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une etincelle d'hebreu

Une étincelle d’hébreu : Mishkan, le tabernacle et la sainteté du monde, Pierre Lurçat

April 5 2024, 13:05pm

Une étincelle d’hébreu :  Mishkan, le tabernacle et la sainteté du monde, Pierre Lurçat

 

Le judaïsme, à l’inverse de l’islam – dont toute la “sacralité” passe par l’instinct de violence et de meurtre, comme l’a montré René Girard – se préoccupe sans cesse de l’humanité et de la rédemption universelle, et pas seulement (comme il en a souvent été accusé à tort) du destin particulier du peuple Juif. Ce dernier a vocation à devenir un “peuple de prêtres” au service de l’humanité tout entière.

 

Cela apparaît bien dans la construction du Tabernacle (le “mishkan”, משכן) relatée dans les sections hebdomadaires du livre de Vayiqra que nous lisons actuellement. Le “huitième jour” donnant son nom à la parashat Chemini, qui est celui de l’inauguration du Mishkan, a été, dit le Talmud, “un jour de joie pour le Saint béni soit-Il comme celui de la création des cieux et de la terre”. C’est en effet, explique le Rav Léon Ashkénazi, la première fois dans l’histoire de l’humanité que la présence divine, la Chekhina (שכינה), va résider sur terre de façon définitive…

 

Vé-shakhanti bétokham”: Et je résiderai parmi eux” (ושכנתי בתוכם). L’idée que D.ieu puisse résider sur terre, parmi les hommes et non dans un Ciel lointain, est étrangère à bien des religions et cultures païennes, et sans doute également aux deux grandes religions qui se réclament de leur filiation avec le judaïsme. En réalité, cette idée essentielle au judaïsme a été méconnue par les musulmans tant que par les chrétiens. Les premiers, obsédés par la conquête matérielle et par la propagation de l’islam au fil de l’épée, sont imperméables à la notion même de sainteté, comme le montre bien l’utilisation qu’ils font de leurs mosquées à Gaza, Sichem et ailleurs, les transformant en dépôts d’armes et de munitions…

 

Les seconds, ayant fait de Jésus l’incarnation de D.ieu sur terre, ont en fait méconnu l’idée de sanctification du monde, en prétendant contre toute évidence que le monde était déjà rédimé. Ainsi, le message essentiel du judaïsme (“Soyez saints, car Je suis saint”) demeure tout aussi actuel aujourd’hui qu’hier, et l’impératif de sanctification du monde est encore plus urgent et essentiel à l’heure où Israël, de retour sur sa terre, se voit appelé à refaire de Jérusalem et du Temple reconstruit le centre spirituel et le poumon d’un monde en exil de sainteté authentique. Chabbat chalom!

P. Lurçat

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Une étincelle d’hébreu : “Tsava katan vé-khakham”, la “petite armée intelligente” a fait long feu

December 26 2023, 11:09am

Posted by Pierre Lurçat

Une étincelle d’hébreu :  “Tsava katan vé-khakham”, la “petite armée intelligente” a fait long feu

Parmi les expressions de l’avant 7 octobre qui sont tombées en désuétude depuis, il en est une dont les conséquences ont failli être mortelles pour Israël : la “petite armée intelligente” (Tsava katan vé-khakham). En gros, l’idée des promoteurs de ce slogan était qu’à l’ère de la technologie, Tsahal n’avait pas besoin de reposer sur un aussi large réservoir humain que par le passé, et qu’on pouvait allègrement tailler dans les budgets des divisions de réserve et dans celui de l’infanterie.

            Comme le rappelle Caroline Glick dans un article passionnant, traduit par le site Mabatim, l’auteur de cette doctrine n’est autre qu’Ehoud Barak, ancien chef d’état-major qui fut aussi l'un des plus mauvais Premiers ministres qu'a connus Israël. La guerre qui se déroule depuis 80 jours est la preuve que le moment n’est pas encore venu où “le loup cohabitera avec l’agneau” (et même quand il sera venu, mieux vaudra être le loup, comme a dit Woody Allen). En attendant, Tsahal doit rester l’armée du peuple (Tsava ha-Am) et redevenir une armée offensive, toujours prête à riposter et à attaquer de manière préventive, toujours sur le pied de guerre pour défendre notre petit pays.

