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jour de sharav a jerusalem

Un déjeuner de shabbat dans la Vieille Ville de Jérusalem

May 27 2024, 06:52am

Posted by Pierre Lurçat

Un déjeuner de shabbat dans la Vieille Ville de Jérusalem

            Après avoir descendu la rue Agron, en longeant le parc de l’Indépendance, puis traversé l’artère commerçante de Mamilla – presque déserte en cette matinée de shabbat – ils se retrouvèrent dans la Vieille ville de Jérusalem et furent saisis comme chaque fois par la magie de cet endroit qui ne ressemblait à aucun autre. “Dix mesures de beauté sont descendues sur le monde, et neuf ont échu à Jérusalem”, disait l’adage talmudique. Mais encore fallait-il, pour apprécier la beauté de Jérusalem, savoir se montrer patient. La Ville sainte aux Juifs, dont le monde entier leur contestait la propriété, n’étalait pas ses secrets à tout venant… Elle ne se dévoilait qu’à ceux qui l’aiment, comme l’avait dit un de ses grands écrivains.

 

Depuis combien de temps n’était-il plus venu dans ce quartier et dans cette rue, se dit-il en quittant le shouk arabe pour pénétrer dans le “Rova”, le nouveau quartier juif construit après 1967? Il avait fait connaissance des amis qui les avaient invités pour déjeuner près de vingt-cinq ans auparavant, et à l’époque, il venait souvent partager leurs repas de shabbat ou de fête. Puis leurs relations s’étaient espacées, de manière insensible, au fur et à mesure que les enfants avaient grandi, les soucis des parents ayant laissé place à ceux des grands-parents…

 

Entrant dans la maison de ses amis, il retrouva presque instantanément l’impression qu'il y avait trouvée jadis. Mélange d’exotisme – c’était un appartement en longueur dont la partie la plus ancienne était une construction de l’époque pré-mandataire, aux plafonds en pierres à la forme ogivale caractéristique – et de familiarité, car ses hôtes savaient comment mettre à l’aise leurs invités. Autour de la table du déjeuner, la conversation portait tantôt sur des sujets quotidiens, en essayant d'éviter de parler de la guerre qui se prolongeait déjà depuis plus de sept mois interminables, tantôt sur des sujets liés à l'histoire juive et à la tradition.

 

Son ami, qui était érudit sans être pédant, se lança dans un long et passionnant exposé sur la synagogue du Ramban, qui avait été redécouverte après le retour des habitants juifs et remise en service, après avoir été longtemps transformée en magasin de céréales par l'occupant arabe. Il raconta l'arrivée de Moshe ben Nahman en terre sainte, au treizième siècle et, à travers son récit captivant, c'était comme si l'histoire juive devenait vivante et se déroulait sous leurs yeux. Plus tard, ils lurent chacun à son tour un passage des Pirké Avot – les maximes des Pères que les Juifs des communautés sépharades ont l'habitude de lire le samedi, entre Pessah et Chavouot. Lorsqu'il lut le passage faisant l'éloge de la modestie, il se dit que cela correspondait bien à son hôte, dont le savoir était aussi vaste qu'il était humble.

 

Mais le “clou” du déjeuner fut un piyout du poète Yehuda Halévy, que son ami chanta sur un air algérois plein de grâce. Ému par la mélodie, il tourna la tête vers Julia et vit qu'elle était tout aussi touchée que lui. “J'ai l'impression d'entendre chanter mon grand-père”, lui dit-elle. Ce dernier avait été rabbin dans plusieurs villes de France, après le départ de son Algérie natale. Son fils, le père de Julia, avait édité en son souvenir un disque de chants traditionnels algérois. Plus tard, lorsqu'ils allèrent se reposer dans la chambre d'amis, aux murs peints en rouge, une lumière douce perçait à travers les rideaux et le son des cloches de l’église voisine se mêlait à celui – entêtant et agressif – du muezzin, l’appel à la prière des fidèles de Mahomet. Julia lui dit combien elle aimait cet endroit, au cœur de la ville de Jérusalem pour laquelle ils éprouvaient tous deux la même passion.

