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La guerre en Ukraine et la souffrance des poissons, Pierre Lurçat

March 2 2022, 08:18am

Posted by Pierre Lurçat

Des militaires ukrainiens se préparent à la riposte dans la région de Lougansk

Des militaires ukrainiens se préparent à la riposte dans la région de Lougansk

1.

Après plusieurs décennies de calme à l’intérieur des frontières de l’Europe, l’invasion russe en Ukraine a fait l’effet d’un coup de canon dans un ciel serein. Ce qui a volé en éclats avec l’offensive militaire russe est avant tout le rêve utopique d’une “paix perpétuelle”, sur lequel repose largement l’idée européenne née après 1945… Pour comprendre comment l’Europe a pu se laisser endormir ainsi, il suffisait de lire la “Une” du quotidien Le Monde daté du 25 février, consacrée à l’invasion russe de l’Ukraine, juste en dessous de laquelle se trouvait un article portant ce titre presque surréaliste : “Briser le silence sur la souffrance des poissons”.

 

 

Ce que signifie cette juxtaposition digne de Prévert, c’est que l’Europe est aujourd’hui largement coupée des réalités du monde, après avoir longtemps vécu dans une sorte d’utopie, où les sujets véritables (guerre, immigration, islam…) étaient le plus souvent escamotés, au bénéfice de débats idéologiques (Wokisme, féminisme radical, etc.) ou d’innocentes utopies, comme la question de la souffrance animale. De ce point de vue, les événements dramatiques actuels sont l’occasion de redescendre sur terre et de revenir à la dure réalité.

 

 

2.

“Est-ce bon pour les Juifs?” A la vieille question qui accompagne chaque événement de l’histoire mondiale, les réponses ne sont aujourd’hui pas unanimes. Un argument que l’on entend souvent ces derniers jours consiste à attribuer aux Ukrainiens actuels les crimes de leurs grands-parents. Vladimir Poutine ne s’est pas privé d’utiliser ce vieux poncif de la politique communiste, hérité de l’Union soviétique (n’oublions pas qu’il fut agent du KGB pendant de longues années, celles de sa formation idéologique), en interpellant sans vergogne  les Occidentaux : “Vous soutenez les nazis?”

 

Poutine, une petite personne qui se prend pour un grand empereur" - rts.ch  - Monde

Poutine officier du KGB

 

La question de l’attitude du peuple ukrainien pendant la Shoah est un sujet important, mais qui n’a aucun rapport avec le conflit actuel (de même que la question de Vichy ne devrait pas jouer un quelconque rôle dans le débat électoral français). Les régimes qui transforment l’histoire en enjeu idéologique et politique ne sont en général pas des régimes démocratiques, ou bien ce sont des démocraties gangrenées par l’idéologie dominante, ou par d’autres maladies actuellement très répandues.

 

En 1914, alors que le souvenir des pogromes d’Ukraine et de Russie était encore très vivace, Jabotinsky eut l’intuition que le mouvement sioniste devait s’allier avec l’Angleterre et la Russie contre les empires centraux, pour faire avancer la cause sioniste. Cette intuition s’avéra entièrement fondée, mais il eut beaucoup de mal à la faire accepter par les autres dirigeants juifs, foncièrement hostiles à toute alliance avec la Russie honnie. Ce que démontre cet exemple – parmi de nombreux autres – c’est que le souvenir des malheurs passés du peuple Juif ne doit pas servir de boussole exclusive pour déterminer sa politique au jour le jour.

 

3.

Ce qui nous amène à la position d’Israël dans le conflit en Ukraine. La valse-hésitation des dirigeants israéliens en dit long – au-delà de l’amateurisme démontré par le gouvernement Lapid-Bennet sur beaucoup de sujets – sur  la difficulté pour l’Etat juif de faire la part de ses intérêts géostratégiques et de ses choix politiques dans la guerre actuelle… J’avoue ne pas être entièrement convaincu, ni par les tenants d’un soutien inconditionnel d’Israël à l’Ukraine, ni par ceux d’une politique exclusivement guidée par les seuls intérêts géostratégiques et militaires d’Israël.