Une autre leçon de l’après 7 octobre est que nous devons développer une industrie de l’armement qui soit orientée non seulement vers l’exportation (comme elle l’est aujourd’hui), mais aussi vers l’auto-suffisance et l’indépendance de l’armée israélienne, au lieu de dépendre de l’approvisionnement d’autres pays, fussent-ils nos meilleurs alliés comme les Etats-Unis. Comme l’écrivait l’écrivain H. Brenner il y a cent ans, “Ce n’est pas que nous n’avons pas encore dépassé le militarisme, nous ne l’avons pas encore atteint”.

P. Lurçat

J’ai dressé un premier bilan de la guerre actuelle au micro de Richard Darmon sur

Studio Qualita :

Qu'est-ce qui a changé pour Tsahal dans cette guerre ? -IMO#220 (studioqualita.com)

 

 

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Une étincelle d’hébreu : Shever, la ruine et l’espoir

December 17 2023, 10:35am

Posted by Pierre Lurçat

Une étincelle d’hébreu : Shever, la ruine et l’espoir

Une étincelle d’hébreu : Shever, la ruine et l’espoir

 

 

Les polysémies sont un phénomène linguistique courant. Mais parfois, le double sens donné à un mot interroge et nous force à réfléchir. Il en est ainsi du mot Shever (שבר) que nous rencontrons dans la parasha de Miqqets lue ce shabbat. Il signifie à la fois le blé (d’où le nom de Mashbir, qui désigne un magasin), la ruine et l’espoir. Que le même mot puisse avoir deux significations aussi antonymiques que la ruine et l’espoir est évidemment lourd de sens.

 

C’est ainsi que le rabbin Elie Munk commente le verset suivant : “Jacob vit qu’il y avait du blé (shever) en Egypte” : “Peut-être est-ce en raison de ce double sens que l’Ecriture emploie ce terme ici. Jacob vit en effet, par sa vision intérieure, que la ruine attendait sa famille en Egypte, où elle allait vivre en exil… Mais il comprit aussi que l’espoir de survie y demeurait toujours. Ainsi, ruine et espoir se confondent en un même terme”.

 

Ce bref commentaire éclaire la totalité du destin juif depuis l’époque des Patriarches. Ne vivons-nous pas maintenant également dans le “shever” (ou, sur la même racine, le “mashber” qui désigne la crise) ? Oui, la guerre que nous traversons est terrible, pleine de ruines (pas seulement à Gaza, où la destruction du Hamastan permettra peut-être de reconstruire le Goush Katif) et en même temps d’espoir.

 

L’espoir que partage notre peuple tout entier, au-delà même de la victoire et de la refondation d'un Etat plus sûr, est aussi celui d’une société plus juste et plus fraternelle, dans la communion de destin retrouvée sur le champ de bataille et à l’arrière. Que D. apporte de bonnes nouvelles à Son peuple et que la ruine se transforme en espoir !

P. Lurçat

 

NB J’évoque mon dernier livre au micro de Galith Ben Zimra sur TANDEM TV Pierre Lurcat, Face à l'opacité du monde (youtube.com) (Je vous invite à vous abonner à ma chaîne YouTube pour être tenu au courant des nouvelles vidéos mises en ligne!)

 

 

 

Une étincelle d’hébreu : Shever, la ruine et l’espoir

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Une étincelle d’hébreu : “Shatefet”, la maladie de l’information en temps de guerre

December 12 2023, 13:00pm

Posted by Pierre Lurçat

Une étincelle d’hébreu : “Shatefet”, la maladie de l’information en temps de guerre

“Shatefet” : le mot, néologisme récemment créé, est intéressant tant du point de vue linguistique que du point de vue de la guerre psychologique. Je ne l’avais jamais entendu avant le 7 octobre. Construit sur la racine SH-T-F (שתפ) qui signifie “partage”, avec le suffixe “ET” qui est employé pour décrire de nombreuses pathologies, il désigne donc la “maladie du partage”. Mais de quel partage et de quelle maladie s’agit-il ?

