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cultura'sion

Georges Brassens et la chanson israélienne, Pierre Lurçat

October 25 2021, 16:03pm

Posted by Pierre Lurçat

 

A Gabrielle,

amoureuse d’Israël

et de la culture française

Joyeux anniversaire!

 

Le double anniversaire de la naissance du chanteur français (né le 22 octobre 1921) et de son décès (le 29 octobre 1981) est l’occasion de nous pencher sur l’influence qu’il a eue sur la chanson israélienne, notamment au travers de traductions et d’adaptations de ses chansons par certains des plus grands auteurs-compositeurs et interprètes israéliens. Remarque préliminaire : les liens entre la culture israélienne et la France sont un vaste continent, qui reste encore à explorer…(1) Dans les années 1950 et 1960 notamment, de nombreux écrivains et artistes israéliens se sont rendus en France et ont traduit ou adapté en hébreu de nombreuses œuvres françaises, de la littérature classique à la chanson populaire.

 

La première version de “Banaï chante Brassens”, 1974

 

Parmi les artistes israéliens qui ont chanté des chansons inspirées de Brassens en hébreu, Yossi Banaï fait figure de précurseur. Après un séjour à Paris, Yossi Banaï devint l’un des promoteurs de la chanson française en Israël. En 1969, il produisit le spectacle, « Il n’y a pas d’amours heureux », spectacle qui fut entièrement consacré aux chansons de Georges Brassens. Son disque “Yossi Banaï chante Brassens”, sorti en 1974 et réédité par Ed-Harzi en 1997, reprend certains des titres les plus connus de Brassens, parmi lesquels Le Gorille, Chanson pour l’Auvergnat ou Le parapluie. Ces chansons ont été traduites et/ou adaptées en français par des artistes, paroliers ou écrivains talentueux tels que Naomi Shemer, Dan Almagor, ou Yaakov Shabtaï.



 



 

Outre Banaï, il faut mentionner d’autres chanteurs aussi variés que Corinne Allal (qui a notamment interprété une version adaptée d’Au bois de mon coeur, sous le titre Ey Sham baLev, traduction d’Ehoud Manor), ou encore Chava Alberstein. Cette dernière a ainsi interprété la chanson “Véyoyo gam”, adaptation israélienne de La femme d’Hector de Brassens, qui a aussi été chantée par la troupe Lahakat Ha-Nahal en 1958, sur des paroles de Dan Almagor (lesquelles n’ont rien à voir avec les paroles de La femme d’Hector).



 



 

La chanson Véyoyo Gam a connu un grand succès et été reprise également par Yardena Arazi et Ofra Haza en 1979 (regardez-les ici, c’est un régal!) (2). Plus récemment Shlomi Shaban a interprété une version israélienne de Trompe la mort, traduite par Uri Manor. Comment expliquer le succès non démenti des chansons et mélodies de Brassens auprès de si nombreux auteurs et interprètes israéliens, jusqu’à aujourd’hui? Je laisse la question ouverte aux suggestions de mes lecteurs, qui sont les bienvenues.

 

 

Pierre Lurçat

 

1. Lire notamment notre article “Les écrivains israéliens et la France, un amour partagé” et “David Shahar, un écrivain israélien amoureux de la Bretagne”, repris dans mon livre Israël, le rêve inachevé.

2. Voir l’excellent blog Obegshabbat auquel nous avons puisé de précieuses informations. https://onegshabbat.blogspot.com/2011/04/blog-post_07.html


 

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“Les Shtisel sur mon balcon” : La culture israélienne et le monde juif ‘harédi, Pierre Lurçat

January 7 2021, 14:24pm

Posted by Pierre Lurcat

 

La troisième saison de “Shtisel” n’a pas déçu les attentes des spectateurs israéliens : elle est aussi riche, émouvante et drôle que les deux précédentes. Mais au-delà des qualités intrinsèques qui expliquent en grande partie son succès, il y a sans doute une autre raison, moins évidente, qui permet de comprendre pourquoi des dizaines de millions de personnes, en Israël et dans le monde, suivent avec intérêt l’histoire de cette famille d’un quartier juif orthodoxe de Jérusalem. Pendant des décennies, en effet, la culture israélienne a regardé le monde ‘harédi avec un regard ambivalent, empreint de curiosité à laquelle se mêlait une dose variable, mais toujours présente, de mépris et d’aliénation. 

