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pierre andre taguieff

« Sauver la démocratie » ou rétablir le pouvoir souverain du peuple ? Trois réflexions sur la réforme judiciaire, Pierre Lurçat

January 15 2023, 15:56pm

Posted by Pierre Lurçat

(photo credit: TOMER NEUBERG/FLASH90)

(photo credit: TOMER NEUBERG/FLASH90)

 

1.

Sujet politique brûlant, la réforme judiciaire est également un dossier complexe, qu’on ne peut comprendre sans avoir quelques notions essentielles sur l’histoire juridique d’Israël et plus précisément sur son « histoire constitutionnelle »[1]. Dans le débat politique actuel, c’est souvent, hélas, la démagogie qui triomphe, au détriment du débat véritable.  Le plus grand mensonge des adversaires de la réforme judiciaire en Israël consiste ainsi à prétendre que celle-ci va « supprimer la Cour suprême », « abolir l’Etat de droit » ou « instaurer une dictature du peuple », toutes sortes d’expressions (liste partielle) qui voudraient faire croire que la réforme (qualifiée de « révolution », de « coup d’Etat » ou de « changement de régime ») a des objectifs politicides et destructeurs.

 

En réalité, la réforme menée par Yariv Levin – lequel en a élaboré les principes il y a plus de dix ans (je renvoie à l’interview qu’il m’avait accordée en janvier 2012 pour Israël Magazine) – vise principalement à rééquilibrer le système judiciaire israélien et à rétablir la séparation des pouvoirs en Israël. Elle a également pour objectif de restaurer la confiance du public dans l’institution qui fut jadis considérée comme le fleuron de la démocratie israélienne, la Cour suprême, et qui est devenue aujourd’hui une institution ultra-politisée et a perdu la confiance d’une large partie du public, en raison de l’hybris du juge Aharon Barak.

 

2.

 

Ceux qui prétendent « sauver la démocratie » contre le peuple attestent de la dévaluation significative des notions de majorité, de « vox populi » et de l’idée même de démocratie parlementaire, à laquelle nous assistons depuis plusieurs décennies en Israël et ailleurs en Occident. Il y a là un phénomène inquiétant pour l’avenir de la démocratie, qui est en réalité mise en péril par ceux-là même qui prétendent la « sauver ».

 

Comme me l’expliquait récemment Pierre-André Taguieff, auteur de plusieurs ouvrages sur le sujet, « l'antidémocratisme contemporain est un effet du consensus antipopuliste, qui lui-même est inséparable d'un antinationalisme amalgamant et diabolisant État-nation, sentiment national, identité nationale, etc., et racisme. C'est ce que j'ai appelé naguère (début des années 1990, l'antinationisme »[2].

 

3.

 

Un des arguments souvent entendus ces dernières semaines consiste à poser la question de savoir ce qui se passera, si le gouvernement israélien vote demain une loi qui porte atteinte aux droits élémentaires d’une catégorie de citoyens ? Le « subtexte » de cette question importante étant que toute réforme qui « rogne » les ailes de la Cour suprême risque de se retourner contre les droits fondamentaux des citoyens ou d’une partie d’entre eux… La question est importante et mérite réflexion. Mais la réponse nous a en fait déjà été donnée dans l’histoire récente d’Israël.

 

En effet, quand un gouvernement démocratiquement élu a voté une loi pour expulser de leurs maisons des citoyens innocents et les priver de leurs biens légalement acquis, qu’a fait la Cour suprême ? Elle a entériné l’injustice flagrante à la quasi-unanimité (à la seule exception du juge Edmond Levy, dont la voix minoritaire sauva l’honneur de l’institution dont il faisait partie). C’était en 2006. Les citoyens en question étaient les habitants du Goush Katif.

