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Le Rav Avraham Zerbib, juge rabbinique et combattant : “J’ai détruit cinquante immeubles par jour à Gaza”

January 30 2025, 11:50am

Posted by Pierre Lurçat

Le Rav Avraham Zerbib, juge rabbinique et combattant :  “J’ai détruit cinquante immeubles par jour à Gaza”

Le rabbin Avraham Zerbib incarne à lui seul la métamorphose du peuple Juif vivant en Israël au lendemain du 7 octobre. Jusqu’au 7 octobre, il était rabbin et dayan au tribunal rabbinique de Tel-Aviv. Le 8 octobre, sa vie a basculé, comme celle de très nombreux Israéliens, et il s’est transformé en soldat. Il a passé depuis lors la majeure partie de son temps à Gaza – laissant derrière lui femme et enfants, Kollel et son travail au Beth Din – pour devenir un soldat et un combattant.

 

Le trait le plus marquant de la personnalité du rav Avraham Zerbib, tel qu’il apparaît dans les nombreuses interviews qu’il a données depuis lors, est ce mélange d’humour et de modestie propre aux grands talmidé hakhamim (Sages de la Torah). Comme il l’expliquait avec un large sourire sur la chaîne 14, répondant à Yinon Magal, qui s’étonnait de voir un homme de la cinquantaine, rabbin qui plus est, en première ligne à Gaza, “je suis devenu un habitant de Khan Younès”.

 

Zerbib fait partie intégrante de la “Sayeret Givati” (unité d’élite du corps de fantassins Givati) depuis 30 ans. A ses yeux, il était donc naturel d’accompagner son unité sur le front. Habitant de Beth-El en Samarie, il avait l’habitude de commencer sa journée – avant le 7 octobre – par un bain de mer à Tel-Aviv, avant d’entamer sa journée de juge rabbinique. Mais au-delà de la forme physique, indispensable pour un combattant de tout âge, c’est son optimisme débordant qui frappe en l’écoutant.

 

C’est d’ailleurs cet optimisme qu’on retrouve chaque soir dans l’émission “Les patriotes” (et qui tranche avec le défaitisme des médias israéliens mainstream), qui explique le succès grandissant de la chaîne 14, vers laquelle le public israélien se tourne de plus en plus. Une interview récente du rabbin Zerbib sur la 14 a fait le “buzz” sur les médias et forums anti-israéliens du monde entier : on y voit le rabbin-combattant raconter son quotidien de soldat et de conducteur de bulldozer, en expliquant qu’il a détruit une cinquantaine de bâtiments tous les jours à Gaza.

 

Aux yeux du public algérien ou mélenchonien en France, de tels propos sont révoltants. C’est d’ailleurs le “scandale” que ces propos ont suscité chez les ennemis d’Israël qui a fait découvrir la figure charismatique du rabbin Zerbib aux grands médias israéliens, qui l’avaient ignoré jusque-là. A tous ceux qui ne l’ont pas encore entendu et vu, je recommande de chercher ses interviews sur le Net. Le rabbin Zerbib est l’incarnation du “Nouveau Juif” et de cette “race fière et cruelle” à laquelle aspirait Jabotinsky. Face à des ennemis assoiffés de sang juif, nous devons prendre exemple sur lui et sur tous ceux qui savent qu’il n’y a pas de “civils innocents” à Gaza. Hodesh tov !

P. Lurçat

Le "tribunal rabbinique" de Khan Younès

Le "tribunal rabbinique" de Khan Younès

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La texture des choses. Contre l’indifférenciation, de Jacques Dewitte : Quand la philosophie éclaire l’actualité

January 26 2025, 14:43pm

Posted by Pierre Lurçat

Jacques Dewitte

Jacques Dewitte

NB J'invite mes lecteurs à écouter la riche interview donnée par Jacques Dewitte sur la chaîne Mosaïque, ici.