 

 

Paradoxalement, l’attitude des “premiers Israéliens” - partageant pour beaucoup d’entre eux les valeurs du sionisme laïc et anti-religieux - envers leurs frères juifs orthodoxes était sans doute plus proche que celle des Israéliens aujourd’hui. Après tout, pour la majorité des Juifs venus d’Europe centrale et orientale, le monde ‘harédi était celui de leur enfance. Les sionistes russes notamment, avaient souvent grandi dans le Shtetl et été éduqués au ‘héder, parfois à la yeshiva, et leur rejet de l’orthodoxie juive s’accompagnait d’une connaissance intime de ses codes culturels et de ses règles. Cela transparaît bien dans le beau livre de souvenirs de l’ancien président d’Israël, Zalman Shazar (Rubashov), Etoiles du matin (2), comme chez d’autres écrivains israéliens (comme S.J. Agnon, pour n’en citer qu’un). 


Quand Shazar évoque la bibliothèque de son père - qui avait grandi dans un foyer hassidique Habad - les “melamdim” (enseignants) de sa ville natale, ou les prédicateurs qui venaient le jour de Kippour à la synagogue, il parle de lui. La sympathie qui transparaît à travers chaque ligne du livre n’exprime pas seulement la nostalgie d’un monde disparu, elle est aussi celle de l’auteur pour une partie de son être intime. A de nombreux égards, Zalman Shazar, qui avait quitté la tradition pour devenir un militant sioniste socialiste dans sa jeunesse, avait gardé, jusqu’à son dernier jour, l’âme d’un Hassid (2). Cela est vrai aussi, à un degré variable, de la plupart des écrivains et des dirigeants sionistes laïcs de la génération de Shazar. Le monde juif traditionnel d’Europe - et même celui des yeshivot pour certains d’entre eux - leur était familier, même s’ils en avaient rejeté le mode de vie, et cela explique en partie l’attitude conciliante de David Ben Gourion envers les Juifs ‘harédim lors du débat sur l’éducation publique ou sur l’exemption de service militaire dans les années 1950. 



 

Le président Shazar et le Rabbi de Loubavitch



 

L’attitude de l’establishment politique et culturel israélien a bien évolué depuis lors. L’écart grandissant qui s’est creusé au fil des décennies entre la population juive ultra-orthodoxe et le reste des Israéliens tient non seulement à la différence des modes de vie (3) mais aussi, et surtout, à la manière négative (et souvent hostile) dont les Juifs ‘harédim sont décrits dans les grands médias, mais aussi dans la production culturelle israélienne. Trop d’artistes, de cinéastes ou de journalistes israéliens prennent encore un malin plaisir à décrire le judaïsme orthodoxe et ses symboles comme s’il s’agissait d’une autre planète, avec une attitude faite d’ignorance et d’hostilité, qui confine parfois à la fameuse “haine de soi juive” analysée par Theodor Lessing il y a près d’un siècle (4).

 

Tournage de la saison 3 sur mon balcon à Jérusalem

 

“Shtisel” rompt avec cette attitude et retrouve la proximité envers le judaïsme de la Torah de la génération de 1948. Les histoires qu’il raconte sont certes universelles, mais elles sont aussi propres au monde ‘harédi. Les personnages sont décrits sans aucune condescendance, non pas comme des êtres exotiques vivant selon des normes bizarres mais comme vous et moi. “Shtisel” réussit à nous faire vivre au milieu d’un monde qui nous paraissait étranger et à le rendre proche et sympathique au spectateur, israélien ou non, Juif ou non. Cette série nous apprend plus sur le judaïsme ‘harédi que bien des livres savants. Rien que pour cela, Shtisel mérite amplement le succès qu’il connaît. 