 

Cet exemple qui mérite d’être gravé dans les livres d’histoire judiciaire d’Israël montre que le « pouvoir des juges » ne permet en rien de protéger la démocratie et les droits fondamentaux contre l’excès du pouvoir. En réalité, la probabilité que 11 juges se trompent est bien plus élevée que celle qu’un peuple tout entier vote – par le biais de ses représentants – des lois iniques. Ce qui ne veut pas dire que le peuple est incapable de se tromper, mais plus simplement que la démocratie est « le pire des régimes, à l’exception de tous les autres ». La remplacer par un « gouvernement des juges » comme l’a fait Aharon Barak ne résout aucun problème. L’enjeu actuel, comme l’explique de manière convaincante Caroline Glick, n’est pas de « sauver la démocratie » contre la réforme judiciaire, mais bien de rétablir la démocratie contre le gouvernement des juges.

Pierre Lurçat

 

[1] Je renvoie à mon long article sur ce sujet, « Comment la Cour suprême est devenue le premier pouvoir en Israël », Pardès mars 2021.

[2] Communication personnelle de l’auteur, 14.1.2023.

La synagogue de Névé Dekalim, détruite après le retrait de Gaza

La synagogue de Névé Dekalim, détruite après le retrait de Gaza

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Déconstruire ou réparer le monde? La pensée d’Israël face aux dérives idéologiques actuelles

December 27 2022, 14:46pm

Déconstruire ou réparer le monde? La pensée d’Israël face aux dérives idéologiques actuelles

 

שלמות עבודתם של ישראל היא

 "לתקן עולם במלכות ה´

 

 

Dans un essai revigorant récemment paru[1], l’historien des idées Pierre-André Taguieff retrace la généalogie du concept de “déconstruction”, aujourd’hui tellement banal et utilisé si souvent qu’on a presque oublié son contenu radical. Remontant aux origines de la pensée “déconstructionniste”, Taguieff évoque notamment Nietzsche et Heidegger, Foucault et Derrida, Deleuze ou encore Lévi-Strauss. Nietzsche a-t-il été le grand “déconstructeur” ? Le philosophe de Sils Maria n’était sans doute pas aussi radical que ses lointains héritiers actuels, comme le montre Taguieff.

 

L’intérêt principal de son livre n’est toutefois pas seulement dans son aspect historique et généalogique, mais aussi dans ce qui lui donne sa brûlante actualité : la description du magma idéologique contemporain, où wokisme, théorie du genre et autres élaborations intellectuelles aussi folles que dangereuses font converger leurs efforts dans une entreprise de démolition généralisée.

 

Le monde est empli d’idées devenues folles”. Jamais l’observation de Chesterton n’a été aussi vraie qu’aujourd’hui. La “déconstruction” est en effet depuis longtemps sortie des universités pour faire de la société globalisée et de l’humanité tout entière son laboratoire. Elle ne se limite plus actuellement aux théories politiques (déconstruire l’Etat, la nation ou l’histoire) mais a pris pour cible les domaines encore plus essentiels et fondateurs de la civilisation que sont la famille, la différence sexuelle ou la filiation. Jadis exercice intellectuel, la déconstruction apparaît de plus en plus comme une tentative de saper les fondements mêmes de notre humanité commune.

 

Mais – c’est sans doute l’un des paradoxes de notre époque – l’élan destructeur de ces théories issues des campus américains et européens se heurte à des résistances de plus en plus fortes, attestant que l’homme du vingt-et-unième siècle n’est pas encore devenu le spécimen d’un “post-humanisme” ou d’une nouvelle forme d’humanité à laquelle certains aspirent. Il résiste, en s’arc-boutant sur les piliers encore bien solides du temple de la civilisation occidentale, qui tremble sur ses bases, fait parfois mine de s’effondrer, mais est encore bien debout. Si nous savons que les civilisations sont mortelles, nous savons aussi qu’elles peuvent parfois se ressaisir, sortir de leur torpeur et de leur état maladif pour retrouver une seconde jeunesse. C’est cet espoir ténu et fragile qui anime les pages qui suivent.