 

A cet égard, toute l’intelligence d’une politique étrangère digne de ce nom consiste à trouver l’équilibre entre ces différents intérêts et à ne pas adopter une ligne de conduite qui ferait totalement fi des arguments moraux, ou qui négligerait entièrement la Realpolitik. Comme je l’expliquais lors d’un colloque à Jérusalem consacré à la “politique extérieure juive d’Israël” (1), la politique étrangère d'Israël doit trouver la voie étroite et le juste milieu entre la morale pure et une politique qui “aurait les mains propres parce qu’elle n’aurait pas de mains” d’un côté, et la Realpolitik totalement froide et dénuée de considérations morales de l’autre (2).

Pierre Lurçat

 

1. Colloque en ligne sur le site Akadem,

https://akadem.org/sommaire/colloques/israel-un-etat-juif-dans-l-arene-internationale/la-politique-exterieure-juive-d-israel-20-06-2019-112402_4842.php

2. Comme l’écrivait Emmanuel Lévinas dans un texte intitulé “Politique après!”, publié dans le numéro spécial de la revue Les Temps modernes consacré au colloque israélo-palestinien de mars 1979 : “N’y aurait-il donc rien à chercher entre le recours aux méthodes dédaigneuses de scrupules dont la Realpolitik fournit le modèle et la rhétorique irritante d’un imprudent idéalisme, perdu dans des rêves utopiques, mais tombant en poussière au contact du réel…?”

Raïssa et Emmanuel Levinas avec leur fils Michaël au début des années 60

Raïssa et Emmanuel Levinas avec leur fils Michaël au début des années 60

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Racines historiques de la dhimmitude actuelle, Bat Ye'or

June 2 2021, 13:20pm

Posted by Bat Ye'or

 

Suite à mon article "Les Juifs de France entre Djihad et dhimmitude", Bat Ye'or m'a adressé la réponse suivante (le titre est le mien). P. Lurçat

 

Pierre Lurçat a fait un bien triste constat : le silence de la communauté juive française et de ses nombreux amis non-juifs lors de l’attaque génocidaire du Hamas sur l’ensemble de la population d’Israël en mai 2021. Génocidaire parce que le Hamas, comme l’OLP, ont inscrit dans leur Charte l’éradication de l’Etat et du peuple hébreu, but central du nazisme également. Cette communion idéologique ne devrait pas étonner quand on connait la stratégie fusionnelle du djihadisme et du nazisme dès les années 1930s et dont Amin al-Husseini, le chef palestinien, fut le ténor le plus représentatif sur la scène internationale et notamment dans l’oumma. Cette collaboration nazie-djihadiste sur les fronts de guerre et de la propagande continua dans la guerre de 1948-49 contre Israël quand dès 1947 les mercenaires des pays arabes frontaliers renforcés par ceux d’une Wehrmacht en déroute envahirent la Palestine encore sous mandat britannique pour harceler le Yichouv.

Al-Husseini et Hitler

 

On peut comprendre pourquoi en 1948 la victoire de l’Etat hébreu fut accueillie avec une morne et funèbre hésitation dans une Europe où, trois ans plus tôt sous les régimes de la collaboration avec le IIIe Reich, le nazi-djihadisme fleurissait en toute impunité dans les camps de déportation et d’extermination sur tous les territoires des pays occupés. Si bien que de nombreux nazis  des deux côtés de la Méditerranée s’islamisèrent et que Hitler et Himmler rêvaient d’une Europe musulmane, débarrassée de son christianisme contaminé par ses racines juives. Ainsi débutèrent les refus répétés euro-djihadistes en 1949, 1967, 1973 etc. des victoires israéliennes, les subventions faramineuses aux populations arabes de Palestine privilégiées dès 1949 par un statut unique générationnel de réfugiées héréditaires, et les plans de paix euro-arabes qui n’étaient qu’un suicide déguisé imposé à Israël.    