P. Lurçat

 

NB Mon nouveau livre, “Vis et Ris”, vient de paraître et est disponible en France sur Amazon, et en Israël en commande auprès de l’auteur : pierre.lurcat@gmail.com

“Une petite lumière chasse beaucoup d’obscurité”. Cet adage des Juifs hassidim de Habad me semblait alors, pendant les longues journées que je passai au chevet de ma mère, résumer parfaitement le secret de sa vie et de ses multiples combats, personnels, professionnels et intellectuels. Elle était née à Jérusalem, avait grandi et vécu à Paris, où elle avait passé toute son existence adulte. Elle s’était battue pour ses idées, pour son statut de chercheur indépendant au CNRS et pour le droit de mener ses recherches en solitaire, loin des foules, des modes, des idéologies et des crédits de recherche. “Hors des sentiers battus”, selon l’expression qu’elle affectionnait particulièrement. Elle avait lutté, farouche et ombrageuse, contre ses patrons de labo - ces “mandarins” de la psychologie contre lesquels elle avait défendu becs et ongles, aux côtés de son mari, une autre idée de la recherche scientifique, plus exigeante et plus austère. Elle avait lutté contre les gardiens de Drancy, contre les dirigeants du Parti, qui n’appréciaient guère son esprit rebelle et la soupçonnaient d’accointances “sionistes“ ; son frère n’était-il pas lieutenant-colonel de l’armée israélienne, comme elle l’avait déclaré sur un questionnaire officiel du Mouvement de la Paix, à Prague , en pleine période des procès antijuifs, avec une témérité qui frôlait l’inconscience? Elle s’était toute sa vie battue contre les partis, les institutions et les idéologies, restant jusqu’à son dernier jour un esprit libre et rebelle. Oui, ma mère avait gardé, toute sa vie durant, quelque chose d’étranger et d’insaisissable qui faisait d’elle une personne inclassable, fière et rétive”.

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(1) Dont une traduction partielle - et talentueuse, due à Guy Deutsch - est parue en 1966 en français, aux éditions Albin Michel.

(2) Voir sur ce sujet l’évocation par Shazar de son grand-père dans son livre Etoiles du matin, et aussi sur le site https://www.loubavitch.fr/bibliotheque/recit-hassidiques/1584-zalman-shazar-et-les-quatre-mouvements

(3) Laquelle s’est pourtant amoindrie ces dernières années, avec l’entrée massive des femmes orthodoxes dans le monde du travail et la création d’unités ‘harédi au sein de Tsahal.

(4) Théodore Lessing, La haine de soi. Le refus d'être juif, Berg International 2001.

 

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Hommage à Ivry Gitlis, par Judith Assouly

December 25 2020, 09:21am

Posted by Judith Assouly

 

Hommage à Ivry Gitlis, par Judith Assouly

 

 

Musicien de génie, homme exceptionnel, d’un humour et d’une originalité incroyables, racontant des histoires sans fin, jouant avec les mots, toujours étonné par la vie, la musique... J’ai eu la chance de le rencontrer en 1985 à Lunéville où il était venu donner un concert pour le bicentenaire de la synagogue…Puis à plusieurs occasions, chacune représentant un moment précieux. 

 

Ivry Gitlis est né à Haïfa le 25 août 1922 et a eu son premier violon à l’âge de 5 ans. Il dit lui-même qu’il est exilé…(1) Comme il le raconte dans cette interview, il s’appelait Itzhak (celui qui rira) et s’est donné le prénom d’Ivry pendant la guerre. Il voulait garder les mêmes initiales et avoir un nom hébreu, d’où Ivry. Dès son enfance, il a entendu et rencontré les plus grands artistes de l’époque. A étudié avec Jacques Thibaud, Georges Enesco. Il a bien connu Yehudi Menuhin. 

 

Remarqué et encouragé par Huberman (le fondateur de l’orchestre de Palestine), il a étudié en Europe, notamment à Paris dans les années 30, puis y est revenu peu de temps après la guerre, à Paris et à Londres, où il a joué avec l’orchestre philharmonique. Dans les années 1950, il se rend aux Etats-Unis. En 1963 il est le premier violoniste israélien à jouer en Union Soviétique. Gitlis est le premier musicien israélien qui a fait une carrière internationale. On le voit ici dans le premier concerto pour violon de Tchaikovsky  

Gitlis 76-E

Avec Martha Argerich, 1976

 

Grand ami et complice de la pianiste Martha Argerich,il se produit régulièrement avec elle. Il contribue aussi à rendre populaire la musique classique, notamment par ses passages à la télévision. Il a même joué avec Lennon et Keith Richards. Musicien au répertoire classique, on l’entend aussi dans la musique tzigane, ou dans le jazz. Israël a rendu hommage à Ivry Gitlis il y a deux ans. Israël a toujours été dans son cœur.

