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terrorisme

Une audience à la Cour suprême : Sodome ou Jérusalem ? Pierre Lurçat

June 23 2022, 15:03pm

Posted by Pierre Lurçat

La scène de l’attentat d’Elad

La scène de l’attentat d’Elad

 

Depuis vingt-cinq ans que j’écris au sujet de la Cour suprême israélienne, de son idéologie et de ses dérives[1], je n’avais jamais eu l’occasion d’y assister à une audience. J’ai comblé cette lacune mercredi dernier, en assistant à l’audience sur le recours formé par la famille des deux terroristes auteurs de l’attentat meurtrier d’Elad, il y a un mois, contre la décision de l’armée de détruire la maison de la famille d’un des terroristes. Audience passionnante, attristante et parfois surréaliste. Compte-rendu. P.L.

 

Avant de décrire l’audience, il faut dire quelques mots du contexte juridique, mais surtout rappeler les faits (ce qui n’a pas été fait ce matin, j’y reviendrai). Le 5 mai dernier, en pleine journée de l’Indépendance, deux terroristes armés de haches se sont introduits illégalement en Israël, sont parvenus jusqu’à la localité d’Elad à 25 km de Tel-Aviv et ont tué trois personnes, avant d’être neutralisés. A titre de sanction et de mesure de dissuasion, l’armée israélienne a décidé, comme elle le fait depuis longtemps, de démolir la maison de la famille d’un des terroristes. L’ordre de démolition a été signé le 20 juin, et c’est contre cette décision qu’a été intenté un recours en urgence devant la Cour suprême. Précisons que les avocats des familles des terroristes sont entièrement financés par une association juive israélienne – elle-même largement subventionnée par des pays et organismes étrangers – détail qui a son importance, nous le verrons.

 

En entrant dans le bâtiment somptueux qui abrite la Cour suprême depuis 1992, je remarque un couple d’âge mûr, qui passe le contrôle de sécurité en même temps que moi. « Je suis un avocat américain », explique l’homme au gardien, exhibant fièrement son passeport. La salle d’audience se trouve au premier étage. L’audience débute à neuf heures précises. Derrière moi est assis Yonatan, militant de l’association étudiante Im Tirtsou qui accompagne les familles des victimes du terrorisme. Assis au deuxième rang, je reconnais devant moi le couple rencontré à l’entrée. Que font-ils là ? Je vais bientôt le savoir.

 

La parole est donnée d’emblée à l’avocate du « Centre de défense des particuliers » (Hamoked en hébreu). Derrière ce nom anodin se cache une association radicale, créée par Lotte Salzberger (une rescapée de la Shoah) dans le but proclamé de « soutenir les Palestiniens vivant sous occupation israélienne », mais qui a en réalité pour principale activité la défense juridique des terroristes palestiniens devant les tribunaux. Un de ses nombreux domaines d’action est celui de la lutte contre les démolitions de maisons de terroristes par Tsahal, car explique le site d’Hamoked, citant l’article 53 de la Convention de Genève relative à la protection des personnes civiles en temps de guerre de 1949 : « Toute destruction par la Puissance occupante de biens immobiliers ou personnels appartenant individuellement ou collectivement à des personnes privées [...] est interdite, sauf si une telle destruction est rendue absolument nécessaire par des opérations militaires ».

 

C’est précisément le premier argument avancé par l’avocate d’Hamoked : la démolition serait « illégale » et contraire au droit international. Pendant une vingtaine de minutes, elle expose ses arguments, sans être interrompue par les juges, invoquant tantôt le droit international, tantôt les principes du droit administratif israélien, insistant sur le fait que la mère du terroriste est atteinte d’un cancer, et observant que les médias israéliens ont fait état d’un report de la démolition de la maison d’autres terroristes de Djénine, jusqu'à « après la visite du président Biden ».

 

 

C’est ensuite au tour du ministère public de prendre la parole, pour défendre la décision de l’armée. L’avocate rappelle que la Cour suprême a depuis longtemps tranché la question de la compétence de l’armée pour détruire les maisons de terroristes, et qu’il ne s’agit pas seulement d’une mesure punitive, mais plutôt et surtout d’une mesure de dissuasion, dont l’effet dissuasif a été établi par de nombreuses études sur le sujet et ne fait aucun doute. (Devant moi, l’avocat américain envoie des SMS sur son portable, j’arrive à lire les mots « colonie ultra-orthodoxe d’Elad »).

