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hadar goldin

Ce que m’avait dit le père du soldat Hadar Goldin détenu à Gaza, Pierre Lurçat

December 18 2023, 15:53pm

Posted by Pierre Lurçat

Avec Simha Goldin

Avec Simha Goldin

J’ai rencontré Simha Goldin en septembre 2022. Les propos qu’il m’a tenus – publiés à l’époque dans Israël Magazine – prennent aujourd’hui un sens nouveau, à la lumière de la guerre dans laquelle Israël est plongé. Goldin fait partie des “lanceurs d’alerte” qui ont tenté de faire changer la “Conceptsia”, depuis 2014. J’ajoute que j’ai retiré de l’interview tout ce qui pourrait porter atteinte au moral du pays aujourd’hui. P.L

 

Simha Goldin m’a donné rendez-vous dans le modeste bureau qu’il occupe provisoirement à l’université hébraïque à Givat Ram, à Jérusalem. Comme tous les Israéliens, je connais son nom et je l’ai croisé lors d’une manifestation au Mont Herzl, quelques semaines avant notre rencontre, où il était venu, avec sa femme et son fils Tsur accompagnés de quelques dizaines de militants, réclamer le retour de la dépouille mortelle de son fils Hadar, toujours détenue par le Hamas à Gaza, 8 ans après sa capture en août 2014… (...)

 

Je l’interroge tout d’abord sur la mitsva de ramener en terre d’Israël les dépouilles de Hadar et d’Oron. “Il s’agit du commandement le plus important du judaïsme”, m’explique-t-il, “mais cela dépasse le cadre strict de la loi juive”. Il me rappelle qu’une bénédiction a été ajoutée dans le “Birkat Hamazon” après que les soldats de Bar Kohba eurent été inhumés en terre d’Israël. En réalité, la loi juive rejoint sur ce point l’éthos sioniste laïc, qui a fait de cette obligation un élément fondamental de la doctrine de Tsahal.

 

Comment en sommes-nous arrivés à la situation où les corps de deux soldats israéliens sont aux mains du Hamas depuis huit ans ? Pour le comprendre, il faut revenir en arrière, à l’enlèvement de Gilad Shalit en 2006. Après son échange contre plus de 1000 terroristes, explique Goldin, “est apparue toute une conception politique, selon laquelle il n’est plus impératif de ramener les corps des soldats”. (...)

 

Lors de leur première rencontre avec Nétanyahou, juste après l’enlèvement de leur fils, les époux Goldin lui ont dit : “Nous voulons réparer le préjudice causé par l’affaire Shalit., c’est-à-dire l’accord conclu entre Israël et le Hamas. Essayons une autre méthode : au lieu de libérer des terroristes, faisons pression sur le Hamas”. Les moyens de pression ne manquent pas, aujourd’hui comme hier. Israël laisse en effet entrer dans la bande de Gaza des tonnes de matériaux de construction, de produits de base, sans parler des millions de dollars transférés par le Qatar, dans des valises qui sont acheminées jusqu’à la frontière par… l’armée israélienne. “Faisons comprendre au Hamas que chaque enlèvement de soldats lui coûte cher”. (...)

 

Simha Goldin aborde un autre point douloureux, et tout aussi important pour l’avenir de Tsahal. “Jusqu’à l’enlèvement de Hadar, tout soldat capturé était défini comme “Missing in Action”. Hadar est le premier a avoir été déclaré “tombé au combat” avant même la fin des combats!” Cette décision scandaleuse a été prise par les échelons les plus élevés de Tsahal en collaboration avec le rabbinat militaire (dirigé alors par Rafi Peretz). Simha mentionne le fait que plusieurs objets appartenant à son fils ont été retrouvés par Tsahal dans le tunnel où il a été capturé, et notamment le livre Mesilat Yesharim qu’il portait toujours sur lui (et sur lequel il avait rédigé un commentaire que ses parents ont publié depuis).