 

Lorsqu'ils reprirent le chemin de leur domicile, vers le soir, le vent s'était levé et la fraîcheur vespérale tombait sur la ville. Le cœur gonflé de joie par ce déjeuner et par les retrouvailles aussi impromptues qu'inespérées avec son vieil ami, il prononça une muette prière de remerciement à Celui qui ne dort ni ne sommeille, le Gardien d'Israël. Dix ans plus tôt, il avait retrouvé l'amie de ses vingt ans, après en avoir été séparé pendant presque trois décennies, et elle était devenue la compagne du deuxième printemps de sa vie. Et voilà que la Providence lui faisait retrouver l'ami de ses premières années à Jérusalem… “Que tes œuvres sont nombreuses Eternel!

P. Lurçat

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Célébrations d'automne, Pierre Lurçat

September 25 2022, 09:04am

Posted by Pierre Lurçat

Célébrations d'automne, Pierre Lurçat

A tous mes lecteurs, Chana tova, Ktiva vé-Hatima tova!

Chaque année, avec le retour de l'automne, il sentait monter en lui un sentiment de nostalgie mêlé de joie, comme lorsque dans son enfance, il voyait arriver la rentrée des classes. Ce jour – que beaucoup d'enfants redoutaient, car il signifiait pour eux la fin des grandes vacances et le début de longues heures d'étude ennuyeuses et monotones – il le considérait comme le début d'une nouvelle vie pleine de bonheur et de petits plaisirs innocents, comme celui d'ouvrir une trousse flambant neuve et d'en sortir des stylos et des crayons parfaitement taillés, dont la mine piquait comme une épingle. 

 

À l'appréhension de découvrir ses nouveaux professeurs, avec leurs manies, leurs exigences et leurs têtes de Turc, se mêlait l'excitation d'ouvrir les livres neufs, humer leur odeur d'encre d'imprimerie et entamer l'étude de matières nouvelles, dont le nom était parfois aussi mystérieux que celui d'une terre lointaine sur la mappemonde.

 

La cour de récréation, emplie d'une foule d'enfants agitée, que les sifflets du surveillant parvenaient à peine à dompter ; les interminables parties de billes autour des marronniers aux larges feuilles en éventail, comme les doigts de la main, les jeux et les bousculades qui se poursuivaient pendant la longue interruption de midi, et le soleil rasant, colorant d'un rouge mordoré la cime des arbres du jardin du Luxembourg, qu'il traversait deux fois par jour, matin et soir... Automne ! Il regrettait cette saison, qui était autrefois sa préférée, dans le Paris de sa jeunesse, maintenant qu'il habitait à Jérusalem, où le climat passait presque sans transition de l'été chaud et sec à l'hiver froid et pluvieux.

 

Plus tard, il avait goûté d'autres saveurs et découvert d'autres sensations automnales : les fêtes, austères et solennelles, de Roch Hachana et de Kippour, et la foule des Juifs qui venaient expier leurs fautes et demander à Dieu de leur accorder une année douce. Il se souvenait de son étonnement, lorsqu'il était entré pour la première fois dans une synagogue et y avait découvert des Juifs affairés, posant le toit d'une cabane ; à cette époque il ne savait même pas ce qu'était une Soucca

 

À l'âge où ses camarades de lycée se préoccupaient de sport ou vivaient leurs premières aventures amoureuses, il avait découvert la religion de ses ancêtres et s'était mis à apprendre frénétiquement l'hébreu, seul, armé d'une Bible de Munk et d'un dictionnaire Larousse. La première fois qu'il avait célébré Kippour, il avait passé presque une heure debout, à déchiffrer la prière des Dix-huit bénédictions, ânonnant chaque mot l'un après l'autre, pendant que les fidèles autour de lui, assis, écoutaient la lecture de la Torah.