Le beau livre du philosophe Jacques Dewitte, intitulé La texture des choses. Contre l’indifférenciation, apporte des éléments de réponse à une question qui m’a personnellement interrogé depuis longtemps, que je formulerai ainsi. Y a-t-il un rapport entre la confusion morale du monde actuel, où le Hamas est souvent présenté comme un mouvement de “résistance”, et certaines théories en vogue, comme la fameuse théorie du genre ? La question peut sembler saugrenue, voire provocante, mais la lecture du livre de Jacques Dewitte permet de lui apporter une réponde sans équivoque.

 

Oui, il y a bien un rapport entre ces deux phénomènes, qu’on pourrait expliciter ainsi : nous vivons à l’ère de la pensée indifférenciée, qui abolit toutes les distinctions les plus élémentaires, entre les sexes, entre bien et mal, etc. Comme l’explique l’auteur, nous subissons la tentation de “se laisser aller à accepter de n’être qu’une partie d’un grand tout, ou plutôt d’un grand flux. Une tentation et une séduction de l’indifférencié qui, à mon sens, sont une attirance pour la mort”. Pour comprendre cette “tentation de l’indifférencié”, Jacques Dewitte l’appréhende à travers des domaines aussi différents que la biologie et la théorie de l’évolution, l’architecture et la théorie sociale et politique.

 

Le choix ontologique de l’Occident

 

Le point de départ de sa réflexion est l’idée très originale selon laquelle la civilisation occidentale tout entière reposerait sur un choix primordial en faveur de la différenciation : “choix ontologique premier de l’Occident, aussi bien gréco-latin que judéo-chrétien, concernant la manière de voir l’être en général ; une décision en faveur des formes différenciées”. Pour le lecteur de la Bible, cette décision renvoie immédiatement aux versets de la Genèse sur la création du monde et sur la séparation entre le jour et la nuit, entre les eaux d’en haut et celles d’en bas, etc. Le récit de la Genèse nous permet de comprendre une dimension largement oubliée dans le monde contemporain : celle du lien intrinsèque entre la faculté humaine de distinguer et de nommer les choses, et celle de choisir entre le bien et le mal.

 

Or, explique Dewitte, c’est ce “choix ontologique” premier qui est aujourd’hui remis en question, par une “uniformisation croissante” que l’auteur décèle dans différents domaines – architecture, évolutionnisme, etc. L’exemple de l’architecture est intéressant, parce qu’il parle à chacun de nous. Jadis, les bâtiments avaient des formes bien reconnaissables, qui permettaient de les distinguer immédiatement. Une usine, une église, une grange étaient reconnaissables par tous… Aujourd’hui, non seulement ils ne se distinguent plus selon leur destination, mais comme l’explique l’architecte allemand Karl Gruber, toute typologie architecturale a disparu. L’architecture n’est qu’un exemple d’un phénomène plus vaste car, affirme Leon Krier, dès lors que les bâtiments et les objets en général – ne sont plus nommables pour ce qu’ils sont et ce à quoi ils ressemblent (maison, église ou palais), c’est le “monde de la vie” tout entier qui est menacé…

 

Jacques Dewitte élargit ce constat de la “perte du monde”, dont il fait la conséquence de l’uniformisation et de l’indifférenciation. Outre les exemples qu’il analyse, on pense à celui, très actuel, de l’indifférenciation des sexes (curieusement absent de sa réflexion). Ce que l’architecte ou le constructeur modernes ont accompli dans leurs domaines respectifs, des théoriciens incomparablement plus dangereux l’ont en effet accompli dans un domaine encore plus crucial et fondamental, celui de la différence des sexes. Comme l’explique Jacques Dewitte, “on a affaire à la conception nominaliste du caractère purement fortuit et arbitraire des noms et des formes… Les formes et les noms, étant parfaitement arbitraires, sont aussi interchangeables”.