 

Le vingtième siècle a été celui des grandes destructions. Auschwitz a marqué le glas d’une époque de la civilisation occidentale, comme l’ont observé bien des écrivains et des penseurs, mais cela ne signifie pas nécessairement que l’Occident est mort et enterré. Ceux qui se hâtent de proclamer la fin d’un monde n’ont souvent aucun nouveau monde à proposer en remplacement… Peut-être le temps est-il venu, après celui du doute et du soupçon qui ont donné naissance à tant de théories destructrices, de reconstruire. Non pas, comme ce fut le cas de bien des promesses illusoires, en levant l’étendard d’une nouvelle révolution, qui prétendrait créer un monde nouveau sur les ruines de l’ancien monde, mais plus modestement, en semant les graines d’un espoir renouvelé dans l’homme et en plantant les arbres pour faire “refleurir le désert”. (à suivre…)

 

Pierre Lurçat

 

[1] P.A. Taguieff, Pourquoi déconstruire ? Origines philosophiques et avatars politiques de la French Theory, éd. H&O 2022.

”Un formidable parcours philosophique… Une méditation sur le sens de nos vies”.

Marc Brzustowski, Menorah.info

 

“Une réfexion profonde sur des questions essentielles, comme celle du rapport de l'homme au monde et la place de la parole d'Israël”.

Emmanuelle Adda, Radio RCJ

 

“Une analyse claire et percutante  de la définition de l’humain dans le monde actuel”

Maryline Médioni, Lemondejuif.info

 

Lurçat, dans son bel exposé, en appelle à bien des penseurs : Aristote, Maïmonide, Husserl, Bonnefoy, Proust, Arendt, Levinas, Henri Baruk, Fondane, Benamozegh, Nietzsche, Huxley… Remarquable!”

Jean-Pierre Allali, Crif.org


 

 

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“Nous aimons la mort comme vous aimez la vie”: Le “scandale” du respect des Juifs pour la vie humaine et les mythes de l’antisionisme contemporain

March 3 2020, 14:39pm

Posted by Pierre Lurçat

A P.A. Taguieff

Un élément essentiel à la compréhension du mythe du “génocide du peuple palestinien” et des autres mythes de l’antisionisme contemporain(*) est celui de la filiation historique qui relie ce dernier à l’antisémitisme moderne et à l’antijudaïsme de l’Antiquité et du Moyen-Âge. Ce n’est pas un hasard si les analyses les plus éclairantes de l’antisionisme contemporain ont été faites par des historiens, ou par des politologues qui sont aussi des historiens. Je pense principalement à l’historien des idées Pierre-André Taguieff, souvent cité dans le cadre de notre exposé, et à l’historien de l’antisémitisme Léon Poliakov, dont Taguieff est le disciple et le continuateur.


 


 

Ainsi, dans un récent discours, Mahmoud Abbas a accusé Israël d’être responsable de la diffusion de drogues au sein de la société palestinienne (1). En juin 2016, Abbas avait déjà accusé Israël d’empoisonner les puits et l’eau potable bue par les Palestiniens (2). Cette accusation était de toute évidence la remise au goût du jour d’un thème antisémite ancien, largement répandu au Moyen-Age. La légende des “Juifs empoisonneurs” réapparaît ensuite au 16e siècle, sous la plume de Martin Luther, qui affirmait que “si les Juifs pouvaient nous tuer tous, ils le feraient volontiers, certes, spécialement ceux qui exercent la médecine”(3). Plus tard, cette accusation revient sur le devant de la scène à l’époque contemporaine, lors de la tristement célèbre affaire du “complot des Blouses blanches”, orchestré par Staline en janvier 1953. Plus récemment encore, l’accusation d’empoisonnement est formulée à l’encontre d’Israël, lors du décès de Yasser Arafat en novembre 2004, dans un hôpital français.