 

« Et que j'aime, ô saison, que j'aime tes rumeurs… Les fruits tombant sans qu'on les cueille ». Ces vers d'un poète étudié au lycée, longtemps oubliés au fonds de sa mémoire, refirent surface après plusieurs décennies, en même temps que le nom de son professeur de français, Monsieur Boulitreau. Pendant de longues années, il avait effacé de son esprit toute trace de ces œuvres qu'il avait jadis aimées, voulant faire table rase de cette culture profane pour mieux s'imprégner, croyait-il, des mélodies antiques des textes hébraïques et araméens. 

 

À présent, tout cela lui semblait vain et illusoire. Il s'était finalement résigné à ne pas être devenu totalement israélien et à continuer à parler, à lire et à penser en français. Il prenait maintenant plaisir à réciter des poèmes d'Apollinaire ou des tirades entières de Racine. « Le vent et la forêt qui pleurent, – Toutes leurs larmes en automne feuille à feuille… ». Pouvait-on aimer deux langues, deux cultures, deux pays en même temps ? L'amour jaloux et exclusif auquel il s'était entièrement donné, lui paraissait maintenant excessif et trompeur, comme un amour d'adolescent. 
 

Il aspirait à renouer les fils de son histoire personnelle, à rassembler le puzzle épars de sa vie, pour goûter enfin, après tant d'années de lutte, d'insatisfaction et d'aspirations violentes et inassouvies, un peu de sérénité et de bonheur. Vingt ans après son départ soudain et son installation en Israël – qui avaient surpris et attristé ses proches et ses amis – il commençait tout juste à retrouver un semblant d'unité dans sa vie déchirée, coupée en deux, et à comprendre les mots mystérieux de Rabbi Nahman : « Il n'y a pas plus entier qu'un cœur brisé ».

 

Écoutant à la synagogue la longue plainte du chofar, il y avait retrouvé comme un écho lointain de ses premières émotions musicales – une phrase d'une sonate de Beethoven qui avait le don de lui arracher des larmes de joie. Il avait enfin fini par comprendre que la nouvelle année n'était pas seulement un recommencement, une renaissance – dont la survenance au début de l'automne correspondait beaucoup mieux à la réalité intérieure et profonde du cycle de l'année, que les agapes païennes du premier janvier – mais qu'elle était aussi un renouvellement et un retour sur lui-même, sur les moments oubliés et longtemps reniés de sa jeunesse, dans lesquels il prenait maintenant plaisir à se replonger.

(Extrait de Jour de Sharav à Jérusalem, éd. L'éléphant 2020)

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Longtemps épuisé, mon livre Jour de Sharav à Jérusalem est de nouveau disponible, en format Kindle et en format papier.

 

Le « sharav », c'est le vent du désert qui souffle parfois sur Jérusalem, ce qui donne son titre à l'une des nouvelles de cet agréable recueil. Né à Princeton aux États-Unis, l'auteur, qui a grandi en France, vit désormais à Jérusalem. Les textes, très courts mais finement ciselés, qu'il nous offre, se présentent comme autant d'hommages à la cité du roi David. (Jean-Pierre Allali, Crif.org)
 

 

Avec son livre si poétique, Pierre Itshak Lurçat nous offre toute une palette de couleurs d’émotions. Parfois, c’est la musique que l’on entend presque, tant sa présence revient comme une nostalgie lancinante de ses années de jeunesse, mais aussi comme la résonance de son intégration en Israël. (Julia Ser)
 

Lurçat n’est pas un portraitiste phraseur. C’est l’amour du peuple juif qui le porte et il est contagieux. La Ville Sainte qui le fascine abrite ses émotions et offre un écrin à ces histoires. « A Jérusalem, qu’on le veuille ou non, on est porté vers le haut » confie Lurçat. La photo en couverture du livre prend alors tout son sens. Ces destins qui traversent ces pages sont comme les cordes de cette harpe, tendus vers le ciel, qui vibrent en harmonie, traversés par un impératif d’élévation. (Katie Kriegel, Jerusalem Post)

