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EN LIBRAIRIE - PARUTION DU LIVRE DE DAVID BEN GOURION “EN FAVEUR DU MESSIANISME”

August 29 2024, 14:26pm

Posted by Pierre Lurçat

EN LIBRAIRIE - PARUTION DU LIVRE DE DAVID BEN GOURION “EN FAVEUR DU MESSIANISME”

 

Pierre Lurçat nous fait découvrir une facette méconnue du fondateur de l’Etat d’Israël

Antoine Mercier, Mosaïque

 

Ce livre permet de redécouvrir Ben Gourion, par-delà les clichés et les idées reçues.

Ilana Ferhadian, Radio J

 

Le passionnant texte de Ben Gourion a presque 70 ans, mais les questions qu’il pose sont toujours d’actualité et ses réponses donnent encore à réfléchir.

Liliane Messika, Mabatim

 

Pierre Lurçat montre avec brio que la crise politique et judiciaire qu’Israel a traversé avant la guerre déclenchée par le Hamas en octobre 2023 a à voir avec le messianisme et la rédemption.

Yves Mamou, Revue politique et parlementaire



 

Qui a dit “Le judaïsme est plus grand que le sionisme”?

Saviez-vous que David Ben Gourion croyait à la vocation messianique de l'Etat d'Israël?

 

Vous en saurez plus et découvrirez un Ben Gourion inattendu et parfois stupéfiant en lisant le dernier volume de la Bibliothèque sioniste, qui paraît ces jours-ci.

 

Il faut donc honorer l’État d’Israël. Ce n’est pas seulement un instrument… C’est le début de la rédemption, une petite partie de la rédemption” 

(David Ben Gourion)

 

Ce recueil de textes inédits en français permet de découvrir une facette méconnue de David Ben Gourion, premier dirigeant de l'Etat d'Israël: celle du penseur sioniste, qui n'a jamais cessé de s'interroger sur le miracle israélien et sur le miracle juif. 

 

L'objet de ses réflexions, qui demeurent d'une étonnante actualité, est de comprendre ce qui a permis la renaissance d'un Etat Juif souverain, après deux mille ans d'exil. Sa réponse est que la force motrice de l'histoire juive est l'idée de rédemption, à la fois nationale et universelle. 

 

En effet, explique Ben Gourion, la “vision de la rédemption messianique, le lien spirituel profond avec la patrie antique d’Israël, avec la langue hébraïque dans laquelle est rédigé le Livre des livres ont été les sources profondes et solides, auxquelles les Juifs dispersés dans l’exil ont puisé pendant des siècles la force morale et spirituelle pour résister à toutes les difficultés…”.

 

Un livre essentiel pour comprendre à la fois l'histoire contemporaine et l'actualité la plus brûlante, à l'heure où Israël vit sa "deuxième Guerre d'indépendance".

 

Traduction, présentation et notes de P. Lurçat.

100 pages 12,66 EUR TTC.

D. Ben Gourion, En faveur du messianisme, L’Etat d’Israël et l’avenir du peuple Juif. La bibliothèque sioniste, éditions l’éléphant 2024. 99 p. 12,66 EUR. Disponible sur Amazon et bientôt en librairie.

EN LIBRAIRIE - PARUTION DU LIVRE DE DAVID BEN GOURION “EN FAVEUR DU MESSIANISME”

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(Re)découvrir David Ben Gourion, au-delà des clichés : l’homme d’action et l’intellectuel

August 20 2024, 09:11am

Posted by Pierre Lurçat

(Re)découvrir David Ben Gourion, au-delà des clichés : l’homme d’action et l’intellectuel

Ben Gourion, malgré Platon et Spinoza, n’était pas un intellectuel. Loin de là. À mon sens, c’était un paysan visionnaire. Il y avait chez lui quelque chose de primitif, d’un autre âge…

 

Amos Oz[1]

 

Ben Gourion n’est pas un penseur sioniste d’envergure, c’est l’homme dont l’idée maîtresse demeure l’identification entre la classe travailleuse juive en Eretz-Israël et la nation qui s’y construit.

G. Bensoussan[2]

 

 

Il n’est pas évident de retracer l’origine d’une idée, peut-être encore plus s’agissant d’une idée fausse. C’est la réflexion que je me suis faite en lisant chez Georges Bensoussan que David Ben Gourion n’était pas un penseur d’envergure. L’idée a de quoi séduire : d’un homme d’action et d’un dirigeant aussi important que Ben Gourion, on n’attend pas qu’il soit aussi un intellectuel… Mais cette idée est fausse. Ben Gourion était aussi un intellectuel, comme je m’en suis aperçu en lisant et en traduisant ses textes consacrés au messianisme et au secret de l’existence juive, réunis dans le dernier volume de la Bibliothèque sioniste qui paraît ces jours-ci.

