arabe-musulman soit exempt de tout antisémitisme.


 

Abbas et Poutine.

 

Abbas, créature de l’ex-URSS et du KGB, dont il a servi d’agent sous le nom de code de “Krotov” (la “taupe” en russe…) comme l’ont récemment révélé les chercheurs Isabella Ginor et Gideon Remez en exhumant des documents d’archive des services secrets soviétiques, a succédé à Yasser Arafat dans le rôle de dirigeant du “peuple palestinien”. Comme Arafat avant lui, Abbas est un pur produit de la diplomatie secrète soviétique, qui s’est servie de la cause palestinienne - largement inventée par le KGB - pour promouvoir ses intérêts au Moyen-Orient.Le mouvement national palestinien peut se flatter d’être sans doute le seul nationalisme contemporain qui a bénéficié du double soutien de l’Allemagne nazie (à l’époque du tristement célèbre Mufti de Jérusalem, Amin Al-Husseini, oncle d’Arafat) et de l’URSS.

 

Dans la période de grand chamboulement géopolitique et idéologique que nous vivons actuellement, les mensonges sur lesquels s’est édifiée l’idéologie pro-palestinienne et pro-arabe sont en train de voler en éclats les uns après les autres. Après le tabou de l’antisémitisme musulman, qui a été mis à jour par un manifeste courageux, à l’initiative de Philippe Val et d’autres, c’est le mensonge palestinien qui est en train d’être exposé au grand jour.


Pierre Lurçat

 

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PROCHAINE FORMATION À L'EXAMEN D'AGENT IMMOBILIER À TEL-AVIV EN JUIN 2018

Formation à l’examen d’agent immobilier israélien

Session juin 2018 Tel-Aviv 

 

La prochaine formation à l'examen d'agent immobilier aura lieu du 12 au 19 juin 2018 à Tel-Aviv, en vue de l’examen d’agent immobilier israélien qui se tiendra le 23 juillet 2018. Au terme de la formation et après avoir réussi l’examen, vous pourrez obtenir la carte professionnelle permettant d’exercer la profession d’agent immobilier (metave’h) en Israël, dans une agence ou à votre compte.

J’ai mis en place cette formation depuis 2006 en Israël, et j’ai préparé plusieurs centaines d’Olim francophones (avec un taux de réussite dépassant 75%) à l’examen organisé par le ministère israélien de la Justice, seul habilité à délivrer la carte professionnelle. Important : il n’est pas nécessaire d’être israélien pour travailler comme agent immobilier en Israël !

Niveau d'hébreu exigé

Cet examen est un examen théorique portant sur le droit israélien, qui a lieu 4 fois par an en Israël. Il s’agit d’un QCM (questionnaire à choix multiple), ce qui signifie qu’il n’est pas indispensable de savoir écrire en hébreu.

Les cours auront lieu pendant une semaine à Tel-Aviv (dans le quartier de Ramat Israël).

Pour plus d’informations, n’hésitez pas à me contacter par email pierre.lurcat@gmail.com ou par téléphone au 06 80 83 26 44  (France) ou 050 286 51 43 (Israël).

 

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