 

Si vous voulez mieux connaître la vie et la personnalité d’Ivry Gitlis, lisez L’âme et la corde paru en 2013.” Il faut jouer comme si c’était pour vous une question de vie ou de mort”,  écrivait-il. Que son souvenir soit bénédiction! 

Judith Assouly


(1) Dans une émission sur France- Culture, interrogé par Frédéric Taddei, Ivry Gitlis rappelle que le nom de “Palestine” a été donné par les Romains pour effacer celui de Judée…

Retrouvez l’émission que Judith Assouly et Pierre Lurçat lui ont consacrée sur Radio Qualita il y a un an, ici https://www.studioqualita.com/single-post/2019/09/13/culturasion-7-de-moshe-katz-%C3%A0-ivry-gitlis?fb_comment_id=1705593472859703_1716856001733450

 

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Quand le cinéma israélien découvre la réalité des habitants du Sud du pays

January 3 2020, 09:51am

Posted by Pierre Lurçat et Judith Assouly

Quand le cinéma israélien découvre la réalité des habitants du Sud du pays

Ha Soussita shel Herzl est un film israélien original et émouvant, qui permet de découvrir des réalités rarement abordées dans le Septième Art israélien. Trop souvent, le cinéma israélien se complaît dans une vision “universaliste”, ou encore cède à la tentation de l’autocritique - au lieu de revendiquer le narratif propre à Israël.

 

C’est le grand mérite du film de David Kriner de faire (sans doute pour la première fois) un film qui parle de Sderot, de la vie sous les roquettes du Hamas et de ces réalités quotidiennes que la plupart des Israéliens (sans parler du reste du monde) ignorent. 

 

Son film permet de découvrir une réalité méconnue et aborde pour ainsi dire un “continent” inexploré de la vie en Israël, à une heure de route de Tel-Aviv : le Sud, Sderot, “Otef Azza”...

 

Comme l’a déclaré l’acteur principal du film, Miki Léon, “Tel Aviv ressemble à une bulle, à un pays dans le pays”.

 

Mais ce n’est pas le seul mérite du film (que de montrer cette réalité) : c’est aussi une belle histoire de paternité et d’apprentissage de la vie, basée sur l’histoire personnelle du réalisateur et scénariste, David Kriner, qui a lui-même enseigné le cinéma à Sderot, comme le héros du film. 

 

Le thème du cinéma permet aussi d’aborder les rapports entre le cinéma et la vie, entre le cinéma et la réalité. Les jeunes adolescents rebelles, avec lesquels le professeur de cinéma parvient à établir une relation de confiance, veulent décrire leur vie dans ce qu’elle a de plus dur. Yigal leur apprend le cinéma, et il reçoit en échange une belle leçon de vie et d’espoir.

 

VOIR la suite dans l’émission Cultura’Sion ici https://www.youtube.com/watch?v=rvjX60bA1m

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Découvrez mon blog consacré au cinéma israélien

http://cinema-israelien.over-blog.com/

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Tsomet Miller, la série qui se moque des Français en Israël

December 23 2019, 08:30am

Posted by Judith Assouly et Pierre Lurçat

 

Cette semaine, dans Cultura’Sion, Pierre Lurçat et Judith Assouly nous parlent de la série « Tsomet Miller », du célèbre Adir Miller, qui met en scène une française…. vaguement ridicule. 

 

Quelle image ont les Franco-Israéliens arrivés en Israël ces quinze dernières années aux yeux du reste du pays ?

Un journaliste israélien a réalisé sur l’image des juifs français et avait dénoncé les stéréotypes portant notamment sur les juifs sépharades.