 

L’avocate du ministère public insiste ensuite sur le fait que le terroriste a préparé son attentat dans la maison de ses parents et que ce fait est considéré comme significatif par la Cour suprême, y compris par le juge Mazouz, pourtant connu comme hostile aux démolitions de maisons de terroristes… Elle précise également que la méthode de démolition employée par Tsahal vise à circonscrire au maximum les dommages matériels, pour ne pas endommager les maisons voisines. En l’écoutant, je pense aux familles des victimes, aux enfants dont le père a été sauvagement assassiné sous leurs yeux, en pleines festivités du Yom Haatsmaout.

 

 
Le juge Kaboub

Le juge Kaboub

Des victimes, il ne sera presque pas question durant l’audience, et c’est précisément la raison de la présence d’Im Tirtsu, association qui assume (parmi ses nombreux autres combats) la mission sacrée de soutenir moralement les victimes du terrorisme arabe devant les tribunaux israéliens. A un seul moment, deux jeunes avocates, visiblement moins entraînées que leurs consœurs à s’exprimer devant la Cour suprême, viennent soumettre aux juges les demandes des veuves des victimes, qui réclament que la démolition soit autorisée et que « tout soit fait pour que les attentats ne se reproduisent pas ». Juste avant leur intervention, l’avocate d’Hamoked a eu le toupet déclarer, toute honte bue, qu’elle n’avait pas préparé de réponse aux familles des victimes et que celles-ci n’avaient pas de « statut juridique » dans cette audience…

 

Effectivement, et c’est bien le cœur du problème. Pendant une heure, on a débattu ici des familles des terroristes, de leurs maisons, de la maladie de la mère d’un des assassins, comme si tout cela était entièrement normal. Le comble du surréaliste a été atteint lorsque le juge Khaled Kaboub, premier juge musulman nommé à la Cour suprême, a demandé à la représentante du ministère public si l’armée avait envisagé une « démolition partielle » de la maison du terroriste… En l’écoutant, j’ai immédiatement pensé (sans savoir qui était ce juge) aux versets de la Torah évoquant la justice de Sodome. Le juge Kaboub est le seul qui a pris la peine de poser des questions lors de l’audience, et ses questions étaient toujours orientées dans le même sens. Je comprends à présent pourquoi.

 

Israël peut se flatter à juste titre d’être la seule démocratie du Moyen-Orient et de posséder un système judiciaire développé, dont la Cour suprême est prétendument le fleuron. Les juges qui siègent à Jérusalem sont souvent présentés comme les modèles de la démocratie israélienne. Depuis vingt-cinq ans, j’ai souvent critiqué l’activisme de la Cour suprême, devenue depuis le début des années 1990 et la « Révolution constitutionnelle » du juge Aharon Barak (qui a coïncidé avec son installation dans son nouveau et superbe bâtiment, qui siège en hauteur à l’entrée de Jérusalem – plus haut que la Knesset, tout un symbole…) le premier pouvoir en Israël.

 

Aujourd’hui, en assistant à l’audience, en écoutant les juges et les avocats, ce n’est pas à l’activisme judiciaire, et au fait que la Cour suprême d’Israël est une des plus activistes au monde, que je pense. Quand les deux jeunes avocates ont succinctement évoqué la souffrance des familles des victimes de l’horrible attentat d’Elad, l’avocat américain assis devant moi a envoyé un SMS, en demandant « qui paie ces avocats ? ». Lui qui est venu soutenir Hamoked – l’association de défense des Palestiniens qui reçoit des millions d’euros de pays européens… Quel salaud ! Je pense à la justice de Sodome et à l’adage bien connu du Talmud : « Celui qui a pitié du méchant finit par être cruel avec le Juste ». Jamais ces mots ne m’ont paru si évidents et si vrais que ce matin.