 

Lisez ce livre, et relisez-le. Il mérite de prendre place à côté des meilleurs écrits de la littérature franco-israélienne ou israélo-française… Le vibrato de ce livre tient aussi à cette structure particulière où chaque abacule vit sa vie pour mieux participer à la composition. Il est beau ce petit livre, entre Paris et Jérusalem, entre passé et présent, entre ici et là-bas. Comment ne pas y être sensible ? (Olivier Ypsilantis)

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Jour de neige à Jérusalem, Pierre Lurçat

February 20 2022, 18:53pm

Posted by Pierre Lurçat

Jour de neige à Jérusalem, Pierre Lurçat

 

 

La neige avait commencé à tomber le mercredi soir et s’était arrêtée le jeudi dans la matinée, mais cela avait suffit à couvrir d’un manteau blanc toute la ville. Chaque fois qu’elle tombait à Jérusalem – cela arrivait une fois tous les trois ou quatre ans – c’était le même rituel. La vie s’arrêtait – les écoles fermaient et les employés étaient libérés de leur travail plusieurs heures à l’avance pour ne pas, à Dieu ne plaise, être coincés sur la route dans leur véhicule…

 

Julia, qui avait grandi en France, se moquait un peu de cette panique qui s’emparait de tous, comme si la neige était une catastrophe naturelle imprévisible. Mais aux yeux des enfants et des adolescents, c’était une vraie bénédiction. Non seulement les écoles fermaient, mais ils pouvaient jouer dans la neige et ériger des bonhommes aux formes grotesques, coiffés d’un bonnet ou d’un chapeau de paille, qui regardaient les passants d’un air  gai ou triste.

 

Beaucoup de familles venaient de la côte pour voir la neige à Jérusalem, car elle ne tombait jamais dans la plaine côtière. Ainsi se réalisait la vieille injonction biblique de “monter à Jérusalem”, pensa-t-il avant de chasser cette idée saugrenue. Mais le lendemain matin, le spectacle qui s’offrit à lui dans les rues du quartier de la colonie allemande n’avait rien de réjouissant. Des arbres à moitié cassés, aux branches arrachées et aux troncs fendus, parsemaient le sol à chaque coin de rue, et le quartier tout entier était devenu comme un immense champ de bataille.

 

Pauvres arbres! Ils avaient l’air de soldats estropiés ou défigurés après un bombardement, et le cœur de Yaakov se serra, en pensant qu’ils n’avaient même pas pu s’enfuir sous le feu de l’ennemi. Oui, ils étaient comme des soldats enfoncés dans la terre, dans les tranchées de la guerre de 1914-1918, incapables de bouger, attendant les bombes comme une fatalité ou une antique malédiction. La dernière fois que la neige était tombée, pourtant, il ne se souvenait pas d’un tel spectacle de désolation.

 

Sans doute la mairie avait alors pris ses précautions à l’avance, en élaguant les branches et en taillant les arbustes au début de l’hiver. Il ressentait encore le sentiment de colère éprouvé en voyant, dans le quartier de Talpiot ha-Yeshana (“l’ancienne Talpiot”) où il vivait alors, les arbres de sa rue aux moignons élagués… Mais au moins, la neige ne les avait pas atteints. Tandis qu’aujourd’hui, leurs branches pleines de feuilles avaient ployé sous le poids et beaucoup n’avaient pas supporté ce fardeau.

 

Pendant plusieurs jours, ce spectacle se prolongea, avant que les services de la voirie ne finissent par venir ramasser les branches coupées, entassées au coin des rues ou au milieu des trottoirs par les habitants. Chaque rencontre avec un arbre tombé – sur le chemin matinal qu’il empruntait pour “s’aérer l’esprit”, avant d’entamer sa journée de travail – était comme un coup de poignard dans le cœur. Le souvenir ancien de la grande tempête qui avait dévasté les parcs et jardins en France, à la fin des années 1990, lui remonta en mémoire.