Celui qu’on a surnommé le “prophète armé” était aussi un intellectuel, c’est-à-dire un homme qui n’a jamais cessé de réfléchir et de s’interroger sur le destin juif et sur les mystères de l’histoire juive. La question essentielle – s’il fallait en désigner une seule – qui a préoccupé David Ben Gourion pendant de nombreuses années était celle du miracle juif, ou plus exactement du miracle israélien. Admirateur des révolutions américaine, française et russe et des dirigeants qui les ont menées, il voyait dans la révolution sioniste un miracle supérieur à celui de toutes les révolutions qui l’avaient précédé car, écrivait-il en 1957, “La révolution juive n’est pas seulement dirigée contre un régime, mais aussi contre le destin, contre le destin unique en son genre d’un peuple unique en son genre”.

            En traduisant ces textes, j’ai découvert que Ben Gourion était non seulement un intellectuel prolixe et original, mais qu’il était aussi un Juif profondément habité par la double idée de messianisme et d’élection d’Israël. Cette découverte peut sembler étonnante, voire paradoxale, à une époque où on aime à ranger chaque dirigeant – et chaque personne en général – dans des catégories simplistes et souvent artificielles. Il est ainsi de bon ton de considérer aujourd’hui que le messianisme juif serait une idée dangereuse, souvent assimilée à la droite – voire à l’extrême-droite – religieuse en Israël. Rien n’est plus faux.

 

            Ben Gourion lui-même était en effet habité par l’idée du messianisme, et avait intitulé “En faveur du messianisme” un article écrit en réponse à Shlomo Avineri, que je publie dans le recueil qui porte précisément ce titre. L’autre “découverte” que j’ai faite en écrivant ce livre est que les reproches adressés à Ben Gourion par les intellectuels de l’université hébraïque étaient pour ainsi dire identiques à ceux qui sont adressés aujourd’hui à B. Nétanyahou : son pouvoir excessif et prolongé, son autoritarisme, le “messianisme” de ses alliés politiques et le danger qu’il ferait courir à la démocratie ! Et il n’y a rien de nouveau sous le soleil

Ce qui me ramène à ma question initiale. Celui qui (parmi d’autres) a inventé l’idée d’un Ben Gourion non intellectuel est Amos Oz, qui étudia à l’université hébraïque à l’époque de l’affaire Lavon et subit l’influence subversive des professeurs de l’époque, foncièrement hostiles à Ben Gourion et à sa vision de l’histoire juive. Amos Oz a ainsi pu écrire, sous leur influence, des lignes aussi excessives que celles-ci : “chez Ben Gourion, j’ai vu la noirceur de la flamme du diable… Il incarnait toute la mystique juive, la Kabbale, Sabbataï Zvi et les suicides sanctifiant le nom de Dieu”.

            On peut pardonner à l’écrivain ces excès de jeunesse, qu’il aurait été bien inspiré de tempérer en écrivant son beau livre autobiographique (où il n’épargne pas plus Menahem Begin que Ben Gourion). De l’historien, on doit attendre une plus grande exactitude. J’espère que le livre que je publie aujourd’hui permettra de rectifier certaines idées fausses concernant Ben Gourion, dont la figure et l’exemple sont encore une source d’inspiration essentielle, alors qu’Israël vit sa deuxième Guerre d’Indépendance.

P. Lurçat

D. Ben Gourion, En faveur du messianisme, L’Etat d’Israël et l’avenir du peuple Juif, “La bibliothèque sioniste”, éditions l’éléphant 2024.

 

[1] Amos Oz, Une histoire d’amour et de ténèbres.

[2] G. Bensoussan, Une histoire intellectuelle et politique du sionisme, p. 414.

(Re)découvrir David Ben Gourion, au-delà des clichés : l’homme d’action et l’intellectuel

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Comment l’establishment judiciaire a rendu possible le 7 octobre (III): La Cour suprême, cheval de Troie des ennemis d’Israël ?

August 15 2024, 07:43am

Posted by Pierre Lurçat

Comment l’establishment judiciaire a rendu possible le 7 octobre (III): La Cour suprême, cheval de Troie des ennemis d’Israël ?