Pierre Lurçat

 

NB Lire le rapport de NGO Monitor sur Hamoked et son financement, ici.

HaMoked - Center for the Defense of the Individual » ngomonitor (ngo-monitor.org)

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[1] Mon article le plus récent sur le sujet a été publié dans la revue Pardès que dirige Shmuel Trigano, sous le titre “Comment la cour suprême est devenue le premier pouvoir en Israël”. Pardès no. 67, 2021.

La Cour suprême surplombant la Knesset

La Cour suprême surplombant la Knesset

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Face au terrorisme, l’erreur tragique de la justice israélienne, Pierre Lurçat

April 3 2022, 06:39am

Posted by Pierre Lurçat

 

La nouvelle vague de terrorisme qui frappe Israël ne remet pas seulement en cause la sécurité quotidienne des Israéliens, mais elle interroge la validité du modèle israélien de lutte antiterroriste, dont la réputation n'est plus à faire. Confronté au terrorisme depuis de nombreuses décennies, l'État hébreu peut compter sur l'excellence de ses services de sécurité et de renseignements, sur la détermination de ses dirigeants à éradiquer la menace terroriste et sur la résilience de sa société civile.

 

Un élément vient toutefois assombrir ce tableau et constitue en quelque sorte le maillon faible d'Israël - mais aussi d'autres pays et notamment de la France - face au terrorisme djihadiste. Ce maillon faible est celui de la justice. Pour s'en convaincre, il faut lire les premiers éléments de l'enquête sur l'attentat de Bnei Brak, qui a fait cinq victimes. Son auteur avait été emprisonné il y a quelques années, après avoir projeté un attentat suicide. Pourtant, le tribunal militaire a fait preuve à son égard d'une clémence stupéfiante, en acceptant un "plea bargain" aux termes duquel le terroriste en puissance n'a passé que deux ans et demi derrière les barreaux, avant d'être libéré et de pouvoir mettre à exécution ses projets criminels.

 

Attaque mortelle en Israël : "On ne pensait pas qu'un attentat pouvait  avoir lieu ici", témoigne une habitante de Bnei Brak, près de Tel-Aviv

La justice militaire israélienne n'est pas réputée pour être spécialement laxiste et elle prononce souvent des peines de prison à perpétuité contre les terroristes palestiniens. Comment expliquer sa clémence dans le cas de Diaa Hamarsheh? Le journal Ha’aretz nous donne quelques éléments de réponse. Lors du procès de 2013, le tribunal a été convaincu par les réquisitions du procureur et par la plaidoirie de l'avocat de l'accusé et lui a accordé une "seconde chance". Le juge a même été jusqu’à considérer que Dia Hamarsheh avait été “victime d’une escroquerie”, n’ayant pas reçu du Djihad islamique la ceinture explosive qu’il avait payée…. 

 

Plus qu'une simple erreur d'appréciation presque comique, il y a là un défaut de compréhension, dont les conséquences se sont avérées tragiques. La clé de cette incompréhension du phénomène terroriste de la part de la justice israélienne est donnée par le dernier roman de Karine Tuil, dont nous avons rendu compte dans ces colonnes. L'erreur du juge israélien est en effet partagée par ses collègues français, comme la juge antiterroriste héroïne du livre La décision. Comme elle, il croit que le terrorisme de l'État islamique s'apparente à la criminalité de droit commun et que le rôle de la justice est de permettre aux criminels de s'amender, en leur offrant une seconde chance.

 

Cette conception erronée ne relève pas seulement de la politique pénale, mais procède plus fondamentalement d'une vision de l'homme qui nie la possibilité même du mal radical, en considérant que les terroristes, même les plus extrémistes, peuvent être ramenés dans le droit chemin. Cette erreur philosophique s'avère lourde de conséquences, en Israël comme en France. Face au terrorisme, le présupposé d'humanité des criminels se retourne contre leurs victimes. Comme dit le Talmud, " la pitié pour les méchants fait tort aux justes".
 

