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Tisha Be'Av : Jeûner, prier, se lamenter... Mais aussi agir en soutenant les Etudiants pour le Mont du Temple!

August 11 2019, 08:29am

Posted by Pierre Lurçat

En ce jour de Tisha Be'Av, alors que le peuple d'Israël est plongé dans le jeûne et l'affliction, le Mont du Temple est fermé aux visiteurs juifs sur ordre du gouvernement juif (!) et envahi par les fidèles d'une autre religion, qui profanent notre lieu le plus saint et se tournent dans leurs prières vers une autre ville lointaine...

Prier et jeûner ne suffira pas à changer cette situation. C'est ce qu'ont bien compris les membres de l'association "Etudiants pour le Mont du Temple", qui sont depuis plusieurs années au premier rang du combat pour préserver le Mont du Temple, y rétablir la souveraineté juive et mettre fin au Hilloul Hashem que constitue la situation actuelle. 

En soutenant leur combat et en répondant à leur appel, vous participerez vous aussi à restituer le Mont du Temple au peuple Juif, première étape vers la Reconstruction du Temple, "très vite et de nos jours", Amen!

Shalom,
Depuis cinq ans, nous, 'les étudiants pour le mont du temple', religieux et non religieux, luttons pour faire changer la situation actuelle sur le Mont du Temple et pour faire valoir nos droits et notre souveraineté à l’endroit le plus sacré du peuple juif.
Vous pouvez nous aider et nous soutenir en faisant un don ( même un petit don sera le bienvenu).
LIEN POUR EFFECTUER UN DON :

 

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לשרה ותום

Lire aussi sur le sujet : 

Yom Yeroushalayim sur le Mont du Temple : entre humiliation et espoir

Israël ne peut pas devenir « l’Etat de tous ses citoyens », un Etat comme les autres qui serait mû uniquement par les ressorts de l’économie et de la politique, et coupé de la source de Sainteté qui est le Mont du Temple (1). Jamais la situation n’a été aussi humiliante pour les Juifs qui montent sur le Har Habayit, le Mont du Temple, et jamais la nécessité de protéger le droit de culte des Juifs sur cet endroit, qui est le plus sacré du judaïsme, n’a été aussi évidente qu’aujourd’hui. Impressions ressenties le Yom Yeroushalayim, 5 juin 2016.

 

Le débat véritable et urgent qui devrait se tenir sur ce sujet crucial n’est pas tant celui de savoir si nous avons le droit – ou plutôt le devoir – de reconstruire le Temple, que celui de savoir ce que pourra devenir le Temple, une fois reconstruit. Redeviendra-t-il le lieu de sacrifices, comme autrefois, selon les mots de la prière (חדש ימנו כקדם), ou bien devrons-nous y instaurer un culte différent, peut-être même entièrement nouveau, qui ne ressemblera ni aux sacrifices d’antan ni aux prières actuelles dans les synagogues, instaurées après la destruction du Second Temple ?

 

1525035_10151756715916682_588206289_n.jpgA cette question immense, nous ne pouvons évidemment pas répondre aujourd’hui, Une chose pourtant est certaine, à mes yeux comme aux tiens : le Temple est le cœur de notre identité nationale et religieuse et la clé de notre possibilité de vivre sur cette terre que le monde entier nous dispute, comme l’avaient bien compris les Pères fondateurs du mouvement sioniste et de l’Etat d’Israël. Ceux qui se bercent de l’illusion qu’on pourrait renoncer au Temple et brader son emplacement, pour calmer les appétits de nos ennemis, sont oublieux des leçons de notre histoire ancienne et récente ; ils sont prêts à sacrifier ce que nous avons de plus sacré contre des promesses illusoires et des traités de paix qui ne valent pas l’encre avec laquelle ils sont écrits.

 

Je ne t’ai pas dit, hier, quand vous êtes redescendus, Tom et toi, du Har Habayit et que nous nous sommes rencontrés devant la synagogue de la Hourva reconstruite, au milieu de la foule en liesse du Yom Yeroushalayim, combien j’étais fier de votre courage et de votre ténacité ! Car il faut bien du courage pour se rendre là-haut, malgré les imprécations hostiles de nos ennemis et les gestes non moins hostiles des policiers (notre police !), qui traitent sans ménagement les Juifs venus faire acte de présence sur ce lieu sacré. Ceux-ci ne viennent pourtant ni par goût de la provocation, ni pour satisfaire un vague sentiment mystique ou religieux, mais comme shli’him, comme représentants de tout notre peuple (même si beaucoup d’entre nous sont encore totalement inconscients de ce que le Temple signifie pour Israël).