 

Simha me rappelle le cas d’Ehud Goldwasser, qu’il a bien connu quand il était officier du corps médical Tsahal. Sa femme, Karnit, avait insisté pour qu’il soit considéré comme vivant, alors même qu’elle était de ce fait prisonnière du statut de “femme aguna”… Dès lors que l’armée s’autorise à définir un soldat comme “tombé au combat”, les efforts pour le récupérer sont bien moins importants, même si cela est contraire à l’éthos et aux valeurs fondatrices de Tsahal. “Si l’on ne s’efforce plus de ramener les soldats tombés au combat, alors on ne ramènera pas non plus les blessés, et pas même les soldats vivants”. C’est cela qu’il faut corriger”.

 

Nous ne voulons pas seulement ramener Hadar, mais le ramener dans des circonstances telles que les terroristes ne voudront plus enlever nos soldats”. Cet aspect est essentiel, à la fois sur le plan des valeurs et sur celui de la dissuasion face à nos ennemis.

 

P.L. “Autrefois, c’était une valeur essentielle de Tsahal de ne pas laisser de soldat sur le champ de bataille… Comment a-t-on pu l’oublier ?

S.G. “Je pense que c’est à cause de la peur du Hamas. Nos dirigeants ont peur du Hamas ! Je l’ai même dit à Nétanyahou lors d’une de nos rencontres…. Je lui ai dit: regarde comment tu te comportes avec Nasrallah, qui n’ose pas sortir de son trou, alors que les dirigeants du Hamas se promènent librement à Gaza. C’est une question post-traumatique… Il y a eu l’affaire Gilad Shalit, puis le désengagement du Goush Katif, l’opération “Raisins de la colère”, “Plomb durci”... Aujourd’hui ils ont peur”.

P.S. En relisant ce qu’il me disait alors, je réalise que la guerre a déjà atteint un objectif - crucial - : nous n’avons plus peur du Hamas.

© P. Lurçat/Israël Magazine

La conférence "Comment défendre Israël à l'ère de la post-vérité" donnée jeudi dernier dans le cadre de l'OSM est en ligne ici :

Comment défendre Israël à l’ère de la post vérité ? Pierre Lurçat (youtube.com)

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Hadar Goldin z.l.

Hadar Goldin z.l.

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Retrouver les valeurs fondatrices de Tsahal : Avec la famille Goldin à Jérusalem : “Ramenez notre fils!”

July 12 2022, 08:14am

Posted by Pierre Lurçat

Hadar Goldin z.l.

Hadar Goldin z.l.

 

Le calendrier israélien n’est pas exactement identique au calendrier juif tel qu’on le connaît ailleurs. Il s’est enrichi de dates nouvelles, pour le meilleur et pour le pire. C’est ainsi que nous avons marqué hier en Israël (avec un jour de retard dû au shabbat) le Dix Tammouz, date du début de la guerre à Gaza en 2014, connue sous le nom de "Bordure protectrice” (Tsouk Eitan). A certains égards, le Dix Tammouz marque – tout comme le 17 Tammouz dont le jeûne sera observé la semaine prochaine - la “première brèche” dans la muraille de Jérusalem. Pour le comprendre, il faut écouter ce que nous disent les parents et le frère de Hadar Goldin, jeune soldat de Tsahal capturé par le Hamas pendant la guerre de 2014 et dont la dépouille mortelle reste jusqu’à ce jour aux mains du Hamas.

 

Je me trouvais hier après-midi au mont Herzl, avec la famille Goldin, en dehors du mémorial où se tenait la cérémonie traditionnelle avec les familles des soldats tombés pendant “l’opération Tsouk Eitan”[1]. La famille Goldin est restée en dehors, parce que le message qu’elle entendait délivrer aux dirigeants de l’armée et aux dirigeants israéliens ne pouvait l’être dedans… En effet, comme l’avait déclaré le père de Hadar, le Dr Simha Goldin, en août 2019 : “Hadar a été abandonné à trois reprises par la lâcheté de nos dirigeants. La première fois, sur le champ de bataille, lorsqu’ils ont empêché son officier de pénétrer dans l’hôpital du Hamas où il était apparemment détenu et blessé. La deuxième fois, à la fin de l’opération Tsouk Eytan, lorsque les dirigeants israéliens ont négocié (un cessez-le-feu) au Caire avec le Hamas, sans exiger la restitution des deux soldats Oron Shaul et Hadar Goldin. Et la troisième fois, pendant les cinq dernières années…” Simha Goldin a aussi déclaré, lors du congrès annuel du mouvement Im Tirtsu, que pour la première fois dans l’histoire de Tsahal, un soldat avait été déclaré “tombé au combat” en pleine guerre, alors qu’il était disparu et que son sort n’était pas encore connu avec certitude.