 

Arafat à l’hôpital Percy

 

A partir de cet exemple - un parmi tant d’autres - on comprend comment fonctionne le discours antisioniste, et plus précisément comment il s’alimente à la source (empoisonnée) de l’antijudaïsme antique et de l’antisémitisme moderne. Il le fait, observe Taguieff, en puisant dans l’éventail de stéréotypes négatifs concernant les Juifs, qui s’est constitué depuis des siècles. Le discours antisioniste radical, comme le discours antisémite “classique”, fait feu de tout bois : il puise indistinctement dans les accusations antijuives d’origine religieuse, chrétienne notamment, ou anti-chrétienne. Citons encore  Taguieff : La sécularisation des accusations contre les Juifs, à l’exception de celle de déicide, n’a nullement interrompu, à partir du 18e siècle, le processus de transmission de leurs formes religieuses” (4).

 

De même, pourrait-on dire en extrapolant la remarque de Taguieff, la sécularisation des accusations contre Israël dans l’antisionisme contemporain n’a pas interrompu le processus de transmission des accusations religieuses, comme on le voit dans le discours d’un Mahmoud Abbas accusant Israël (et les rabbins!) d’empoisonner les puits des Palestiniens… 

 

Le “scandale” du respect des Juifs pour la vie humaine

 

A partir de ce constat, Bernard Lazare, auteur d’un ouvrage devenu classique sur l’antisémitisme (5), s’est interrogé sur la perpétuation à son époque (celle de l’Affaire Dreyfus) de l’accusation de crime rituel. Son interrogation portait plus précisément sur le paradoxe de cette accusation visant les Juifs, connus pour ne pas consommer de sang et pour avoir “horreur du sang” (contrairement aux musulmans). Comment les Juifs, opposés aux sacrifices humains, ont-ils pu être accusés de crimes rituels? Léon Poliakov apporte à cette question une réponse éclairante pour notre sujet :  ce n’est pas malgré, mais bien en raison de leur opposition aux sacrifices - que le judaïsme a été le premier à rejeter dans le monde antique - que les Juifs ont été vilipendés et accusés de crimes rituels.

 

Tout se passe comme si l’opposition du judaïsme aux sacrifices humains, et en particulier aux sacrifices d’enfants, loin de calmer les passions antijuives, les avaient exacerbées. Poliakov a formulé l’hypothèse selon laquelle la haine antijuive proviendrait du scandale provoqué par l’opposition du judaïsme aux sacrifices d’enfants. C’est précisément le respect de la vie humaine qui, chez les Juifs, ferait scandale, comme l’atteste ce passage de Tacite : Ils ont un grand soin de l’accroissement de la population. Ils regardent comme un crime de tuer un seul des enfants qui naissent ; ils croient immortelles les âmes de ceux qui meurent dans les combats ou les supplices ; de là leur amour d’engendrer et leur mépris de la mort”(6)

Nous avons sans doute là une des clés de la compréhension de ce paradoxe, qui ne cesse d’interroger les consciences (lorsqu’elles ne sont pas polluées par le discours antisioniste) : pourquoi Israël est-il sans cesse vilipendé et accusé de “crimes de guerre” à Gaza, alors même qu’il fait tout pour éviter les victimes civiles palestiniennes ou pour réduire leur nombre, face à un ennemi qui fait tout, de son côté, pour les multiplier? 

 

Accusation de crime rituel au XVe siècle

 

La réponse donnée par Poliakov, qui a consacré sa vie à l’étude de l’antisémitisme à toutes les époques, consiste donc à dire - en s’appuyant sur une réflexion de l’historien romain Tacite - que c’est précisément le respect des Juifs pour la vie humaine qui fait scandale. Si nous transposons l’explication très éclairante de Poliakov à l’antisionisme contemporain, nous pouvons proposer l’hypothèse suivante.