 

Mais cette situation de dhimmitude que déplore Lurçat, n’est pas seulement celle des juifs de France, elle est celle du judaïsme européen laminé par la Shoah. Prévisible dès  novembre 1973 par la reddition de la Communauté européenne au terrorisme djihadiste de l’OLP soutenu par le boycott du pétrole de la Ligue arabe, la dhimmitude se développa en Europe dans les années 1980s-1990s par les menaces contre les synagogues et les lieux culturels juifs et israéliens. Cependant cette dhimmitude qui censure la parole, exonère l’agresseur et accuse la victime, qui maintient les populations dans la peur n’est pas réservée aux seuls Juifs français. Elle pèse sur les Européens quelles que soient les religions et dont les villes parcourues de foules haineuses évoquent les manifestations djihadistes d’Irak, de Syrie, d’Egypte, du Maghreb. Cette dhimmitude que vivent tant de populations européennes qui ignorent même ce mot ne concerne pas d’ailleurs que les juifs. Qui donc a vu dans les rues d’Europe de grands rassemblements favorables aux Arméniens protestant contre les attaques unifiées des Azéris et des Turcs dans la province arménienne du Karabakh ?

 

Cette dhimmitude, n’en sommes-nous pas en partie responsables ? Comment peut-on lutter contre quelque chose que l’on ne voit pas, ne comprends pas ni ne nomme ? Et si l’on est si aveugle, si démuni n’est-ce pas parce que les "Hautes Autorités Suprêmes" qui détiennent les clés du Savoir et leurs réseaux de gauleiters ont interdit ce champ particulier de la connaissance, qui pour l’observateur et analyste des mutations de sociétés sur le temps long, n’est autre que la transformation de civilisations dont l’Histoire nous offre tant d’exemples. Trahisons pour les perdants ? Heureuses opportunités pour d’autres ? Pour ne pas dire collaborateurs.

Bat Ye'or        

Bat Ye’or (photo : Pierre Lurçat)

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Europe : les élites contre les peuples? Le nouvel impérialisme européen face au réveil des Etats-Nations, Pierre Lurçat

May 26 2019, 13:11pm

Posted by Pierre Lurçat

Europe : les élites contre les peuples?  Le nouvel impérialisme européen face au réveil des Etats-Nations, Pierre Lurçat

Je remets en ligne cet article à l'occasion des élections européennes, qui posent de nouveau la question du clivage grandissant entre l'Union européenne et les peuples qui y vivent. P.L.

Chez les élites arrogantes et émancipées vivant dans un espace sans territoire ni frontières, l’usage accusateur du terme “populisme” va souvent de pair avec un mépris du peuple, un mépris affiché doublé d’une crainte des mauvais penchants prêtés à ceux qui restent attachés à leur patrie, se sentent enracinés et héritiers d’une longue histoire, et veulent conserver leur identité culturelle.

Pierre-André Taguieff, Le nouveau national-populisme


 

L’appel de 30 écrivains pour “sauver la maison Europe” illustre le divorce grandissant entre les élites intellectuelles et les peuples en Occident. Comme l’avait démontré Raya Epstein, il y a plus de 15 ans, l’Union européenne incarne aujourd’hui la “nouvelle église du totalitarisme”. La démocratie véritable n’est pas du côté de ceux qui prétendent “sauver” l’Europe contre une “vague populiste”, qualificatif péjoratif et largement infondé dont ils ont affublé les peuples européens en quête de liberté. Dans ce nouvel affrontement idéologique et politique, Israël doit incarner la “lumière des Nations”, en réaffirmant la notion hébraïque de l’identité nationale, à la source de laquelle les nations modernes se sont abreuvées.