Un spectacle inhabituel s’est déroulé la semaine dernière devant la Cour suprême. J’avais relaté dans ces colonnes, il y a deux ans, une audience à la Cour suprême concernant un recours contre la démolition d’une maison de terroristes. J’y décrivais la machine bien huilée permettant aux familles des terroristes, défendues par des avocats payés par des ONG israéliennes, de plaider en toute quiétude devant les juges, tandis que les familles des victimes juives du terroriste arabe n’avaient aucun statut devant la Cour ! A l’époque, j’étais venu accompagner une poignée de militants de l’association Im Tirtsu, qui venaient soutenir les familles des victimes et les encourager.

 

Depuis lors, bien des choses ont changé en Israël… Et le spectacle auquel on a assisté la semaine dernière à Jérusalem en est l’illustration. Certes, la Cour suprême demeure identique à elle-même et fidèle à ses valeurs perverties (voir le second volet de cette série d’articles), qui n’ont rien à voir avec la morale juive et avec l’impératif de justice qui est au cœur de notre Tradition. Mais une chose cruciale a changé : le peuple d’Israël. Oui, notre peuple a changé, car il a pris conscience de sa force et il a décidé de dire au monde entier sa vérité, notre vérité et de crier que le Roi était nu.

 

Le peuple d’Israël – dans son immense majorité – n’accepte plus la réalité insupportable dans laquelle l’Autorité palestinienne (qui n’a jamais condamné les atrocités du 7 octobre) a le droit d’intenter un recours devant la Cour suprême d’Israël, pour améliorer les “conditions de détention” des terroristes de la Nouhba. C’est ce que sont venues dire la semaine dernière des dizaines de familles de soldats et de victimes du 7 octobre devant les juges, qui étaient médusés. Pour la première fois de leur carrière, comme l’ont fait remarquer plusieurs commentateurs, les juges de la Cour suprême étaient confrontés au peuple d’Israël ! Et la machine judiciaire bien huilée, qui rend une justice très partisane et orientée, a pour la première fois depuis des décennies, été empêchée de fonctionner, pendant la durée d’une audience.

 

Pour comprendre comment nous en sommes arrivés à cette situation kafkaïenne et à cette summa injuria, il faut retracer brièvement l’évolution de la jurisprudence de la Cour suprême. Jusqu’aux années 1980, une distinction claire était faite entre les domaines du droit et de la politique, les juges s’interdisant “d’entraîner la Cour dans un débat public et politique sur des sujets sensibles ou controversés”, selon les mots du juge Haïm Cohen dans le premier arrêt Ressler datant des années 1970. Vingt ans plus tard, dans l’arrêt Ressler de 1986, le juge Aharon Barak exposa sa conception totalitaire d’un droit omniprésent, en abolissant toute distinction entre droit et politique: “Il n’existe aucune action à laquelle le droit ne s’applique pas… Toute action peut être ‘enfermée’ dans une norme juridique… La nature de l’action en question n’a aucune incidence, qu’elle soit politique ou non[1].

 

Concrètement, l’extension du domaine d’intervention de la Cour suprême se fit en élargissant les portes du tribunal à toutes sortes d’associations (ONG) à l’agenda radical, qui étaient jadis privées de la possibilité de recourir en raison des règles strictes de la qualité à agir. Désormais, la Cour ouvre grand ses portes à n’importe quelle ONG prétendant défendre les “droits de l’homme”, dans une optique bien particulière : il s’agit toujours des droits des Palestiniens, érigés en “peuple-victime”, selon la vision du monde antisioniste que nous connaissons bien.

 

Ces ONG aux conceptions radicales sont financées par l’Union européenne, la Fondation Soros et d’autres acteurs hostiles à Israël, ce qui n’empêche pas les juges de les écouter complaisamment et de leur donner trop souvent raison. Ainsi, depuis quatre décennies, la Cour suprême est devenue un véritable cheval de Troie pour les ennemis d’Israël, qui contestent régulièrement les décisions du gouvernement, de la Knesset ou de l’armée devant “Bagatz” et obtiennent régulièrement gain de cause. Le peuple d’Israël a été ainsi privé progressivement du pouvoir de décider de son destin, au profit de ses ennemis, qui sont autorisés “légalement” à contester n’importe quelle décision. (à suivre…)

 

[1] Les deux citations sont tirées de mon livre Quelle démocratie pour Israël? Gouvernement du peuple ou gouvernement des juges? Editions l’éléphant 2023.

Comment l’establishment judiciaire a rendu possible le 7 octobre (III): La Cour suprême, cheval de Troie des ennemis d’Israël ?