 

Simha Goldin devant le Lion de Tel Haï

 

Ce précédent dangereux a été fixé en contradiction avec la tradition remontant aux débuts de Tsahal, de ne jamais abandonner un soldat sur le champ de bataille et de ne pas le considérer comme mort, tant que sa dépouille n’avait pas été récupérée. Mais en quoi cela concerne la sécurité de l'État d'Israël tout entier ? La réponse nous a été donnée l'an dernier, lors des évènements auxquels on a donné le nom significatif de Shomer haHomot, "gardien des murailles", quand le Hamas a réussi à enflammer l'ensemble du territoire israélien et en particulier les villes mixtes d'Israël. Ce faisant, le mouvement terroriste islamique porté au pouvoir par le retrait israélien de la bande de Gaza a signifié que la clé de la sécurité en Israël était bien entre ses mains… Tout comme la dépouille mortelle du soldat Hadar Goldin et de ses camarades.

 

Pour retrouver la clé de notre sécurité, Israël doit tout d'abord retrouver le sens des valeurs fondatrices de Tsahal, et en premier lieu, celle de l'obligation sacrée de porter ses soldats tombés au combat en terre d'Israël. C'est alors seulement que l'État juif pourra retrouver le sens du Hadar, le nom donné par le Dr Simha Goldin et son épouse à leur fils aîné. “Hadar” signifie en effet “splendeur” et il fait référence au Chir Betar, l’hymne du mouvement de jeunesse sioniste créé par Zeev Jabotinsky, qui fut aussi le fondateur de la Légion juive, ancêtre de Tsahal. Puissent les mots du Chir Betar inspirer les dirigeants de notre pays et de notre armée. “Hébreu, dans la misère même tu es Prince, Dans la lumière ou l’obscurité. Souviens-toi de cette couronne”. Qu’ils se souviennent, eux aussi, du Keter, de la couronne. Qu’ils se souviennent du Hadar. Et qu’ils n’oublient pas non plus les paroles du Chir HaReout, rédigé par Haïm Gouri, de “l’amour consacré dans le sang” des soldats tombés dans les guerres d’Israël.

 

Pierre Lurçat

 

Soutenir le combat de la famille Goldin :

Contribute - Hadar Goldin (hadargoldinfoundation.org)

 

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J'ai le grand plaisir d'annoncer la parution prochaine du nouveau tome de la Bibliothèque sioniste, Le mur de fer, Les Arabes et nous de Vladimir Jabotinsky. Il paraîtra officiellement à la rentrée de septembre mais est déjà disponible sur Amazon en prévente promotionnelle.

 

 

 

[1] Le terme d’opération est un euphémisme pour désigner la guerre, mais nous avons l’habitude en Israël de ce genre d’euphémisme, depuis les “événements de 1929”...

Retrouver les valeurs fondatrices de Tsahal : Avec la famille Goldin à Jérusalem : “Ramenez notre fils!”

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Penser la guerre de Gaza (I) :  sortir de l'illusion technologique et retrouver les valeurs de Tsahal, Pierre Lurçat

May 23 2021, 07:37am

Posted by Pierre Lurçat

 

Le dernier round des hostilités à Gaza s’est terminé comme les précédents, en queue de poisson. La “victoire” tactique et ponctuelle de l’élimination de plusieurs chefs du Hamas et du Djihad islamique est largement effacée et rendue dérisoire par la défaite stratégique à long terme, que constitue la transformation de la moitié du territoire d’Israël et de sa population en vaste champ de bataille, offert aux missiles tirés de Gaza, sans riposte effective, sinon la protection du Dôme d’acier. Dans cette série d’articles, nous voudrions esquisser une réflexion approfondie pour penser la guerre à Gaza, en la resituant dans le contexte de l’évolution de la doctrine militaire israélienne et des valeurs qui la sous-tendent.