 

Le politologue américain Daniel Pipes a récemment pointé avec justesse le divorce grandissant entre Israël et les juifs européens, observant ce paradoxe : “lorsque Matteo Salvini, le ministre italien de l’Intérieur, s’est récemment rendu à Jérusalem, qu’il a saluée comme la capitale d’Israël, le Premier ministre Benjamin Netanyahu l’a qualifié de « grand ami d’Israël ». De retour chez eux, cependant, les Juifs libéraux italiens (Daniel Pipes emploie le mot “libéral” au sens américain, qui correspond grosso modo au concept français d’intellectuels de gauche) dénonçaient Salvini pour son prétendu « racisme contre les étrangers et les migrants ».

 

Matteo Salvini et Benjamin Netanyahu, le 12 décembre à Jérusalem (Crédit : GPO)


 

Mais ce paradoxe n’est qu’un aspect d’un phénomène plus vaste, dont  il importe de saisir l’ampleur et les conséquences. Le divorce observé par Pipes ne concerne pas seulement, en effet, les juifs progressistes italiens, européens et américains, d’une part, et Israël de l’autre. Car ce clivage interne au monde juif n’est en réalité que l’aspect particulier d’un phénomène plus global, qu’on peut qualifier de divorce grandissant entre les peuples occidentaux et leurs élites. L’appel publié par 30 écrivains internationaux, sous l’égide de Bernard-Henri Lévy, pour sauver la “maison Europe” contre le danger des “populismes” et du “repli souverainiste” est révélateur de ce clivage qui s’est creusé depuis plusieurs décennies.

 

Ces écrivains - parmi lesquels le turc Orhan Pamuk, le français Milan Kundera ou l’israélien David Grossman - se trompent de combat, et se trompent surtout (et trompent leurs lecteurs) dans les mots qu’ils emploient. Car leur manifeste ne comporte aucune démonstration : il repose tout entier sur un syllogisme, qu’on peut résumer ainsi : “l’Europe c’est bien, les peuples européens c’est mal”. L’idéologie qui anime ces intellectuels (dont certains sont, faut-il le préciser, de grands écrivains, auteurs d’oeuvres majeures) est bien résumée par BHL dans une interview au journal suisse Le Temps. Lorsque le journaliste lui demande s’il ne faut pas davantage écouter les peuples, BHL répond sans se démonter :  “arrêtons de sacraliser le peuple. En Europe, le peuple ne doit pas être le seul souverain!” Il s’agit bien, dans l’esprit de l’auteur de L’idéologie française, d’opposer sa conception très particulière de la “démocratie” à l’idée de pouvoir du peuple qu’il délégitime. Mais si la démocratie ne désigne plus la souveraineté populaire, que signifie-t-elle?

 

La démocratie totalitaire contre les peuples

 

Les ressorts profonds de cette idéologie, qui oppose la “démocratie” (qu’ils prétendent incarner) et le peuple (toujours soupçonné de ‘populisme”), ont été analysés en 2003 par la politologue israélienne Raya Epstein, dans un article lumineux publié dans un ouvrage collectif intitulé Israël et les posts-sionistes. Une nation en danger (1). Raya Epstein montre comment l’Union européenne incarne le phénomène de la “démocratie totalitaire”, concept qu’elle emprunte à Jacob Talmon. L’idée force de Talmon, réinterprétée par Epstein, est que la notion occidentale de démocratie recouvre en fait deux réalités bien différentes, et pour ainsi dire opposées. A la conception américaine de la “démocratie libérale” s’oppose une certaine conception jacobine et française de la démocratie, que Talmon qualifie de “démocratie totalitaire”.