 

Pour le savoir, il faut aller sur le site de la “Direction nationale du Cyber d’Israël” (Maarakh ha-Cyber ha-Léumi). On y trouve un bandeau intitulé “Nous allons surmonter la Shatefet” et une vidéo humoristique sur une mère juive qui partage toutes sortes d’informations, plus ou moins sérieuses (“Les Houthis débarquent à Eilat !”), avec tout un chacun. La vidéo, très drôle, se termine par un message sérieux : “la maladie du partage aide l’ennemi et peut nous contaminer tous”.

 

Il s’agit donc, on l’aura compris, d’un message destiné à contrer la guerre psychologique du Hamas et des autres ennemis d’Israël. Cette vidéo met l’accent sur un phénomène très répandu dans notre monde actuel, dont les conséquences sont certes moins graves, mais parfois aussi dommageables en temps de paix : celui du partage incessant d’informations.

 

Dans un livre récent, je le décris comme une nouvelle façon de communiquer, qui remplace le débat d’idées véritable. Nous sommes constamment en proie à cette manie insurmontable de partager des contenus à tout venant, habitude qui est devenue une seconde nature. Oui, la “shatefet” est une véritable maladie, en temps de paix comme en temps de guerre ! Hag Hannoukah Saméah !

P. Lurçat

 

J'évoquerai mon dernier livre jeudi soir dans une conférence sous l'égide de l'Organisation sioniste mondiale (département pour la promotion de l'alyah)

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Comment défendre Israël à l’ère de la post-vérité ?

Conférence animée par Pierre Lurçat
 🗓️ le jeudi 14 décembre 2023
 ⏰ À 19h (heure française)
 📎 Via Zoom : https://bit.ly/Pierre_Lurcat

Inscription ici

Une étincelle d’hébreu : “Shatefet”, la maladie de l’information en temps de guerre

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Une étincelle d’hébreu : Timroun, les manœuvres terrestres et le retour de l’infanterie

November 27 2023, 08:21am

Posted by Pierre Lurçat

Une étincelle d’hébreu : Timroun, les manœuvres terrestres et le retour de l’infanterie

 

Depuis six semaines, les médias et le discours public israélien sont évidemment remplis de vocabulaire lié à la guerre. Parmi les mots les plus souvent entendus ces derniers jours (avant la trêve), figure en bonne place celui de “Timroun”, les manœuvres. Comme l’observait un commentateur, cette guerre voit le grand retour des blindés (shirion), quelque peu oubliés depuis la guerre de Kippour.

 

Mais en réalité, cette guerre voit surtout le retour en force de l’infanterie (Heyl raglayim) qui avait été délaissée depuis plusieurs décennies, au profit de l’armée de l’air notamment. Alors que le “dôme d’acier” et le développement technologique avaient pu faire croire à l’illusion d’une guerre menée de haut – ou de loin – la guerre de Simhat Torah démontre que l’on ne peut vaincre l’ennemi sans être présent sur le terrain, avec des divisions d’infanterie soutenues par l’artillerie (tot’hanim) et accompagnées par les blindés et par le génie civil (heyl ha-handassa).

 

Le mot même de guerre avait quasiment disparu du discours public depuis vingt ans, remplacé par celui de “mivtsa” ou de “péoula” (opération). Avec le retour de la guerre à grande échelle (un des commandants se trouvant à Gaza déclarait hier sur la chaîne 14 que le Hamas avait été surpris par la puissance de feu de Tsahal, laquelle l’avait étonné lui-même…), c’est surtout le mot de victoire (Nitsa’hon) qui fait son grand come-back dans le vocabulaire de Tsahal.