En voici un résumé paru dans un article du journal Libération en 2018

 

“Selon une étude récente, près d’un quart de la population israélienne est convaincue que les olim français sont «vulgaires», «sans-gêne», «radins», «religieux-pratiquants», «de droite»… Bref, tous les préjugés accolés généralement aux mizrahim. 

Lorsque les personnes sondées ont dû «classer» les vagues d’immigrations en Israël, les nouveaux immigrants originaires des Etats-Unis et de l’ex-Union soviétique se trouvaient parmi les plus «désirables». Les «moins désirables» étaient ceux originaires d’Ethiopie et de l’alyah française”.

 

Dans “‘Tsomet Miller”, série comique à succès, Adir Miller utilise les stéréotypes les plus répandus parmi les Israéliens à l’encontre des Français pour tourner en ridicule les Français en Israël.

 

 

Adir Miller n’est pas seulement le comique talentueux qu’on peut voir dans Tsomet Miller ou dans Ramzor. En réalité, c’est un acteur qu’on a pu voir au cinéma dans deux beaux films d’Avi Nesher, Secrets avec Fanny Ardant, et The matchmaker adapté d’un roman d’Amir Gutfreund, pour lequel il a reçu le prix d’interprétation Ophir en 2010.
Adir Miller est aussi bon en acteur dramatique qu’en comique.

Pour la petite histoire, il est le fils de deux rescapés de la Shoah et a fait son service militaire dans l’unité 8200 (prononcez shmoné matayim) des Renseignements.

 

avi nesher,cinéma israélien

Adir Miller

Découvrir la suite dans Cultura’Sion no 14. https://www.youtube.com/watch?v=qBtjFP2I58A&feature=emb_logo

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Les femmes agunot vues par une série israélienne

December 10 2019, 10:38am

Posted by Pierre Lurçat et Judith Assouly

 

De nos jours, des centaines de femmes de par le monde sont concernées par le problème des ‘agounot. Il peut aussi bien s’agir de femmes auxquelles le mari refuse la délivrance du Guett (acte de divorce religieux), que de maris présumés décédés et dont la mort n’est pas avérée au regard du droit rabbinique : maris disparus ou absents.

 

La série israélienne “Metir Agounot” aborde cette question douloureuse sous un angle original et intéressant, à travers le personnage d’un rabbin-enquêteur interprété par l’acteur israélien Aviv Allouche, qu’on avait pu admirer dans “LiHyot Ita”. Cette série originale fait découvrir le monde du Beth Din rabbani et des lois sur les Agounot, de manière à la fois captivante (comme un film policier) et instructive

 

Dans un contexte politique où les clivages entre Israéliens religieux et laïcs sont souvent attisés par certains partis politiques, c’est un effort louable pour faire connaître le monde religieux…

 

Voir l’émission Culturasion consacrée à cette série israélienne : 

https://www.youtube.com/watch?v=De9vkx0Dqos&t=21s

 

Pour en savoir plus sur la question des femmes Agounot : 

https://presses-universitaires.univ-amu.fr/agounot-femmes-entravees

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CulturaSion’ #12 - Hommage au chanteur et compositeur Uzi Hitman

November 23 2019, 17:20pm

Posted by Judith Assouly et Pierre Lurçat

 CulturaSion’ #12 - Hommage au chanteur et compositeur Uzi Hitman

REGARDER L'EMISSION ICI

Vous connaissez tous ses chansons, Noladti la shalom”“Ana’hnou nisharim ba’Aretz”. Pourtant son nom est largement inconnu du public francophone. Il y a 15 ans disparaissait à l’âge de 52 ans le chanteur et compositeur Uzi Hitman, un des piliers de la chanson israélienne des années 1980 et 1990. 

 

Uzi Hitman est né en 1952 à Givat Shmuel. Ses parents étaient tous les deux des rescapés de la Shoah. Son père était ‘hazan. Pendant son service militaire, il rejoint la Lahakat Pikoud Merkaz (la troupe militaire du commandement centre) et compose ses premières chansons, parmi lesquelles “Mi yada shé kah iyihé” qui sera interprétée par Boaz Sharabi. Cette chanson fait partie du répertoire associé à la guerre de Kippour (à laquelle Hitman participa comme réserviste) et elle fut à l’époque interdite de diffusion, car considérée comme exprimant des sentiments de lassitude et de désespoir.