 

Une conception jacobine remontant à la Révolution française


 

L’affrontement actuel entre des élites post-nationales animées par une idéologie qui rejette l’idée de nation et d’Etat-nation (2) et les peuples d’Europe ne peut être compris sans rappeler ses racines historiques. L’analyse de Raya Epstein montre bien qu’il s’agit en fait d’un débat ancien, dont les origines remontent au moins à la Révolution française et à ses prolongements historiques. Yoram Hazony, chercheur israélien en science politique, vient de publier un ouvrage essentiel sur le sujet, La vertu du nationalisme (3). Son analyse rejoint celle d’Epstein, mais il utilise des concepts quelque peu différents. Pour Hazony, ce qui se joue actuellement c’est le vieux conflit - récurrent au cours de l’histoire depuis l’Antiquité - entre les empires et leur volonté hégémonique totalitaire d’une part, et les peuples épris de liberté, dont Israël est le prototype, d’autre part.

 


 

Les lignes qui suivent donnent un aperçu des thèses de Hazony : “Mes amis libéraux (là encore, au sens américain, c’est-à-dire des intellectuels de gauche) semblent ne pas comprendre que la construction libérale qu’ils soutiennent est une forme d’impérialisme… Tout comme les Pharaons et les rois de Babylone, les empereurs romains et l’église catholique romaine, jusqu’à récemment, ainsi que les marxistes au siècle dernier, les “progressistes” ont aux aussi leur grande théorie sur la manière d’apporter la paix et la prospérité au mond entier, en abolissant les frontières et en unissant l’humanité sous leur propre domination universelle. Infatués de la clarté intellectuelle de cette vision, ils dédaignent le processus laborieux de consulter la multitude des peuples qui doivent, selon eux, embrasser leur vision de ce qui est bon. Et comme tous les impérialistes, ils sont prompts à exprimer leur dégoût, leur mépris et leur colère lorsque leur vision de la paix rencontre l’opposition de ceux dont ils sont certains qu’ils retireront un immense bénéfice en se soumettant tout simplement”.

 

Ainsi, l’opposition actuelle à Israël de la part des tenants de ce nouvel impérialisme n’est qu’un nouvel épisode de l’antagonisme récurrent de tous les empires au cours de l’histoire, envers Israël, peuple particulariste hostile à toute forme d’impérialisme (4). L’un des aspects les plus frappants de cet impérialisme est toutefois la perte du sens commun et l’instauration d’un dogmatisme universel, qui abolit tout débat authentique, dans des domaines aussi divers que la politique, les questions de société ou… le climat. Comme l’écrit Hazony, “les élites occidentales, dont les opinions sont aujourd’hui homogénéisées conformément au nouvel ordre libéral, ont de plus en plus de mal à reconnaître la nécessité de tolérer des points de vue divergents… La tolérance, tout comme le nationalisme, devient une relique du passé”. Yoram Hazony qualifie très pertinemment cette attitude dogmatique de “doctrine de l’infaillibilité”, ce en quoi le nouvel “empire libéral universel” ressemble étonnamment à l’empire catholique médiéval.

Pierre Lurçat

 

(1) Paru en anglais, sous le titre Postzionism and democracy. On comprend, en lisant ce livre essentiel, que le post-sionisme était à la fois l’application à Israël du projet post-national, et le “laboratoire d’idées” des élites occidentales partageant l’idéologie post-nationale, qui ont soutenu sans aucune réserve le processus d’Oslo, jusque dans ses dérives les plus meurtrières… Il fallait que la “paix” soit imposée à Israël, par la force des accords soutenus par la communauté internationale et par la violence du terrorisme palestinien qui n’a jamais cessé.

(2) On en donnera pour preuve récente la campagne lancée contre la Loi fondamentale sur “Israël Etat nation du peuple juif”, dans laquelle la gauche israélienne a été soutenue par les grands médias et par une large frange de l’intelligentsia en Occident.

(3) Paru en anglais, sous le titre The virtue of Nationalism, Basic Books.

(4) Ce qui n’empêche pas que des individus juifs se soient enrôlés au service des différents impérialismes, et notamment du communisme pour ne parler que du 20e siècle.

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