 

Plus Israël fait preuve de retenue face aux terroristes du Hamas, plus il se montre soucieux de la vie humaine (allant parfois jusqu’à mettre en danger ses propres soldats pour épargner la vie de civils dans le camp ennemi), plus le scandale du respect juif pour la vie éclate au grand jour. Rappelons ici la déclaration saisissante, faite à de nombreuses reprises par des dirigeants et membres du Hamas et d’autres mouvements islamistes contemporains : “Nous aimons la mort plus que vous (les Juifs) aimez la vie !” Dans ce discours, l’amour des Juifs pour la vie est perçu comme le signe incontestable de leur faiblesse, mais aussi comme un symptôme de leur morale scandaleuse.

 

Ce qui fait scandale chez les Juifs, c’est donc leur amour pour la vie et leur valorisation permanente de la vie (affirmée dans le verset du Deutéronome : “Et tu choisiras la vie”). Face à une culture mortifère comme celle des mouvements islamistes, qui choisit la mort et la sanctifie, l’affirmation de la vie d’Israël est perçue comme incongrue et révoltante. Cette opposition frontale entre deux conceptions radicalement opposées de la vie (et de la mort) permet aussi de comprendre le soutien paradoxal dont bénéficient en Occident les ennemis d’Israël. Le paradoxe réside ici dans le fait, peu souvent remarqué, que le discours anti-israélien ou antisioniste continue d’accuser Israël même lorsqu’il fait le Bien, ou encore qu’il désigne Israël comme le Mal, tout en lui reconnaissant sa qualité de Bien. Comme l’écrit Eric Marty, “si Sabra et Chatila fait scandale, c’est qu’il s’agit d’un crime qui a quelque chose à voir avec le Bien”(7).

 

C’est sans doute une des raisons pour lesquelles la position morale israélienne est très souvent inopérante, face aux populations arabes soumises à la main de fer du Hamas, à Gaza, ou de l’Autorité palestinienne en Judée-Samarie. Ce n’est pas parce qu’Israël approvisionne les habitants de Gaza en électricité ou en denrées alimentaires, ou qu’il laisse entrer l’argent du Qatar à Gaza, que les habitants de la bande de Gaza lui voueront une quelconque reconnaissance. Une telle conséquence impliquerait en effet au préalable que les deux parties partagent les mêmes critères moraux, et plus précisément, la même conception du Bien et du Mal, ce qui est loin d’être le cas.

 

Pierre Lurçat

 

(*) Retrouvez la totalité de mon cours sur l’antisionisme donné dans le cadre de l’Université populaire du judaïsme, sur Akadem, ici.

http://www.akadem.org/sommaire/cours/sciences-politiques-les-mythes-de-l-antisionisme-pierre-lurcat/

Notes

(1) https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/1576834118-abbas-accuse-israel-d-etre-a-l-origine-de-la-corruption-chez-les-palestiniens

(2) https://fr.timesofisrael.com/abbas-revient-sur-ses-propos-relatifs-aux-rabbins-voulant-empoisonner-les-puits-palestiniens/

(3)  Trachtenberg, Joshua. 1983 [1943]. The Devil and the Jews : The Medieval Conception of the Jew and Its Relation to Modern Antisemitism (New Haven : Yale U. P.) Cité par Pierre-André Taguieff, « Un exemple d’inversion victimaire : l’accusation de meurtre rituel et ses formes dérivées », https://journals.openedition.org/aad/3500#bodyftn11.

(4) Pierre-André Taguieff, « Un exemple d’inversion victimaire : l’accusation de meurtre rituel et ses formes dérivées », https://journals.openedition.org/aad/3500#bodyftn11

(5) Lazare, Bernard. 1894. L’antisémitisme, son histoire et ses causes (Paris : Chailley).

(6) P.A. Taguieff, « Un exemple d’inversion victimaire : l’accusation de meurtre rituel et ses formes dérivées », https://journals.openedition.org/aad/3500#bodyftn11

(7) Eric Marty, Bref séjour à Jérusalem, Gallimard. p. 167.

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