Pierre Lurçat

Article paru dans Causeur

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Comment Israël a perdu la guerre psychologique contre le Hamas, Pierre Lurçat

December 3 2018, 08:51am

Posted by Pierre Lurçat

 

Lors du dernier round d’affrontement à Gaza, le Hamas a utilisé son arme la plus efficace : la guerre psychologique. Dans la guerre incessante que le mouvement islamiste radical mène contre Israël, il peut en effet compter sur l’aide que lui apportent, le plus souvent involontairement, les médias israéliens, pour faire pression sur l’opinion publique et sur le gouvernement de leur propre pays, comme me l’avait expliqué il y a déjà plusieurs années Meir Indor, dirigeant de l’association de victimes du terrorisme Almagor.

 

Lieutenant-colonel de réserve, ancien membre de plusieurs unités d’élites, il aurait pu, après sa carrière militaire, se lancer dans les affaires ou dans la politique, comme tant d'autres. Mais Meir Indor a préféré se consacrer au renforcement d’Israël, d’abord en fondant Sar-El (le fameux « volontariat civil ») grâce auquel des milliers de Juifs du monde entier ont découvert Tsahal et Israël, puis en créant Almagor, association des victimes du terrorisme qui lutte sans relâche contre la libération de terroristes arabes.

Je publie ci-dessous un extrait de l'interview que Meir INDOR m'avait accordée pour ISRAEL MAGAZINE en septembre 2007. Son analyse n'a rien perdu hélas de son actualité... P.I.L


 

Meir Indor 3.jpg

 

Pour Meir Indor, l’événement décisif qui l’a amené à s’occuper des victimes du terrorisme remonte à 1986, lors de la fameuse « transaction Djibril » - l’échange de quelques soldats israéliens contre un millier de terroristes. Jusqu’alors, Israël n’avait jamais cédé aux exigences des terroristes, préférant lancer des opérations de sauvetage risquées, parfois au prix d’échecs retentissants comme celui de Maalot, plutôt que de négocier. Cette politique a pris fin avec l’affaire Djibril, qui a joué un rôle funeste dans le déclenchement de la première Intifada. Indor a compris, bien des années plus tard, que c’était la pression des familles des soldats qui avait brisé la détermination du gouvernement. Ahmed Djibril lui-même a relaté qu’il avait fait monter les enchères, lorsqu’il avait réalisé que l’opinion publique israélienne était prête à payer très cher pour le retour des soldats. Parmi les terroristes libérés figuraient plusieurs dirigeants, dont le cheikh Yassine, fondateur du Hamas.

 

Ahmed Yassine

Depuis cette date, les terroristes palestiniens ont compris qu’ils pouvaient faire plier Israël, en se servant de l’opinion et des médias israéliens pour faire pression sur le gouvernement. Curieusement, cet aspect fondamental de la guerre terroriste – faire peur, influencer et « terroriser » l’ennemi – est très peu présent dans le débat public en Israël aujourd’hui. C’est sans doute sur ce terrain essentiel que l’Etat juif, dont les unités de lutte antiterroriste comptent parmi les plus efficaces au monde, a perdu la guerre psychologique contre le Hamas et les autres organisations terroristes. « La société israélienne tout entière est devenue l’otage du Hamas », affirme Meir Indor, qui rappelle que la peur est l’arme principale des terroristes depuis toujours. C’est d’ailleurs précisément pour cela qu’il a nommé son organisation Almagor, qui veut dire « sans crainte ».

 

Indor dénonce avec véhémence le « blitz médiatique » auquel a été soumise l’opinion publique israélienne dans les jours qui ont précédé « l’échange de prisonniers » avec le Hezbollah. Alors que l’establishment de la Défense unanime s’opposait à la transaction, l’émissaire israélien Ofer Dekel a expliqué aux familles des soldats Ehoud Goldwasser et Eldad Regev qu’il fallait se servir des médias, pour contourner l’échelon politique et sécuritaire. Et de fait, l’immense majorité des médias israéliens se sont engagés en faveur des familles des deux soldats, sans laisser s’exprimer ceux qui, comme Almagor, s’opposaient à cet « échange ». Meir Indor cite la déclaration de Karnit Goldwasser – la femme d’Ehoud z.l. – qui déclarait au lendemain du retour des deux corps des soldats israéliens : « sans l’aide des journaux, nos soldats ne seraient pas revenus ». Mais ce ne sont pas seulement les familles qui se sont, de manière compréhensible et naturelle, mobilisées pour le « retour » des soldats.