 

Finis les atermoiements sur la “dissuasion” et sur la nécessité d’écourter les opérations pour préserver le “retour au calme”... Les chefs de Tsahal, tout comme ceux du gouvernement d’union nationale, savent aujourd’hui que le peuple d’Israël ne se satisfera pas de moins que la victoire. “Yahad nénatsea’h !” (Unis nous vaincrons) est devenu le slogan de tout un peuple. Mais Israël a aussi redécouvert un secret qui l’accompagne depuis les débuts de son histoire : la victoire appartient à D.ieu. Que D. guide nos dirigeants, qu’Il protège nos soldats et nos civils et qu’Il nous donne la victoire !

P. Lurçat

Une étincelle d’hébreu : Timroun, les manœuvres terrestres et le retour de l’infanterie

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Une étincelle d’hébreu : Hashem Ish mil'hama, L’Eternel est un soldat

November 22 2023, 08:41am

Posted by Pierre Lurçat

Une étincelle d’hébreu : Hashem Ish mil'hama, L’Eternel est un soldat

La guerre qui a commencé le jour de Simhat Torah est l’occasion de relire nos textes fondateurs et d’y trouver un sens nouveau. La « Shirat ha-Yam », le Cantique de la mer que nous lisons tous les matins dans la prière quotidienne contient cette expression mystérieuse, tirée du livre de l’Exode : « L’Eternel est le maître des batailles, l’Eternel est son nom ». Que signifie cette expression, Ish mil’hama, en quoi l’Eternel peut-il être qualifié de « Ish » et comment son Nom est-il lié à la guerre ?

 

            A ces questions d’ordre théologique, nous avons reçu une réponse éclatante depuis le début de la guerre. Comme l’explique le rav Yoav Ouriel, dans un cours de Torah diffusé depuis le front où il actuellement mobilisé, « le peuple d’Israël a découvert un nouveau Nom de Dieu… Découvrir un nouveau Nom de Dieu, c’est comme expérimenter une nouvelle Création ! Il y a des facettes du Créateur que nous ne connaissions pas jusqu’à ce jour. ‘’L’Eternel maître des batailles” est un nouveau Nom de Dieu ».

 

            Mais en réalité, l’expression Ish mil’hama signifie autre chose que la traduction qu’en donne la Bible du rabbinat français, sous la direction du grand-rabbin Zadoc Kahn, de « maître des batailles ». Ish mil’hama veut dire littéralement un « homme de guerre », c’est-à-dire un soldat. Cette expression, ce nouveau Nom de D.ieu, comme l’explique le rav Yoav Ouriel, signifie que D.ieu combat avec nos soldats, Il est bien présent sur le champ de bataille de Gaza, comme en ont attesté des dizaines de soldats et d’officiers qui combattent en ces moments mêmes contre l’ennemi.

 

            Après le grand Hilloul Hashem, la « profanation du Nom » du 7 octobre, et ce que certains ont voulu interpréter comme un « Hester Panim », un voilement de la face de D.ieu, nous assistons à présent au grand dévoilement de la présence divine, d’un D.ieu qui combat avec Son peuple, contre Ses ennemis. Oui, « Hashem Ish mil’hama, Hashem Shemo ! »

           

P. Lurçat

NB Mon nouveau livre, Face à l’opacité du monde, paraît ces jours-ci aux éditions l’éléphant. Il est disponible sur Amazon, B.O.D et dans les bonnes librairies. Je l’ai évoqué à l’antenne d’Antoine Mercier sur sa chaîne Youtube Mosaïque.

Une étincelle d’hébreu : Hashem Ish mil'hama, L’Eternel est un soldat

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Une étincelle d’hébreu : “Shok Al-Yarekh”, à plate couture

November 15 2023, 08:43am

Posted by Pierre Lurçat

Une étincelle d’hébreu : “Shok Al-Yarekh”, à plate couture

“Nous allons vaincre le Hamas à plate couture”. De telles déclarations abondent dans les médias israéliens depuis le 7 octobre. L’expression employée en hébreu, “Shok al-yarekh”, mérite qu’on s’y arrête. On la trouve pour la première fois au Livre des Juges (15-9), dans le récit de la guerre menée par Samson contre les Philistins. “Et il les battit dos et ventre” (Shok al-Yarekh). La traduction du rabbinat rend de manière plaisante l’original, qui signifie mot à mot “cuisse sur le jarret”.