 

Dans leur livre sur la guerre d’Indépendance, publié en 1960 (1), Jon et David Kimhi ont cette remarque éclairante, au sujet de l’issue de la guerre de 1948. “A bien des égards, les combats eux-mêmes n’ont joué qu’un rôle secondaire dans la guerre de Palestine. Ce qui a été le plus important, c’est l’affrontement des volontés”. Cette phrase semble faire écho à un verset bien connu du prophète Zachariah : “Ni par la force, ni par la puissance, mais bien par mon esprit”. Pendant des décennies, les dirigeants de l’armée et de l’Etat d’Israël avaient bien conscience que le principal élément de la force de Tsahal, face à des ennemis plus nombreux et souvent mieux armés, était l’esprit combatif, la motivation et la conscience de ses soldats qu’ils étaient obligés de vaincre. “Eyn brera!”


 

Le drapeau israélien hissé à Eilat

 

Paradoxalement, cette force intérieure a décru, au fur et à mesure que se développait la puissance technologique de Tsahal (2). Nous sommes arrivés aujourd’hui à un stade où les prouesses technologiques pallient difficilement l'effritement de la volonté de vaincre, et ne sont parfois plus un élément de la force de Tsahal, mais bien plutôt un élément de sa faiblesse… Un des premiers à avoir compris ce paradoxe est un chercheur du Centre d’études moyen-orientales de l’université d’Ariel, Eyal Levin, dont les travaux portent sur la “résilience nationale” (‘hossen léoumi) : “Le système Dôme d’acier n’exprime pas notre résilience nationale, mais au contraire notre faiblesse”, disait-il en substance, au lendemain de l’opération “Colonne de nuée” (Amoud Anan) de novembre 2012. Ce constat de faiblesse est toujours aussi valable, neuf ans plus tard, après d’innombrables rounds d’hostilités à la frontière de Gaza.

 

Le système de défense antimissiles “Kippat Barzel”, comme nous l’écrivions dans ces colonnes (3), ressemble à un immense parapluie troué, qui constitue une arme défensive très insuffisante et comporte des effets pervers, en dispensant Tsahal d’une contre-attaque authentique, comme l’a montré l’amère expérience des dernières années. Plus la prouesse technologique qu’il constitue est réussie (empêcher les missiles de l’ennemi d’atteindre le sol israélien), plus son effet pervers s’accroît : priver Israël d’une indispensable offensive préventive, pour interdire à l’ennemi d’essayer même de l’attaquer. A cet égard, Kippat Barzel est en réalité la négation du Kir Habarzel - la muraille d’acier - concept développé par Jabotinsky dans son fameux article de 1923, qui est au fondement de la doctrine stratégique de Tsahal (4). 

 

La muraille d’acier signifie en effet qu’il faut dissuader l’ennemi de nous attaquer, et pas seulement se défendre contre ses attaques incessantes. Selon cette conception,  la paix et la sécurité ne viendront pas en élaborant des systèmes de défense de plus en plus perfectionnés, pour intercepter les missiles du Hamas, du Hezbollah et de l’Iran. Elles ne viendront qu’en ripostant avec toute la force nécessaire et en attaquant les ennemis qui nous menacent, portant la guerre sur leur territoire - comme l’a fait Tsahal lors des guerres victorieuses de 1948, 1956, 1967 et 1973, jusqu’à ce qu’ils demandent grâce et renoncent à leurs intentions belliqueuses.

 

Une défaite morale et psychologique


Mais il faut aller plus loin encore. La réussite technologique (toute relative) de Kippat Barzel n’est pas seulement une défaite sur le plan militaire et psychologique, en empêchant Tsahal de riposter et en portant ainsi un coup fatal à notre capacité de dissuasion. Elle incarne aussi l’inversion et l’oubli des valeurs sur lesquelles reposait jadis la force de Tsahal. Un des exemples les plus frappants de cet oubli des valeurs fondatrices de l’armée de Défense d’Israël nous est donné par le cas tragique du soldat Hadar Goldin, capturé et tué par le Hamas le dernier jour de l’opération Tsouk Eytan à Gaza, et dont la dépouille est toujours détenue par le Hamas, sept ans plus tard.