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De gauche à droite: Dan Beeri, Yehuda Etsion, Yoram Ginzburg et Neeman (Photo Makor Rishon)

Plus encore que la brutalité des policiers du Yassam, l’unité anti-émeutes, qui bousculent les fidèles juifs, même quand ils sont déjà sortis du périmètre de l’esplanade du Temple – c’est le sentiment d’être étranger sur sa propre terre qui est difficile à supporter. Si les dirigeants de notre Etat avaient une réelle conscience de ce que représente le Temple, alors ils auraient appelé, en ce jour de Yom Yeroushalayim, les Juifs à monter par milliers sur le Har Habayit, au lieu de les en dissuader par tous les moyens… L’amère vérité est que nos dirigeants se comportent eux-mêmes comme des étrangers dans notre capitale réunifiée il y a 49 ans, en laissant le Waqf musulman administrer  le lieu le plus sacré du judaïsme, comme l’avait fait avant eux Moshé Dayan, le vainqueur de la Guerre des Six jours, lorsqu’il avait confié les clés du Mont du Temple à nos ennemis, au lieu de proclamer avec force que nous étions revenus sur le Mont pour y rester et pour exercer notre souveraineté nationale.

 

Nos ennemis ne s’y sont pas trompés, car ils ne respectent pas la faiblesse de ceux qui ne sont pas sûrs de leur bon droit : nos hésitations et nos atermoiements les renforcent dans leur conviction que les Juifs ne sont pas chez eux à Jérusalem, ni dans le reste du pays. C’est d’ailleurs pour cette raison précisément que la Loi juive permet de fouler le sol sacré autour du Temple : pour y manifester notre présence en tant que conquérants et faire savoir à nos ennemis et au monde entier que le peuple Juif est revenu à Sion par la « force du droit » (selon les mots de M. Begin) et en vertu du droit politico-religieux conféré par notre histoire plurimillénaire.

En visite sur le Mont du Temple.JPG

Nous avons reconquis Jérusalem et y sommes retournés en tant qu’occupants légitimes, et non pas comme des usurpateurs. Car le כיבוש n’est pas une insulte, comme voudraient le faire croire les représentants d’une morale et de valeurs étrangères au sein de notre peuple (qui prétendent que « l’occupation corrompt »). Le כיבוש est la seule façon de reconquérir une terre dont nous avons été éloignés à notre corps défendant. Il y a 49 ans (le temps d’un Yovel, d’un jubilé) les soldats de Tsahal et les parachutistes de Motta Gur libéraient Jérusalem des mains de l’occupant jordanien, qui avait transformé en latrines les pierres du Kottel.

 

JERUSALEM DEGALIM.JPG

YOM YEROUSHALAYIM

Aujourd’hui, le Kottel est en partie libéré (même si une partie demeure ensevelie sous terre) et les Juifs du monde entier viennent s’y recueillir et y épancher leur cœur, pensant parfois à tort que c’est l’endroit le plus saint de Jérusalem, alors que la sainteté véritable se trouve au-dessus, sur le Har Habayit… Le plus dur reste encore à faire : libérer le Mont du Temple, pour que Jérusalem soit véritablement libre et devienne enfin la « Maison de prière pour tous les peuples » annoncée par nos prophètes, lorsque la liberté de culte s’y exercera pleinement pour les Juifs, comme elle s’y exerce déjà pour les fidèles des autres religions.

C’est vous, les Etudiants pour le Mont du Temple (סטודנטים למען הר הבית) qui avez, avec d’autres organisations, assumé la tâche noble et difficile d’entamer ce combat. Que Dieu vous bénisse et vous donne la force de réussir ! חזק ואמץ

Pierre Lurçat

(1) J'aborde ce sujet dans mon dernier livre, Israël le rêve inachevé, Editions de Paris 2018.

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