 

A l’époque, il vivait déjà à Jérusalem, mais son père lui avait décrit le spectacle de désolation en Ile-de-France, et son émotion – qui était palpable dans les longues lettres qu’ils échangeaient – lui semblait alors difficile à comprendre, avec l’éloignement géographique. Il avait toujours partagé avec son père l’amour des arbres, mais en avançant en âge, cet amour abstrait avait changé de nature, et il se prenait maintenant à regarder les arbres croisés sur son chemin avec affection, comme s’il s’agissait de véritables personnes. Leurs branches élancées étaient comme des mains tendues vers le ciel, et leurs formes tourmentées lui évoquaient souvent les prières de rabbins hassidiques, dont il avait jadis lu les prières et les aphorismes.

 

            En contemplant la cime d’un chêne, dont les branches s’élevaient haut dans le ciel, il se remémora les paroles d’une chanson dont l’auteur était décédé quelques mois auparavant, paroles inspirées d'un verset de la Bible. “Car l’homme est comme l’arbre des champs : Comme l’arbre, il aspire aux cimes, - Comme l’homme, il flambe dans l’incendie – Et moi je ne sais pas – Où j’ai été et où je serai – Comme l’arbre des champs”. Lui aussi avait longtemps aspiré aux cimes, mais à présent il ne cherchait plus qu’à se poser quelque part et à y planter racine. Le temps des errances et des pérégrinations était passé, et il voulait désormais trouver un lopin de terre pour bâtir sa maison et jouir de la vie aux côtés de sa femme, en regardant grandir ses petits-enfants.

Pierre Lurçat

 

“Car l’homme est comme l’arbre des champs” - photo P. Lurçat ©

“Car l’homme est comme l’arbre des champs” - photo P. Lurçat ©

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EN LIBRAIRIE - Jour de Sharav à Jérusalem

November 10 2020, 07:52am

Posted by Pierre Lurçat

EN LIBRAIRIE - Jour de Sharav à Jérusalem

Longtemps épuisé, mon livre Jour de Sharav à Jérusalem est de nouveau disponible, en format Kindle et en format papier.

 

Le « sharav », c'est le vent du désert qui souffle parfois sur Jérusalem, ce qui donne son titre à l'une des nouvelles de cet agréable recueil. Né à Princeton aux États-Unis, l'auteur, qui a grandi en France, vit désormais à Jérusalem. Les textes, très courts mais finement ciselés, qu'il nous offre, se présentent comme autant d'hommages à la cité du roi David. (Jean-Pierre Allali, Crif.org)
 

Avec son livre si poétique, Pierre Itshak Lurçat nous offre toute une palette de couleurs d’émotions. Parfois, c’est la musique que l’on entend presque, tant sa présence revient comme une nostalgie lancinante de ses années de jeunesse, mais aussi comme la résonance de son intégration en Israël. (Julia Ser)
 

Lurçat n’est pas un portraitiste phraseur. C’est l’amour du peuple juif qui le porte et il est contagieux. La Ville Sainte qui le fascine abrite ses émotions et offre un écrin à ces histoires. « A Jérusalem, qu’on le veuille ou non, on est porté vers le haut » confie Lurçat. La photo en couverture du livre prend alors tout son sens. Ces destins qui traversent ces pages sont comme les cordes de cette harpe, tendus vers le ciel, qui vibrent en harmonie, traversés par un impératif d’élévation. (Katie Kriegel, Jerusalem Post)

Lisez ce livre, et relisez-le. Il mérite de prendre place à côté des meilleurs écrits de la littérature franco-isréalienne ou israélo-française… Le vibrato de ce livre tient aussi à cette structure particulière où chaque abacule vit sa vie pour mieux participer à la composition. Il est beau ce petit livre, entre Paris et Jérusalem, entre passé et présent, entre ici et là-bas. Comment ne pas y être sensible ? (Olivier Ypsilantis)

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