 

Hadar Goldin z.l.

 

Comme l’a déclaré le père de Hadar, le Dr Simha Goldin, en août 2019 : “Hadar a été abandonné à trois reprises par la lâcheté de nos dirigeants. La première fois, sur le champ de bataille, lorsqu’ils ont empêché son officier de pénétrer dans l’hôpital du Hamas où il était apparemment détenu et blessé. La deuxième fois, à la fin de l’opération Tsouk Eytan, lorsque les dirigeants israéliens ont négocié (un cessez-le-feu) au Caire avec le Hamas, sans exiger la restitution des deux soldats Oron Shaul et Hadar Goldin. Et la troisième fois, pendant les cinq dernières années…” Simha Goldin a aussi déclaré, lors du congrès annuel du mouvement Im Tirtsu, que pour la première fois dans l’histoire de Tsahal, un soldat avait été déclaré “tombé au combat” en pleine guerre, alors qu’il était disparu et que son sort n’était pas encore connu avec certitude. 

 

Ce précédent dangereux a été fixé en contradiction avec la tradition remontant aux débuts de Tsahal, de ne jamais abandonner un soldat sur le champ de bataille et de ne pas le considérer comme mort, tant que sa dépouille n’avait pas été récupérée. L’exemple tragique de Hadar Goldin devrait susciter un vaste mouvement de réflexion et une prise de conscience au sein de la population israélienne, et surtout de sa jeunesse, dont la motivation pour servir dans les rangs de Tsahal n’a pas faibli. Car ce sont les valeurs fondatrices de Tsahal qui ont permis, jusqu’à ce jour, que des jeunes Israéliens s’engagent dans les rangs des unités combattantes. Si l’esprit de fraternité combattante (Reout) - immortalisé par les paroles du Chir HaReout, rédigé par Haïm Gouri durant la guerre d’Indépendance - devait s’estomper, comment pourra-t-on demain appeler des jeunes soldats à risquer leur vie pour leur pays? 

 

Simha Goldin devant le Lion de Tel Haï

 

Hadar Goldin portait un nom plein de signification. “Hadar” signifie “splendeur” et il fait référence au Chir Betar, l’hymne du mouvement de jeunesse sioniste créé par Zeev Jabotinsky, qui fut aussi le fondateur de la Légion juive, ancêtre de Tsahal. Puissent les mots du Chir Betar inspirer les dirigeants qui se considèrent comme les héritiers de Jabotinsky. “Hébreu, dans la misère même tu es Prince, Dans la lumière ou l’obscurité. Souviens toi de cette couronne”. Qu’ils se souviennent, eux aussi, du Keter. Qu’ils se souviennent du Hadar et du Tagar. Et qu’ils n’oublient pas non plus les paroles du Chir HaReout, rédigé par Haïm Gouri, de “l’amour consacré dans le sang” des soldats tombés dans les guerres d’Israël.

Pierre Lurçat

 

NB Je commente la fin de l'opération "Gardiens des murailles" au micro de Daniel Haïk sur Radio Qualita

https://www.youtube.com/watch?v=qlBysShmoYE&t=7s

 

Dans la suite de cet article, nous verrons comment la guerre asymétrique contre Gaza a fait perdre de vue la notion de guerre juste et quelles en sont les conséquences.

(1) La première guerre d’Israël, Arthaud 1969.

(2) Sur l’évolution de l’ethos de Tsahal et de la société israélienne en général, voir Oz Almog, Farewell to Srulik - Changing Values Among the Israeli Elite (Zmora Bitan and Haifa University Press, 2004).

(3) http://vudejerusalem.over-blog.com/2018/11/israel-gaza-accepter-la-pax-islamica-du-hamas-par-pierre-lurcat.html?fbclid=IwAR3BG1p7wyMDw5sdwIW_YODWeVPCCzVbVP1f0sdXKLpMSXYDkeRAopTARAU

(4) Sur la “muraille d’acier” et l’héritage politique et militaire de Jabotinsky, je renvoie à ma postface à son autobiographie, que j’ai eu le plaisir de traduire en français.


 

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