 

D’où vient cette expression ? Selon de nombreux commentateurs, elle signifie que les cavaliers (désignés de manière métaphorique par la cuisse) triomphent des fantassins (désignés par le jarret). Nous n’avons plus de cavaliers aujourd’hui, pourtant l’expression est demeurée bien vivante. Mais pour qu’Israël batte le Hamas et ses autres ennemis à plate couture, il ne suffit pas de faire montre de sa force militaire.

 

Comme l’a dit hier soir le ministre de la Défense, Yoav Galant, qui porte le prénom d’un chef de l’armée du roi David, “nous vaincrons avec l’aide de D.”. Il est frappant de constater que des soldats, des officiers et des dirigeants de plus en plus nombreux prennent aujourd’hui conscience de ce “secret” qui accompagne le peuple Juif depuis les débuts de son histoire : la victoire appartient à l’Eternel. Que l’Eternel protège nos soldats et qu’il nous donne la victoire, “Shok al-Yarekh”!

P. Lurçat

NB J'ai donné une interview à Antoine Mercier sur la chaîne Mosaïque, sur le sujet "La guerre du bien absolu contre le mal absolu".

 

Pierre Lurçat - Israël face à l'opacité du monde - La guerre du bien absolu contre le mal absolu - YouTube

 

Une étincelle d’hébreu : “Shok Al-Yarekh”, à plate couture

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Une étincelle d’hébreu : “Ikoun”, de la Genèse à la géolocalisation

July 8 2020, 06:37am

Posted by Pierre Lurçat

 

Un mot d’hébreu relativement récent, qui se trouve aujourd’hui au coeur de l’actualité israélienne, nous permet de comprendre le lien entre l’hébreu de la Bible et celui de la “Start-up nation”. Ikoun (אכון): ce mot désigne la localisation, et plus particulièrement la géolocalisation (c’est-à-dire la capacité de savoir où se trouve un objet ou une personne au moyen d’un satellite qui le localise). En abrégé, la GPS.

 

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Or la racine de ce mot récent est aussi ancienne que le récit de la Genèse. Il provient en effet du mot Ayeka (אייכה), qui veut dire tantôt “où”, tantôt “hélas”. On le trouve notamment au chapitre 3 du livre de Berechit, quant Dieu appelle Adam - caché dans le jardin d’Eden - et lui demande: “Ayeka?” “Où es-tu?”. Selon Elie Munk, cette polysémie (ou cette “consonance égale”, selon ses termes) exprime l’idée que le fait même que Dieu doive interroger l’homme pour savoir où il se trouve est une source d’affliction.

 

Cette question, selon Munk, est en effet “la question éternelle posée par Dieu à l’homme : où es-tu, où en es-tu dans l’existence? Combien d’années as-tu vécu et qu’as-tu fait pendant ces années?” (Elie Munk, La voix de la Torah). Shuli Rand a fait de cette question une chanson, qui est une de ses plus poignantes et qui a connu un grand succès.

 

Shuli Rand

 

Mais revenons à Ikoun et à ses développements récents. Des citoyens israéliens se sont plaints d’avoir reçu un SMS des services de sécurité intérieure, le fameux Shabak (mot sur lequel nous reviendrons, bli neder), les avertissant de se confiner après avoir été en contact avec un malade du Corona. Or ces messages étaient erronés!

 

Quel est donc le lien entre l’Ikoun actuel et l’Ayeka de la Genèse? Pour les tenants de la liberté à tout prix, la géolocalisation des citoyens par un Etat soucieux de leur santé est une atteinte injustifiée à leurs droits. Mais les récentes erreurs du Shabak montrent qu’aucun service de sécurité, aucune technologie ne permettent vraiment de répondre à la question “Ayeka?”, “Où es-tu?” Seul Celui qui voit tout peut savoir où se cache l’homme.

 

Pierre Lurçat

 

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