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Une étincelle d’hébreu: du Hourban au Hazon - Entre destruction et vision prophétique

August 11 2024, 14:37pm

Posted by Pierre Lurçat

Une étincelle d’hébreu: du Hourban au Hazon - Entre destruction et vision prophétique

La haftara lue le shabbat précédant Tisha be-Av commence par les mots fameux “Hazon Yeshayahou ben-Amotz”, que la traduction du rabbinat français rend par “Oracle d’Isaïe, fils d’Amos”. Le mot “Hazon” signifie plus généralement “vision” et il a gardé ce sens dans l’hébreu moderne. Quel rapport entre la “vision” prophétique et le “Hourban”, la destruction du Temple que nous allons commémorer cette semaine ?

 

Le rabbin Haïm Navon observe justement, dans sa chronique hebdomadaire publiée dans le journal Makor Rishon, que personne cette année ne se posera la question devenue rituelle de savoir pourquoi nous devons prendre le deuil du Temple et prononcer des Lamentations sur “Jérusalem, assise solitaire”, alors que le nombre d’habitants juifs de Jérusalem n’a jamais été aussi grand depuis que la ville a été fondée… Non, cette année, chaque Juif en Israël et dans le monde comprend intuitivement la signification du “Hourban”, dont nous avons vécu une sorte de répétition en miniature le 7 octobre…

 

Le rabbin Avraham Stav, dans les colonnes du même journal, explique que “nous sommes un peuple qui porte en lui la dimension fondamentale du Hourban, de la destruction”. En quoi cela nous aide-t-il à comprendre les événements dramatiques que nous vivons depuis Simhat Torah ? La réponse que je propose est d’examiner le lien entre le Hourban et le Hazon, entre la destruction du Temple et la vision prophétique.

 

Comme l’avait bien compris David Ben Gourion, premier dirigeant de l’Etat et fondateur de l’armée de défense d’Israël, la sécurité de l’Etat juif ne repose pas seulement sur l’armée. Lecteur assidu de la Bible, il savait bien que c’est en définitive l’esprit qui décide de la destinée des peuples… C’est ainsi qu’il faut comprendre le rôle du “Hazon” – de la vision prophétique – qui animait Ben Gourion et qui fait cruellement défaut aux dirigeants de l’establishment sécuritaire et militaire actuels, responsables de l’échec colossal du 7 octobre.

 

Si l’on cherche à remonter à la racine de la “Conceptsia” animant ceux de nos dirigeants qui ont mené à l’effondrement du 7 octobre – depuis Itshak Rabin à l’époque des accords d’Oslo et jusqu’à Ehoud Barak et Ariel Sharon, responsables des retraits du Sud Liban et de Gaza, qui ont permis au Hamas et au Hezbollah de s’installer aux frontières d’Israël – on constate qu’ils partagent tous le même manque de vision prophétique. Le cas le plus flagrant, pour remonter encore un peu plus loin dans l’histoire contemporaine, est celui de Moshé Dayan, lui aussi valeureux soldat couvert de gloire, qui a rendu les clefs du Mont du Temple au Wakf musulman, après la guerre des Six Jours, en déclarant “Nous n’avons que faire de ce Vatican!”...

 

Si le Hamas a pu mener son attaque meurtrière au nom d’Al-Aqsa et de Jérusalem, c’est aussi parce que nous avions quasiment renoncé à asseoir notre souveraineté sur le Mont du Temple. Or, comme l’avait prédit le poète Uri Zvi Grinberg, animé de la vision prophétique qui faisait défaut à Dayan, “celui qui contrôle le Mont du Temple contrôle le pays”. Ces mots visionnaires restent toujours actuels aujourd’hui, alors que la souveraineté israélienne n’a jamais été aussi menacée depuis 1948. Contrairement à ce que pensent les ‘’Gatekeepers’’ – tellement obnubilés par le ‘’danger du messianisme juif’’ qu’ils ont négligé le danger bien réel du Hamas – le Mont du Temple n’est pas un ‘’baril de poudre’’… Il est la clé de notre souveraineté, et donc de notre sécurité. La sécurité d’Israël, au Nord comme au Sud, passe par le Har Habayit, lieu de notre Temple à reconstruire…

P. Lurçat

 

Le cinquième volume de la Bibliothèque sioniste paraît ces jours-ci aux éditions de l’éléphant.

Une étincelle d’hébreu: du Hourban au Hazon - Entre destruction et vision prophétique

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