 

Manifestation du “Forum des familles endeuillées”

 

En réalité, m’explique Indor, il y a des dizaines d’associations et d’organismes qui œuvrent sans relâche pour faire pression sur le gouvernement, afin qu’il relâche des terroristes contre les otages israéliens, morts ou vivants. A ce combat participent ainsi les organisations arabes, pour qui la libération des « prisonniers » est une revendication fondamentale, mais aussi des organismes israéliens, souvent financés par l’Union européenne, comme le « Forum des familles endeuillées » fondé par Itshak Frankenthal. Frankenthal, dont le fils Arik a été assassiné par des terroristes du Hamas en 1995, est devenu depuis lors un militant pacifiste convaincu. Il multiplie les interviews dans les médias étrangers, se rend souvent dans les villes palestiniennes pour promouvoir la « paix » et était même présent à l’enterrement du grand « homme de paix » (et Prix Nobel) Yasser Arafat…

 

hamas-Arafat-Yassin.jpeg

Sur le site de l’Institut Arik, créé par Frankenthal, on trouve une page remerciant le gouvernement espagnol pour sa contribution. L’Union européenne et ses Etats membres financent en effet de multiples associations israéliennes qui œuvrent pour la « paix », c’est-à-dire pour la création d’un Etat arabe palestinien en Judée-Samarie et contre la présence juive dans ces territoires. Aux yeux de Meir Indor, il s’agit tout simplement de transformer l’Etat juif en Etat de « tous ses citoyens », c’est-à-dire en Etat post-sioniste. Ce qui l’amène à déclarer sans ambages que l’Union européenne est devenue « l’ennemi numéro 2 de l’Etat d’Israël ».

 

80 % des terroristes libérés reprennent leurs attentats

Pour tenter de contrer cette propagande pacifiste, Almagor mène un combat incessant au sein de l’opinion publique israélienne, en rappelant que les terroristes libérés reprennent presque toujours leurs activités criminelles. Une étude récente montre que 80 % des terroristes libérés reprennent leurs activités, souvent avec une motivation accrue. Almagor a établi la liste détaillée des attentats commis par des terroristes libérés par Israël et de leurs victimes. Exemple : Mourad Kvassama, terroriste libéré en janvier 2004, en échange du marchand de drogue Elhanan Tenenbaum, a commis de nombreux attentats après sa libération, dont celui du 31 août 2004 à Beersheva, qui fit 16 morts et des dizaines de blessés. Autre exemple : Mahmoud Hamdan commit un nouvel attentat 2 mois après sa libération, tuant Eyal Birnbaum et le bébé Shaked Avraham en 2003, à Negohot, la veille de Rosh Hashana…

 

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Photo des victimes de terroristes libérés depuis l’année 2000

 

Ces deux exemples parmi tant d’autres montrent combien il est stupide et criminel de libérer des terroristes, y compris ceux qui n’ont « pas de sang sur les mains » (pour la seule raison qu’ils n’ont pas réussi à mettre leurs projets d'attentats à exécution !) Chaque terroriste libéré met en danger la vie de dizaines de citoyens juifs innocents, hommes, femmes et enfants, qui paient de leur vie la décision de libérer des assassins, prise par des gouvernements israéliens soumis à la pression des médias et de l’opinion publique. Cette réalité terrible, et les photos des victimes sur le site de l’association Almagor, devraient faire réfléchir ceux qui, souvent par naïveté et avec les meilleures intentions du monde, manifestent en Israël pour la « libération de Gilad Shalit », sans réfléchir au prix terrible qu’il faudra payer et aux victimes innocentes qui succomberont inévitablement en conséquence de la remise en liberté de centaines de terroristes.

Pierre Lurçat

Site de l’association Almagor : http://www.al-magor.com

Mon livre “Israël, le rêve inachevé” vient de paraître aux éditions de Paris/Max Chaleil. Il est disponible sur Amazon, ou peut être commandé dans toutes les bonnes librairies.

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