 

De l’architecture contemporaine à la théorie du genre

 

            C’est précisément le même processus qui s’est produit dans le domaine de la différenciation sexuelle, avec des conséquences bien plus dramatiques. Si, en effet, on accepte la prémisse fondamentale de la théorie du genre, selon lequel la différence sexuelle est purement arbitraire et ne correspond pas à une réalité biologique indépassable, on aboutit in fine au même résultat que celui auquel sont parvenus les architectes : les mots et les choses n’ont plus aucun rapport nécessaire. Une usine peut devenir une église et un homme une femme, et vice-versa.

 

            Un des chapitres les plus intéressants du livre de Jacques Dewitte est celui consacré à Hannah Arendt, intitulé “Faire des distinctions”. L’auteur y montre comment celle-ci s’est efforcée de rétablir certaines distinctions essentielles dans le domaine des sciences sociales et des sciences politiques – notamment entre les notions de puissance, de pouvoir, de force, d’autorité et de violence – distinctions abolies par certains courants des sciences sociales à son époque. Là aussi, nous sommes en pleine actualité. Que nous disent en effet les défenseurs du Hamas en Occident, sinon que la violence exercée par le Hamas contre les civils israéliens le 7 octobre et aussi légitime (sinon plus) que celle exercée en retour par l’armée israélienne contre les terroristes du Hamas et du Hezbollah ?

 

Dans le monde de l’indifférencié, qui peut encore condamner le terrorisme et le distinguer de l’exercice légitime de la force armée ?            Le sujet du livre de Jacques Dewitte est, on le voit, crucial à la compréhension du monde contemporain. Il permet de comprendre toute une série de phénomènes qu’on a souvent peine à relier les uns aux autres, tant ils touchent des domaines divers et aussi éloignés en apparence que les sciences sociales, le discours public, la guerre contre le terrorisme, la biologie ou l’architecture. Un essai philosophique qui éclaire notre monde.

Pierre Lurçat

(article paru sur Commentaire.fr)

La texture des choses. Contre l’indifférenciation, postface de F. Hadjadj, éditions Salvator 2004, 200p.

La texture des choses. Contre l’indifférenciation, de Jacques Dewitte : Quand la philosophie éclaire l’actualité

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Quand Alain Finkielkraut Invoque Levinas pour défendre les “civils innocents” de Gaza

January 16 2025, 11:48am

Posted by Pierre Lurçat

Quand Alain Finkielkraut Invoque Levinas pour défendre les “civils innocents” de Gaza

Le titre de cet article pourra susciter l’étonnement du lecteur. Quel rapport, en effet, entre le philosophe juif décédé il y a 30 ans et la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre 2023 par le Hamas ? Cet étonnement fut aussi le mien, en écoutant la dernière émission Répliques sur France Culture. Alain Finkielkraut y recevait deux jeunes philosophes juifs français, qui viennent tous deux de publier des livres consacrés à Emmanuel Levinas. Le premier, David Haziza, est l’auteur de Mythes juifs, le retour du sacré. Le second, Dan Arbib, est notamment le maître d'œuvre (avec Danièle Cohen-Levinas) du quatrième tome des œuvres complètes de Levinas qui vient de paraître chez Grasset.

 

Dans la présentation de son émission, Alain Finkielkraut explique que Levinas a “fait entrer les traités vermoulus du judaïsme dans la pensée contemporaine…”, citant les Lectures talmudiques, Totalité et Infini ou Autrement qu’être ou au-delà de l’essence. “Le judaïsme et pas seulement la question juive”, précise Finkielkraut. Hélas, cette entrée en matière alléchante s'avère rapidement être une tromperie : car du judaïsme et de la philosophie ou de l’apport d’Emmanuel Levinas à la pensée contemporaine, il ne fut pratiquement pas question au cours de l’émission.