 

Dans les années d’après la guerre de 1973, il collabore avec plusieurs chanteurs connus, comme Avi Toledano, mais aussi avec la nouvelle vague des chanteurs “orientaux” - à l’époque peu joués à la radio israélienne - comme le légendaire Zohar Argov, Haïm Moshe, Margalit Tsanani ou Shimi Tavori. Avec Shimi Tavori, il chante “Od sippour ehad shel ahava”.

 

Il écrit aussi une de ses chansons les plus célèbres, “Noladti la shalom”, à l’époque des négociations entre Israël et l’Egypte. Dans le même temps, il se fait aussi connaître par ses chansons pour enfants et ses émissions pour enfants, comme “Parpar Nehmad”.

 

Dans les années 1980, il participe à la troupe “Hopa Hey” qui interprète des chansons pour les enfants et pour le grand public, avec le chanteur Yigal Bashan. Une de leurs chansons les plus fameuses est “Anah’nou nisharim ba’aretz.

 

Le journal Olam Katan a récemment publié une interview réalisée avec Uzi Hitman peu de temps avant sa disparition. En voici quelques extraits :

 

Lorsque le “journaliste en herbe” lui demande si ses chansons expriment une conception du monde, Hitman répond que chaque artiste a une conception du monde. “J’ai écrit la chanson “Kan noladti” car je pense que le peuple Juif n’a pas d’autre endroit qu’Eretz Israël. Nous avons acquis une expérience historique et partout nous avons été des étrangers. Même les Israéliens aujourd’hui peuvent s’installer à NY ou à LA et y faire des affaires et réussir, mais ils éprouveront toujours un manque et la nostalgie de leur pays.. Car c’est notre endroit, où sont nos souvenirs, nos parfums et nos goûts… Je peux voyager à l’étranger, visiter des endroits et ressentir des sensations, mais toujours je reviendrai à la maison”. (Citation qui fait penser à une chanson d’un autre grand artiste israélien, Yehoram Gaon…)

 

Hitman parle ensuite de la musique israélienne et de sa spécificité

Nous sommes un peuple en voie de formation… Israël est le lieu du rassemblement des exilés, c’est pourquoi il abrite une telle diversité de goûts musicaux. Chacun apporte sa culture et sa tradition. On ne peut pas effacer la culture d’un enfant yéménite qui a entendu les chants de shabbat de la bouche de son père après le kiddoush, et l’enfant venu d’Europe orientale a entendu les mêmes chants, sur une mélodie différente. A présent, tous sont réunis dans la même maison. Quelle sera notre mélodie? Celui-ci apporte ses trilles, et celui-là sa mélodie, et c’est ainsi que naît une troisième musique".

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Aujourd'hui dans CulturaSion’ #9 : Le musée d’art moderne de Tel Aviv

October 11 2019, 09:28am

Posted by Judith Assouly et Pierre Lurçat

Cette semaine, dans Cultura’Sion, l’émission culturelle de Studio Qualita, Judith Assouly et Pierre Lurçat nous emmènent visiter le Musée d’art moderne de Tel Aviv : un lieu de culture, de promenade, d’expériences et de réflexion…

https://www.youtube.com/watch?v=RjLeWGsBEbI

 

 

 

Aujourd'hui dans CulturaSion’ #9 : Le musée d’art moderne de Tel Aviv

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Cultura'Sion : Yehoram Gaon, une grande figure de la culture israélienne

August 30 2019, 08:11am

Posted by Judith Assouly et Pierre Lurçat

Aujourd’hui, dans Cultura’Sion, Pierre Lurçat et Judith Assouly nous parlent de Yehoram Gaon : sa vie, ses chansons, ses concerts… Qui est vraiment ce chanteur, acteur, animateur de télévision et de radio ? Ils nous racontent.

A VOIR SUR

https://youtu.be/h2iRNVEbPUs

Cultura'Sion : Yehoram Gaon, une grande figure de la culture israélienne

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