 

La scandaleuse accusation de “suprémacisme juif”

 

Au lieu de cela, les cinquante minutes de l’émission ont été principalement consacrées à des considérations et à des échanges sur des sujets aussi éloignés de Levinas que les “civils innocents” de Gaza, l’usage de la force par Israël ou encore… “Ben Gvir et Smotrich” (sic) et le “danger du messianisme”. Le premier à ouvrir le feu a été David Haziza, qui a expliqué comment le “mythe de l’élection” du peuple Juif avait donné lieu à des “dérives”, dont il prend pour exemple “Ben Gvir, Baruch Goldstein et Meir Kahana”, ou encore Yigal Amir. Par la suite, Haziza reprend à son compte le concept de “suprémacisme juif”, concept fallacieux dont un spécialiste des médias français avait montré il y a quelques années qu’il avait été inventé par l’antisémite américain David Duke.

 

Dans la suite de l’émission, le second invité, Dan Arbib, est revenu sur le sujet de l’élection en expliquant comment, chez Levinas, “l’essence de la subjectivité est l’élection”. A. Finkielkraut cita de son côté la conception lévinassienne du visage d’autrui et expliqua comment Levinas “fait entrer des catégories juives dans la philosophie”. David Haziza revient à la charge, en affirmant que “l’essence du judaïsme c’est l’éthique” et que même s’il “peut y avoir des débordements suprémacistes du judaïsme”, ce sont des “corruptions du judaïsme”. A. Finkielkraut abonda dans son sens en affirmant (s’appuyant sur le député israélien de gauche Gilad Kariv) que “certains en Israël sont en train de trahir la Torah”.

 

De son côté, Dan Arbib invoqua Levinas pour affirmer qu’”être Messie c’est porter secours à autrui et endosser les souffrances d’autrui”. Finkielkraut surenchérit en citant lui aussi Levinas, parlant du “fait de ne pas se dérober à la charge qu’impose la souffrance des autres…” La souffrance de qui ? Des otages et des victimes du Hamas ? Non ! Celle des “civils innocents de Gaza”... Misère de la philosophie ! Ce n’est qu’à la seizième minute de l’émission que fut rappelé le fait crucial de l’attaque abominable du 7 octobre 2023. Comme s’il s’agissait d’un « détail », pour reprendre l’expression d’un dirigeant politique français récemment décédé, adulé par un média français dont Finkielkraut est le maître à penser. Cette impression désagréable m’a d’ailleurs accompagné tout au long de l’émission : les trois intellectuels dissertaient doctement de Levinas, de la souffrance des « autres » et de l’humanité des Palestiniens, comme si rien ne s’était passé le 7 octobre 2023.

 

Levinas détourné pour attaquer Israël…

 

            Au-delà même de l’utilisation du concept scandaleux de “suprémacisme juif”, mentionné par David Haziza et repris à son compte sans la moindre réserve par Alain Finkielkraut, cette émission est donc doublement scandaleuse. D’abord, parce que Finkielkraut s’est paré de l’aura d’Emmanuel Levinas pour porter des appréciations politiques et des accusations sans fondement contre la politique et contre le gouvernement israélien. Mais aussi – et surtout – parce que l’attitude des trois intervenants de l’émission était à mille lieues de celle de Levinas lui-même à l’égard d’Israël. “Je ne me permets pas de critiquer Israël, n’ayant pas choisi de courir cette noble aventure”, avait dit en substance le philosophe. A l’encontre de cette sage modestie, Finkielkraut et ses deux invités n’ont eu cesse de porter leurs jugements à l’emporte-pièce, pour attaquer et diffamer le gouvernement israélien.

 

            Le fait même de reprocher à des ministres israéliens d’avoir affirmé qu’il n’y a pas de civils innocents à Gaza témoigne d’une totale incompréhension de la guerre qui dure depuis 15 mois. Car cette affirmation n’est nullement – comme l’ont prétendu Finkielkraut et ses invités – le fruit d’un positionnement idéologique (“les Palestiniens sont a priori coupables”), mais bien au contraire celui d’un constat empirique, qui a été celui de tous les soldats israéliens – toutes tendances politiques confondues – revenant de Gaza. Ce sont nos soldats qui ont vu de leurs propres yeux la réalité du fanatisme dans chaque maison, la présence de drapeaux du Hamas et de caches d’armes dans les lits de bébés. Dans l’Allemagne nazie, des Allemands se sont révoltés et ont tenté d’assassiner Hitler. A Gaza, le Hamas n’a fait l’objet d’aucune contestation et d’aucune tentative de révolte.

 

            Judith Butler, la “papesse” de la théorie du genre, avait jadis pris à parti Emmanuel Levinas en l’accusant – sur la base d’une citation tronquée – d’avoir prétendu que les Palestiniens n’avaient pas de visage (“faceless”). Alain Finkielkraut et David Haziza ont eux aussi détourné la pensée de Levinas en l’utilisant pour appuyer leurs opinions politiques et pour défendre la soi-disant “humanité” des habitants de Gaza, ceux qui détiennent depuis quinze mois des civils israéliens – femmes, enfants, bébés et vieillards – et qui ont commis les crimes atroces que l’on sait. En conclusion, cette émission était triplement scandaleuse. En prétendant invoquer la mémoire de Levinas pour défendre “l’humanité” des Gazaouis, Finkielkraut a insulté non seulement la vérité et diffamé les Israéliens, mais il a aussi insulté la mémoire du grand philosophe auquel il prétendait rendre hommage.

Pierre Lurçat

 

NB Le premier tome des Ecrits sionistes de Jabotinsky vient de paraître en français à la Bibliothèque sioniste, éditions l’éléphant. Disponible sur Amazon et bientôt en librairie !

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NOUVEAU : Le Mur de fer et autres écrits sionistes - parution du vol. 1 des Ecrits sionistes de Jabotinsky

January 14 2025, 17:43pm

Posted by Pierre Lurçat

NOUVEAU : Le Mur de fer et autres écrits sionistes - parution du vol. 1 des Ecrits sionistes de Jabotinsky

NB J'évoquais ce matin ce nouveau livre de la Bibliothèque sioniste au micro d'Ilana Ferhadian:

Israël : "Benjamin Netanyahou est l’héritier de Vladimir Jabotinsky" - Pierre Lurçat

Les textes ici réunis, pour la plupart inédits en français avant leur première publication dans le cadre de la Bibliothèque sioniste, abordent des sujets très différents. Israël et les Arabes, Etat et religion, philosophie sociale de la Bible hébraïque… Le point commun entre ces thèmes est sans doute l’actualité des idées de Jabotinsky pour Israël aujourd’hui, malgré le temps écoulé depuis leur rédaction initiale.

C’est en effet le génie propre au fondateur du Betar et de l’aile droite du mouvement sioniste, d’avoir su élaborer une pensée riche et complexe qui continue – près d’un siècle après son élaboration – d’enrichir le débat politique et intellectuel en Israël. Le Mur de Fer est évidemment le texte le plus fameux à cet égard, et celui dont l’actualité brûlante ne s’est jamais démentie depuis 100 ans, surtout depuis le 7 octobre 2023.

Mais sur les autres thèmes ici abordés – qu’il s’agisse de l’économie et de la justice sociale ou des rapports entre Etat et religion – la pensée de Jabotinsky demeure tout aussi pertinente. Ainsi, lorsqu’il prétend trouver une troisième voie entre capitalisme et socialisme pour garantir l’impératif de justice sociale inspiré de la Bible, ou lorsqu’il souligne l’importance du caractère juif de l’Etat dans la sphère publique, Jabotinsky apporte un regard inspirant pour résoudre certaines des questions les plus brûlantes de la vie publique en Israël aujourd’hui.

 

 

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